"Mon enfant, vous allez être un grand roi. Ne m’imitez pas dans le goût que j’ai eu pour les bâtiments ni dans celui que j’ai eu pour la guerre. Tâchez de soulager vos peuples, ce que je suis malheureux pour n’avoir pu faire."

LOUIS XIV (1638-1715),

 au futur Louis XV, 26 août 1715



UNE IDÉE DE PEINTURE : LOUIS XV, ROI DE FRANCE ET DE NAVARRE (1710-1774) PEINT PAR VAN LOO


CHARLES VAN LOO (1705–1765) Second fils de Louis-Abraham (Amsterdam, v. 1656 — Nice 1712), il rejoignit son frère aîné, Jean-Baptiste, à Turin en 1712, puis alla à Rome, où il fut l'élève de Benedetto Luti. Rentré à Paris en 1719, il peignit ses premières compositions religieuses (la Présentation au Temple, 1725, Lyon, église Saint-Jean) et remporta en 1724 le premier prix, qui lui ouvrit les portes de l'Académie de France à Rome. 

Il y partit en 1727, en même temps que Boucher, et y resta jusqu'en 1732 : Apothéose de saint Isidore (1729, Rome, église Saint-Isidore ; esquisse à la Kunsthalle de Hambourg ; Énée et Anchise, 1729, Louvre). Entre 1732 et 1734, il est à Turin, où il travaille pour le roi de Sardaigne — 11 sujets de la Jérusalem délivrée, du Tasse (1733, Turin, Palazzo Reale), Repos de Diane (1733, plafond du château de Stupinigi ; esquisse à l'Ermitage) — et pour des établissements religieux : Cène et Multiplication des pains (1783, Turin, église S. Croce ; esquisses au musée d'Arras).

Rentré à Paris en 1734, il est reçu académicien en 1735 avec Apollon faisant écorcher Marsyas (Paris, E. N. B. A.) et connaît ensuite une brillante carrière officielle ; adjoint à professeur en 1736, professeur en 1737, adjoint à recteur en 1752, recteur en 1754, il est nommé premier peintre du roi en 1762 et directeur de l'Académie en 1763, postes qu'il occupera jusqu'à sa mort. En 1749, il reçoit le titre de gouverneur de l'École des élèves protégés et a un rôle pédagogique important auprès de ses élèves, parmi lesquels on peut citer Fragonard et le peintre d'histoire Nicolas-Guy Brenet formé également dans l'atelier de Boucher.

Professeur estimé de ses élèves (Doyen, Lépicié, Lagrenée l'Aîné) et rival de Boucher, qui ne sera nommé premier peintre qu'après sa mort (en 1765), Carle Van Loo est l'un des plus doués des peintres d'histoire du xviiie s.

Victime de la réaction davidienne et contesté de son vivant même (Vien présentera en effet sa Marchande d'Amours en 1763), Carle Van Loo n'en reste pas moins un artiste habile, aux compositions plaisantes et décoratives, dont les grandes machines, trop longtemps ignorées, sont une des gloires du Rococo français.


UN PEU D'HISTOIRE MODERNE : 

LOUIS XV, LE SOLEIL NOIR

Une tragédie en trois actes : comment un jeune roi aimé de son peuple, sensible au bouillonnement artistique et intellectuel de son siècle (celui des Lumières), va finir son règne dans la déchéance et la haine. L’histoire d’un roi éclairé, épris de liberté, qui se coupe de ses sujets, de libertinage en répression et de corruption en impuissance. Quinze ans après sa mort, c’est la Révolution. 

(Louis XV, le Soleil noir est un documentaire-fiction français réalisé par Thierry Binisti, diffusé le 25 décembre 2009 sur France 2)


Vilipendé par les uns, louangé par les autres, en fait ignoré de beaucoup, voici le siècle de Louis XV enfin posément décortiqué. On assimile trop souvent le règne de Louis XV à sa longue durée(1715-1774), à la perte du Canada, de la Louisiane et du Mississippi ; au rattachement de la Lorraine et de la Corse à la France ; à une personnalité plus attirée par la chasse à courre et les conquêtes féminines - Madame de Pompadour, Madame du Barry, etc. 

Or, sans négliger ces aspects, François Bluche, également auteur d'un remarquable Dictionnaire du Grand Siècle, met en avant les nombreuses réussites du roi : la création des Ponts et chaussées, la construction du Petit Trianon, sa tolérance à l'égard des philosophes et des clubs littéraires... S

ur le plan politique, il insiste sur le réformisme tardif du Bien-Aimé (1771) pour évoquer sa volonté d'établir une fiscalité plus juste, de limiter le poids des parlements et de réformer la justice. Au-delà de certains partis pris de l'auteur - il affirme que si Louis XV avait été plus réformateur "dix ou vingt réformes auraient sauvé la monarchie" - cette biographie, de facture classique, aux très nombreuses annexes, judicieuses et originales (une série chansons et épigrammes consacrées au roi, une chronologie, un glossaire et un index), permet de mieux cerner un personnage plus complexe qu'il n'y paraît.


François Bluche

EAN : 9782262020217

304 pages

Éditeur : Perrin (01/04/2003) 


UNE MUSIQUE D'UN BONHEUR CONTAGIEUX

François Colin de Blamont: 'Te Deum', Grand Motet 



Au temps de Louis XV, la vie musicale de la cour de France retrouve la splendeur qui fut la sienne au Grand Siècle : à Paris, à Versailles, mais aussi à Fontainebleau ou à Choisy, la musique accompagne le souverain et ses proches en ponctuant la vie quotidienne et en soulignant les grands événements politiques, militaires et dynastiques. 

Une armée de chanteurs et d'instrumentistes est réunie sous l'autorité de quelques personnalités charismatiques, dont François Colin de Blamont, surintendant de la Musique de la Chambre, est l'une des plus importantes. 

Né et mort à Versailles, formé puis recruté à la Cour où sa carrière fut exemplaire, il s'employa à maintenir vive la grande tradition musicale française héritée du règne de Louis XIV.


​VOUS AVEZ BON GOÛT !​
Ce qui m'anime dans cette quête c'est la curiosité intellectuelle, le goût de la connaissance et l'envie de savoir. Si vous êtes comme moi, avec l'envie d'apprendre, aux rivages de la beauté musicale, picturale, poétique​.​

CULTURE JAI (​L'Histoire de l'Art​ en Musique)
LES LUMIÈRES DE VERSAILLES
​(le meilleur du Château de Versailles)​
SING SANG SUNG  (English music translated)​
​CINÉ CINÉMA (Séries Netflix)​

#culturejaiflash
#leslumièresdeversailles
#singsangsungdunbonheurcontagieux
#cineseriedunbonheurcontagieux
#riredunbonheurcontagieux







Posts les plus consultés de ce blog

Jean Suau - La France offrant la Liberté à l’Amérique, 1784

La princesse de Lamballe par Antoine-François Callet, vers 1776.

"LA JUSTICE CHÂTIANT L'INJUSTICE" de Jean Marc Nattier