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Affichage des articles du 2022

"La vie et les mœurs italiennes" (1827) de Antoinette Haudebourt-Lescot

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"J'ai toujours été amoureuse. L'artiste, l'homme ou la femme, qui n'a pas le sens de la séduction, le don de l'amour, la foi du rendez-vous mystérieux n'est pas artiste. L'art, n'est-ce pas c'est la séduction, l'élan, la recherche, la poursuite de la vie, dans ce qu'elle a d’exaltant, ce qu'elle a de plus beau, de plus doux."   JOSÉPHINE BAKER UNE IDÉE DE PEINTURE  "La vie et les mœurs italiennes" (1827)  de Antoinette Haudebourt-Lescot  Exposant au total plus d'une centaine de toiles au cours de ses trente années de carrière, Antoinette Haudebourt-Lescot - née à Paris le 14 décembre 1784 - se classe parmi les femmes peintres les plus accomplies du début du XIXe siècle.  Démontrant un talent précoce, Haudebourt-Lescot commence à étudier à l'âge de dix ans avec le grand peintre d'histoire néoclassique, Guillaume Guillon Lethière, un ami de la famille. En 1809, à l'âge de vingt-cinq ans, deux ans après la

LE GRAND PRIEUR DE VENDÔME PAR JEAN RAOUX (1721)

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 "(Les mauvaises manières du duc de Vendôme). Le duc de Parme eut à traiter avec M. de Vendôme : il lui envoya l'évêque de Parme, qui se trouva bien surpris d'être reçu par M. de Vendôme sur sa chaise percée, et plus encore de le voir se lever au milieu de la conférence, et se torcher le cul devant lui. Il en fut si indigné, que, toutefois sans mot dire, il s'en retourna à Parme sans finir ce qui l'avait amené, et déclara à son maitre qu'il n'y retournerait de sa vie après ce qui lui était arrivé."  SAINT SIMON  (Mémoires, tome 2 : 1701 1707) LE GRAND PRIEUR DE VENDÔME  PAR JEAN RAOUX (1721) Véritable artiste européen, Jean Raoux (1677-1734) unit sa connaissance de l’art nordique, plus particulièrement l'art hollandais, à ses expériences françaises et vénitiennes pour créer une synthèse artistique novatrice. Voltaire, qu’il connut alors, avait pour lui la plus grande admiration et le qualifiait de « peintre inégal ; mais, quand il a réussi, il a ég

"sainte famille avec l' adoration de l' enfant" CHARLES LE BRUN

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  "Veillez par tous les moyens sur cette souveraineté fondamentale que possède chaque nation en vertu de sa propre culture. Protégez-là comme la prunelle de vos yeux pour l'avenir de la grande famille humaine." JEAN PAUL II UNE IDÉE DE PEINTURE "sainte famille avec l' adoration de l' enfant" CHARLES LE BRUN (1619-1690)- huile sur toile - 87 x 118 cm - 1655 - (Musée du Louvre) Prodige de la peinture dès l’enfance, Le Brun entre au service du roi Louis XIV en 1647 comme « peintre et valet de chambre ». En 1660, il peint pour lui La famille de Darius au pied d’Alexandre, toile installée quelques années plus tard dans le salon de Mars où elle est toujours. Elle vaut à Le Brun sa réputation de génie français de la peinture et sa nomination en 1664 au poste de Premier peintre du roi. Il accumulera dès lors commandes et honneurs. Versailles lui permet d’exercer toute la fougue de son génie. Il réalise là ses plus grands décors qui se succèdent à un rythme effré

Le modèle honnête, 1723. par Pierre-Antoine Baudouin (1723- 1769)

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“Quand on écrit, faut-il tout écrire ? Quand on peint, faut-il tout peindre ?  De grâce, laissez quelque chose à suppléer par mon imagination !”  DENIS DIDEROT UNE IDÉE DE PEINTURE Le modèle honnête,  1723. par Pierre-Antoine Baudouin (1723- 1769)  Une première tentative de catalogue raisonné de l'œuvre a été publiée en 1875 par Emmanuel Bochet (1835-1919) et encore, de façon indirecte, c'est-à-dire par les gravures tirées de ses gouaches et dessins. L'ensemble se compose principalement de gouache sur papier, de dessin à la plume et sanguine, de miniatures sur ivoire ou bois, de pastels, et de très rares huiles sur toile. Fréquemment reproduites en gravure du vivant de l'artiste et à titre posthume, certaines œuvres originales ne sont connues que par la seule mention faite au Salon, et également par la gravure même. Curieusement, Portalis et Beraldi signalent Baudouin comme auteur, à ses débuts, d'une seule gravure : il s'agit d'une eau-forte ornant le livre

JOACHIM MURAT par François Gérard

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 “Être artiste, c'est une affaire de vocation et de discipline, une discipline de fer. Être artiste, c'est du travail, du travail, du travail et encore du travail.” JOACHIM MURAT L'HISTOIRE D'UN PEINTURE Dès son accession au trône de Naples, Joachim Murat - né à Labastide-Fortunière le 25 mars 1767 - décide de le faire représenter par François Gérard dans une toile qui sera exposée au palais de Portici. L'œuvre devait être une réplique du même tableau commandée pour la galerie de Diane aux Tuileries, puis transférée au château de Versailles.  Il a été transféré au palais de Capodimonte après l'unification de l'Italie et conservé par la suite dans la salle 54 de la zone de l'appartement royal.  Représenté comme s'il s'agissait d'un David, au physique vigoureux et au tempérament résolu, Murat est vêtu des habits d'un grand amiral de France, finis par le peintre dans les moindres détails. L'arrière-plan est représenté par des éléments ar

