Ernest Meissonier (1815-1891)
"Bien lire l'univers, c'est bien lire la vie."
VICTOR HUGO
UNE IDÉE DE PEINTURE
Jean-Louis Ernest Meissonier dit Ernest Meissonier (1815-1891) est un peintre et sculpteur français.
Ernest Meissonier commence sa carrière de peintre dans un registre classique, avec des scènes de genre dépeignant la vie quotidienne au XVIIe ou au XVIIIe siècle. Il obtient un succès grandissant, à tel point qu'on en vient même à le comparer aux maîtres flamands auxquels il est d'ailleurs lui-même fort attaché.
En 1890, Meissonier participe, avec Pierre Puvis de Chavannes, Carolus-Duran, Félix Bracquemond, Jules Dalou, Auguste Rodin et Carrier-Belleuse, à la refondation de la Société nationale des beaux-arts.
Il appartient au courant artistique académique dit aussi « pompier ». Il est considéré de son vivant comme un des plus grands maîtres de la peinture contemporaine.
UN PEU D'HISTOIRE
L'Académie des Beaux-Arts de France a vu le jour sous le règne de Louis XIV. Le temps passe, mais les formations restent: les élèves apprennent à rendre les formes par la pratique du dessin d'après nature ou d'après l'antique, d'où les nombreux voyages des élèves à Rome.
A la fin du XIXe, l'art académique, art officiel, se voit critiqué par les nombreuses écoles qui voient le jour. Sous le second empire, il reçoit ironiquement le surnom d'art pompier par les avant-gardistes de l'époque, en référence aux casques brillants des glorieux soldats peints qui rappellent les casques de pompier; le terme dénonce également le "pompeux" des scènes représentées.
En ce temps, les Académistes illustrent l'idéal classique avec une précision quasi photographique étonnante. Ils privilégient des scènes historiques et orientalistes, monumentales, où les nus sont très courants, comme la magnifique Naissance de Vénus d'Alexandre Cabanel.
Vous retrouverez dans cet ouvrage les oeuvres des plus grands académistes de la seconde moitié du XIXe, comme l'ont été Alexandre Cabanel, Ernest Meissonier, William Bouguereau et Jean-Léon Gérôme.
En 1886, ce peintre prolifique avait à son actif quelque quatre cents tableaux.
UNE MUSIQUE D'UN BONHEUR CONTAGIEUX
Haydn, Symphony No. 94 in G Major (Surprise) Second Movement: Andante
https://youtu.be/VOLy6JxEDLw
Joseph Haydn Compositeur autrichien (1732–1809) forme avec Mozart et Beethoven la première Ecole de Vienne. Son influence sur la musique allemande est considérable, et pas seulement auprès de ses élèves. Il fixe le cadre classique des grands genres comme la symphonie et le quatuor, et pose les bases de ce qui deviendra l’orchestration romantique du XIXème siècle.
Joseph Haydn a des origines hongroises du côté de son père. A vingt ans, après un apprentissage musical en partie autodidacte, il compose déjà des symphonies. En accédant au statut de Maître de Chapelle juste après son mariage, il s’installe de façon durable dans une situation matérielle confortable. Mais le prince Esterhazy est très exigeant. Haydn doit composer, en grande quantité, des œuvres exclusives pour la cour, symphonies, quatuors, opéras, même des pièces pour baryton, sorte de viole de gambe pratiquée par le prince. La vie à Eisenstadt l’isole de l’extérieur. Il en souffre, mais ce confort lui permet de travailler, chercher, et développer son art.
Il enseigne un temps à Beethoven et surtout à Mozart qu’il est l’un des premiers à apprécier à sa juste valeur de génie, et avec lequel il se lie d’amitié. Considéré à tort comme le père de la symphonie – il en compose 104 - il porte néanmoins ce genre à son plus haut niveau par ses innovations : introduction lente, mouvements lents en variations, développement du menuet, plan en quatre mouvements. De même, il transforme le quatuor, jusque là considéré comme une pièce de divertissement, en une œuvre musicale à part entière. Traversé par le mouvement pré-romantique Sturm und Drang, il tend à une certaine expression dramatique dans sa musique.