CHARLES X (1757-1836) roi de France (1824-1830)
« J’aimerais mieux scier du bois
que de régner à la façon du roi d’Angleterre. »
CHARLES X (1757-1836)
roi de France (1824-1830)
UNE IDÉE DE PEINTRE
Portrait du roi Charles X, représenté en tenue de sacre
par François Gérard (1825).
François Gérard, né le 4 mai 1770 à Rome et mort le 11 janvier 1837 à Paris, est un peintre d’histoire, portraitiste et illustrateur néo-classique français.
Élève de Jacques-Louis David, il fut l'un des principaux peintres du Premier Empire et de la Restauration. Peintre de cour sous Napoléon Ier, puis Premier peintre des rois Louis XVIII et Charles X, Gérard bénéficia d'une grande renommée, non seulement française, mais aussi européenne. Surnommé « le peintre des rois, le roi des peintres », il fut en effet le portraitiste de toutes les familles souveraines européennes. Son salon, un des plus réputés de son temps, accueillit les plus grandes personnalités.
UN PEU D'HISTOIRE
En mars 1830, après un discours provocateur à la Chambre, on proclame, sous la direction de Royer-Collard, dans une adresse signée par 221 députés (sur 402) les droits intangibles de la représentation nationale. La Chambre est dissoute, et de nouvelles élections ont lieu en juillet 1830, qui renforcent encore l'opposition libérale.
Charles X tente alors le coup de force. Se fondant sur l'article 14 de la Charte lui conférant le droit de promulguer les ordonnances « nécessaires pour l'exécution des lois et et la sûreté de l'État », il prépare et signe quatre ordonnances, par lesquelles la liberté de la presse est suspendue, la Chambre dissoute (elle n'eut pas le temps de siéger), la loi électorale modifiée, réduisant encore le nombre d'électeurs, les prochaines élections fixées au 6 et 13 septembre.
La publication des ordonnances marque le terme de la seconde Restauration : Paris se soulève et, après les combats des 27, 28 et 29 juillet (→ journées de juillet 1830), Charles X, réfugié à Rambouillet, abdique en faveur de son petit-fils, le duc de Bordeaux (2 août 1830), mais le 7 août, la Chambre des députés déclare le trône vacant et y appelle Louis-Philippe Ier. Le souverain déchu gagne l'Angleterre, vit à Holyrood (Écosse) puis à Praguet avant de mourir à Görz (aujourd'hui Gorizia), ayant connu, en tout, plus de trente ans d'exil.
UNE MUSIQUE D'UN BONHEUR CONTAGIEUX
Franz Schubert (1797-1828):
Fantaisie pour violon et piano en ut majeur D. 934
https://youtu.be/YO94vUybWEk
Franz grandit dans le faubourg de Vienne. Sur quatorze enfants (dont seulement cinq survivent), il est le douzième petit Schubert à naître dans la maison Au crabe rouge.
La légende raconte qu’il entend son premier concert à l’âge de 76 jours, alors que la musique militaire des troupes autrichiennes passe sous sa fenêtre. Il est en tout cas entre de bonnes mains durant ses premières années puisque son père lui apprend le violon et son frère Ignaz le piano-forte.
Les dons de Franz sont si évidents qu’il est envoyé à Michael Holzer, organiste réputé de l’église de Lichtental, afin d’apprendre quelques bases en composition, en orgue et en chant. Réalisant au bout de deux ans qu’il n’a plus rien à lui apporter, Holzer en informe ses parents, qui viennent justement d’apprendre que deux places de choristes sont vacantes au Stadtkonvikt de Vienne. Franz a onze ans, il passe l’examen d’entrée avec brio et s’apprête à changer de vie en intégrant cette impressionnante mais austère école. Au fil des mois, ses maîtres peuvent admirer ses aptitudes en musique, et Franz, s’il se plaît, pourra rester jusqu’à l’âge de dix-neuf ans.
Les événements en décident autrement : son père s’inquiète en apprenant l’évolution de ses résultats, en baisse sensible. Franz passe en réalité tout son temps à composer en cachette, ne pensant nullement à l’avenir que sa famille voit tout tracé pour lui : devenir instituteur. Les relations se tendent, et Franz doit se rendre à la raison : il quitte à seize ans le Stadtkonvikt pour suivre la volonté de son père et faire un stage d’instituteur auxiliaire. Il obtient à dix-sept ans le certificat de maître-assistant et seconde son père qui, satisfait, lui achète un piano-forte et tolère qu’il continue, à temps perdu, à écrire de la musique.
Mais voilà, le « petit champignon » n’a aucune autorité sur les élèves, il ne les écoute pas, pense à autre chose, perd patience, s’énerve, frappe les plus agités ou les moins doués… C’en est trop : il quitte au bout d’un an ce métier impossible et son père pour être libre et vivre de ses compositions.