"Que chacun y réfléchisse, il avancera dans les choses spirituelles, dans la mesure où il se dépouillera de son amour-propre, de sa propre volonté, de la recherche de sa propre satisfaction."
SAINT IGNACE DE LOYOLA
UNE IDÉE DE PEINTURE
Portrait du Duc de Choiseul
peint par Alexandre Roslin (1718-1793)
Alexandre Roslin est un voyageur européen. Né à Malmö dans le Sud de la Suède, l'artiste se forma à Stockholm auprès du peintre Georg Engelhardt Schröder. Désireux de s'ouvrir à l'art d'autres pays, Roslin quitta la Suède en 1745.
Il travailla pour la cour de Bayreuth où il fut apprécié pour ses talents de portraitiste. Un voyage en Italie lui permit de découvrir les modèles de la Renaissance et du XVIIe siècle. En 1752, il s'installa à Paris, où il devint protégé de François Boucher et du comte de Caylus.
Il s'imposa alors progressivement auprès de la clientèle aristocratique française. Reçu à l'Académie royale de peinture et de sculpture en 1753, il ne négligea pas la clientèle étrangère.
Entre 1774 et 1778, il se rendit de nouveau à Stockholm, puis à Saint-Pétersbourg, appelé par Catherine II, et enfin à Varsovie et à Vienne. Partout, le maître fut célébré pour ses talents de portraitiste.
QUI ÉTAIT LE COMTE DE CHOISEUL (1719-1756) CET HOMME D'ÉTAT FRANÇAIS ?
Fils de François Joseph, marquis de Stainville et baron de Beaupré, il fait sous le nom de comte de Stainville une carrière militaire et devient maréchal de camp (1748).
Il est ambassadeur à Rome (1754-1757) puis à Vienne (1757-1758), où il négocie le mariage du dauphin avec l'archiduchesse Marie-Antoinette.
Créé duc de Choiseul (1758), il obtient les secrétariats d'État aux Affaires étrangères (1758-1761), à la Guerre (1761-1770) et à la Marine (1761-1766).
Premier ministre de fait, il mène une politique de revanche contre l'Angleterre, en s'appuyant sur l'alliance avec l'Autriche et avec les Bourbons d'Espagne, de Parme et de Naples (pacte de Famille, 1761). L'armée et la marine sont renforcées et modernisées.
Le territoire est agrandi (acquisition de la Lorraine [1766] et de la Corse [1768]). Ami des Encyclopédistes et des parlementaires,
Choiseul contribue à la suppression de la Compagnie de Jésus (1764) et soutient le parlement dans son opposition au pouvoir royal, ce qui provoque sa disgrâce et son exil dans son domaine de Chanteloup (1770).
MUSIQUE D'UN BONHEUR CONTAGIEUX
Saint ignace de Loyola
- Donne-moi seulement de t'aimer -
On a beaucoup écrit sur la pédagogie des Jésuites. Malheureusement les études consacrées à la question ont été pour la plupart rédigées dans le feu de discussions idéologiques ou politiques qui ne laissaient guère de place à l’objectivité des critiques.
La règle de l’obéissance passive qui frappe les imaginations conduit à se représenter les institutions pédagogiques des Jésuites (ainsi du reste que l’ensemble des normes de la Compagnie) comme un bloc compact et homogène sorti dans son état définitif des mains puissantes du fondateur.
La réalité est toute autre. Si la pédagogie des Jésuites répond à un idéal précis, cet idéal a été conçu par des génies étonnamment réalistes en fonction des besoins d’une époque déterminée.
Comme toute valeur positive il a sans doute défini un type capable de s’adapter. La pédagogie des Jésuites établie pour l’honnête homme de l’âge baroque et s’est adaptée depuis la reprise de 1832 à l’âge de la civilisation technique et à la démocratie contemporaine.