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Affichage des articles du avril, 2021
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 « On l’entend [la langue française] et on la parle dans toutes les cours de l’Europe, et il n’est point rare d’y trouver des gens qui parlent français et qui écrivent en français aussi purement que les Français mêmes. »  Dictionnaire (1690) BIOGRAPHIE  - NICOLAS BOILEAU - (1636-1711) Nicolas Boileau, surnommé Despréaux, naquit à Crosne, près de Paris en 1636. Une foule de circonstances fâcheuses qui traversèrent sa jeunesse hâtèrent en lui la maturité de la raison ; toutefois rien n’annonçait alors ce qu'il devait être, et son père disait de lui : « Colin est un bon garçon qui ne dira jamais du mal de personne. » Fils d'un greffier du Parlement, Boileau fut destiné au barreau, on essaya même de l'appliquer à la théologie ; mais ce fut inutilement, il se sentait d'autres inspirations, et composa quelques poésies qu'il lut à l'hôtel de Rambouillet : elles furent l’objet des critiques de Chapelain, et cet échec révéla à Boileau toute sa mission. Il entreprit de ré

Portrait de Marie-Amélie et de son fils aîné, par Gérard en 1817

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  « Nous cherchons à nous tenir dans un juste milieu  également éloigné des excès du pouvoir populaire  et des abus du pouvoir royal. » LOUIS-PHILIPPE (1773-1850) (Discours du trône, 31 janvier 1831) UNE IDÉE DE PEINTURE Portrait de Marie-Amélie et de son fils aîné, par Gérard en 1817 (Musée du château de Versailles)  Marie-Amélie de Bourbon, princesse de Naples et de Sicile, est une princesse sicilienne née à Caserte (Naples) le 26 avril 1782 et morte à Claremont (Royaume-Uni) le 24 mars 1866. Issue de la branche des Bourbons de Sicile, la princesse Marie-Amélie est membre de la branche aînée des Bourbons. Elle devient, en se mariant en 1809 au premier prince du sang Louis-Philippe d’Orléans, membre de la branche cadette. D'abord duchesse d'Orléans, elle devient la seconde reine des Français quand son époux accède au trône des Français en 1830 sous le nom de Louis-Philippe Ier.  Le 25 novembre 1809, à Palerme, elle épouse Louis Philippe d'Orléans (1773-1850), fils aîné du

SAINT JÉRÔME ET SAINT AUGUSTIN STATUES DE LA CHAPELLE ROYALE DE VERSAILLES

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SAINT JÉRÔME ET SAINT AUGUSTIN STATUES DE LA CHAPELLE ROYALE DE VERSAILLES Les cent cinquante-six statues dressées aux façades du château et autour de la Chapelle royale constituent quatre groupes, distincts dans le temps et montrant quatre approches différentes tant dans la manière de sculpter que dans l’initiative laissée ou non aux sculpteurs par les donneurs d’ordre : une grande liberté d’interprétation caractérise les statues du Corps central, 1670-1672, qui se rattachent à l’esprit du premier Versailles et dont les sujets ont été dictés par la Petite Académie et probablement Charles Perrault ; une harmonie très classique marque le second groupe (cour de Marbre, aile du Midi), 1678-1682, dont l’inspiration relève de Charles Le Brun ; une grâce plus légère dans l’esprit de Pierre Mignard, mais un peu répétitive se fait jour dans les statues de l’aile du Nord, 1687-1688 ; une grande manière tantôt baroque, tantôt rocaille triomphe dans les statues de la Chapelle royale, 170
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"Nous avions appris de Chardin qu'une poire est aussi vivante qu'une femme, qu'une poterie vulgaire est aussi belle qu'une pierre précieuse. Le peintre avait proclamé la divine égalité de toutes choses devant l'esprit qui les considère."  MARCEL PROUST UNE IDÉE DE PEINTURE Jean Baptiste Siméon Chardin (1699-1779) Peintre français du XVIIIe siècle, Jean Baptiste Siméon Chardin était très connu pour ses natures mortes et les scènes de genre.  Son style raffiné et réaliste influença d'une manière profonde un certain nombre de grands artistes du XIXe et XXe siècle, parmi lesquels, Henri Matisse (1869-1954) et Paul Cézanne (1839-1906).  Ses œuvres figuraient des sujets simples mais exécutés d'une manière magistrale, comme l'on peut observer dans ses peintures de la Galerie des Offices: Le Château de cartes et La Fillette au volant. (vers 1737/41 - Huile sur toile, H. 0,82; L. 0,66.= CHARDIN UN ENFANT DU SIÈCLE DES LUMIÈRES En 1724, il devient membre

Princesse Louise de Prusse (1801). Pastel sur papier d'Élisabth Vigée le Brun,

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"Pour l’artiste, voir c’est concevoir, et concevoir, c’est composer."  Paul CÉZANNE UNE IDÉE DE PEINTURE :  Princesse Louise de Prusse (1801). Pastel sur papier d'Élisabth Vigée le Brun, Elle laisse 660 portraits et 200 paysages. Son immense succès, comme celui de Quentin de la Tour, est certainement dû à l’image flatteuse qu’elle savait donner, au physique comme au moral, des grands personnages de l’Ancien Régime.  UN PEU D'HISTOIRE :  A partir de 1775, elle fréquente le peintre et marchand d’art Jean-Baptiste Pierre Le Brun (1748-1813) qui lui permet de copier des tableaux de maîtres de sa collection. Cette même année, elle offre à l’Académie Royale un portrait du Cardinal de Fleury (1653-1743) et un portrait de Jean de La Bruyère (1645-1696) ; en récompense elle est admise aux séances publiques de l’Académie. Elle épouse Jean-Baptiste Le Brun en 1776. Elle commence alors à travailler pour la famille royale avec une série de portraits du comt