LES LUMIÈRES DE VERSAILLES

"Quiconque aime la musique ne peut jamais être tout à fait malheureux."  Franz SCHUBERT UNE IDÉE DE PEINTURE Élisabeth Louise Vigée Le Brun, “La baronne Henri Charles Emmanuel de Crussol Florensac, née Bonne Marie Joséphine Gabrielle Bernard de Boulainvilliers”, 1785, huile sur panneau de bois ; 112 x 85 cm. Toulouse, musée des Augustins UN PEU D'HISTOIRE Si Élisabeth Louise Vigée Le Brun avait acquis le goût de cette façon de peindre auprès de son père, lui-même spécialiste réputé du pastel, elle dût apprendre à tailler seule sa route après la mort de ce dernier alors qu’elle n’avait que douze ans. Elle venait tout juste d’étudier les arts flamand et italien lorsqu’elle se fit remarquer, à l’âge de quinze ans, en réalisant un remarquable portrait de sa mère. Sa vocation était née et le succès fut rapidement au rendez-vous. La cour et Paris s’entichent très vite de cette jolie jeune fille dont le talent rivalisait avec un esprit fin,

" Heureux celui qui, connaissant le prix d'une vie douce et tranquille, repose son cœur au milieu de sa famille. " MONTESQUIEU (1721) UNE IDÉE PEINTURE  Jean-Marc Nattier et sa famille par Nattier  Mercure de France, octobre 1763 : « M. Nattier, célébre dans l’Art d eprêter des graces à la Nature sans la faire méconnoître, n’a pas eu besoin de ce talent pour nous conserver l’image d’une femme que la mort lui a enlevée il y a plusieurs années, & dans la perte de laquelle ous ceux qui la connoisoient ont eu à regretter encore plus les charles de l’esprit que ceux de la figure. Le Tableau qui contient le Portrait de feue Madame Nattier, dans le pls bel âge, celui de l’Auteur & des enfans très-jeunes qu’il avoit alors, qui paroît par là avoir été fait, ou au moins commencé il y a long-temps, est le seul de ce Peintre que l’on ait exposé au Sallon. Son âge & les infirmités qui l’accompagnent ordinairmeent, ne le dispensent que trop de concourir ave

"La paix vaut bien qu'on s'occupe d'elle autant que de la guerre." THOMAS MORE UNE IDÉE PEINTURE   Henry Raeburn (1756-1823) portraitiste écossais de la fin du XVIIIe. Vers 1771, Raeburn fut apprenti chez l'orfèvre James Gilliland et aurait étudié brièvement avec le portraitiste d'Edimbourg, David Martin, en 1775. Mais Raeburn était autodidacte, passant de la peinture miniature au portrait à grande échelle. Le portrait de George Chalmers (1776) est le plus ancien portrait connu de Raeburn. Son dessin défectueux et sa perspective incorrecte suggèrent le manque de formation formelle de l’artiste. Par son mariage avec une riche veuve en 1778, il atteignit la sécurité financière et améliora considérablement son talent artistique au cours des quatre années suivantes. À Londres en 1785, alors qu’il se rendait en Italie, il rencontra Sir Joshua Reynolds, dont les œuvres lui étaient déjà familières, issues de collections et de gravures écossaises