George, prince de Galles par le peintre Ramsay

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 «Il n'y a pas vraiment de travail ou de rôle établi. Vous devez faire dans une certaine mesure, ce que vous pensez qui convient. Ce serait assez facile de ne rien faire.  L'important est de servir ce pays et son peuple.»  Charles, Prince de Galles (1985) UNE IDÉE DE PEINTURE George, prince de Galles, a épousé la duchesse Sophia Charlotte de Mecklembourg-Sterlitz en septembre 1761. Deux semaines plus tard - le 22 septembre - ils ont été couronnés à l'abbaye de Westminster et leurs portraits de couronnement ont été commandés à Allan Ramsay, qui a récemment succédé à John Shackleton comme principe. Peintre ordinaire.  Il était typique de l'époque de produire des copies de portraits. Un véritable record est atteint pour les romans royaux : l'atelier de Ramsay réalise 153 exemplaires, dont 23 du seul Giorgio. La version conservée dans la Collection Royale est probablement dédicacée par le maître. La pose élégante souligne à la fois la dignité et la réticence du jeune so

Charles-Joseph Natoire (1700–1777)- La Sculpture

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“L'art disparaîtra à mesure que la vie aura plus d'équilibre.  Nous n'aurons plus besoin de peintures et de sculptures,  car nous vivrons au milieu de l'art réalisé.”  Piet MONDRIAN UNE IDÉE DE PEINTURE  – Charles-Joseph Natoire (1700–1777) - La Sculpture Natoire fut pour ses contemporains l’un des plus grands artistes français du XVIIIe siècle. Sa production abondante (plus de 1 200 peintures et dessins) témoigne des commandes qu’il reçut tant de la noblesse que de la cour, peignant pour Versailles, Marly ou Fontainebleau, l’hôtel de Soubise, la manufacture des Gobelins. UN PEU D'HISTOIRE MODERNE Charles-Joseph Natoire, né à Nîmes le 3 mars 1700 et mort à Castel Gandolfo le 23 août 1777, est un peintre français. Il se forme à Paris dès 1717 dans l’atelier de Louis Galloche, puis auprès de François Lemoyne. Le 30 août 1721, il obtient le premier prix de l’Académie royale. Il est ensuite désigné par le Duc d’Antin pour être pensionnaire de

LE ROI CHARLES III STUART

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 Sous le nom de Charles III, Charles Edouard Stuart prétendait au trone d'Écosse, d'Angleterre et du Pays de Galles. La bataille de Culloden en 1746 marque la fin de la révolte jacobite initiée en 1745 par Charles Édouard Stuart. Roi éphémère qui n'a pas eu le temps de règner... BIOGRAPHIE de CHARLES III STUART Charles naquit à Rome dans le palais Muti Papazzurri, et passa son enfance en Italie. Il participa au siège de Gaète en 1734 avec les troupes espagnoles, premier contact avec le métier des armes. En décembre 1743, le père de Charles le nomma Prince régent, lui donnant autorité à agir en son nom. Dix-huit mois plus tard, il mena un soulèvement pour tenter de rendre le trône à son père, soutenu dans cette entreprise par des jacobites nantais, les Walsh. Il débarqua le 23 juillet 1745 sur l'île écossaise d'Eriskay avec sept compagnons de Moidart1,2, espérant le soutien d’une flotte française. Mais celle-ci, endommagée par la flotte anglaise, dut faire demi-tour.

Louis de Bourbon, comte de Clermont.

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En 1758, les Français sont défaits à la bataille de Krefeld. Le comte de Clermont qui commande l’armée française s’enfuit jusqu'à Neuss. En entrant dans la ville, il demande à l'officier de garde : - Est-il arrivé beaucoup de fuyards ? - Non, monseigneur, vous êtes le premier.  Louis de Bourbon, comte de Clermont.  UNE IDÉE DE PEINTURE  Le peintre François-Hubert Drouais (1727-1775) a représenté Louis de Bourbon, comte de Clermont.  Ce peintre devient successivement l'élève de son père, Hubert Drouais, de Donat Nonnotte, de Carle Van Loo, de Charles-Joseph Natoire, et de François Boucher. Reçu membre de l’Académie royale, le 25 novembre 1758, sur présentation d'un portrait de Coustou et d'un portrait de Bouchardon (aujourd'hui au Louvre) comme morceau de réception, il est rapidement appelé à Versailles. Il devient l'un des peintres favoris de Madame de Pompadour, dont un célèbre portrait, peint en 1763-1764, est aujourd'hui conservé à la National Gallery

CHARLES X (1757-1836) roi de France (1824-1830)

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 « J’aimerais mieux scier du bois  que de régner à la façon du roi d’Angleterre. » CHARLES X (1757-1836)  roi de France (1824-1830) UNE IDÉE DE PEINTRE Portrait du roi Charles X, représenté en tenue de sacre  par François Gérard (1825). François Gérard, né le 4 mai 1770 à Rome et mort le 11 janvier 1837 à Paris, est un peintre d’histoire, portraitiste et illustrateur néo-classique français. Élève de Jacques-Louis David, il fut l'un des principaux peintres du Premier Empire et de la Restauration. Peintre de cour sous Napoléon Ier, puis Premier peintre des rois Louis XVIII et Charles X, Gérard bénéficia d'une grande renommée, non seulement française, mais aussi européenne. Surnommé « le peintre des rois, le roi des peintres », il fut en effet le portraitiste de toutes les familles souveraines européennes. Son salon, un des plus réputés de son temps, accueillit les plus grandes personnalités.  UN PEU D'HISTOIRE En mars 1830, après un discours provocateur à la Chambre, on procl