Portrait de Marc Antoine Thierry de Ville d'Avray (1732-1792) par Alexandre Roslin daté de 1790.

 

Le 28 mai 1789 que Marc-Antoine Thierry de Ville d’Avray devint le premier maire de Versailles nommé par ses pairs. Il ne reste que 67 jours dans cette fonction car il démissionne le 3 août 1789. Le « conseil municipal » est dissous en attendant de nouvelles élections le 21 août 1789, mais Versailles restera sans maire jusqu'au 8 septembre 1790, date des premières élections municipales.




UNE IDÉE DE PEINTURE

Portrait de Marc Antoine Thierry de Ville d'Avray (1732-1792) par Alexandre Roslin daté de 1790.

Alexander Roslin ou Alexandre Roslin, né le 15 juillet 1718 à Malmö et mort le 5 juillet 1793 (à 74 ans) à Paris, est un peintre suédois, portraitiste de l’aristocratie européenne du milieu du XVIIIe siècle. Dès les années 1750, il peignit principalement à Paris.

Diderot, qui goûtait fort le talent de Greuze, mit tout en œuvre pour faire choisir son ami ; mais l’influence de Watelet et du marquis de Marigny fit échouer ses efforts, et la commande tableau resta à Roslin. Diderot ne manqua pas de juger sans indulgence l’œuvre de Roslin quand le tableau parut au Salon de 1765. Le critique lui consacra un article qui ne tient pas moins de cinq pages dans l’édition in-8° de ses œuvres :

« Une idée folle, dont il est impossible de se défendre au premier aspect de ce tableau, c’est qu’on voit le théâtre de Nicolet et la plus belle parade qui s’y soit jouée. On se dit à soi-même : voilà le père Cassandre ; c’est lui, je le reconnais à son air long, sec, triste, enfumé et maussade. Cette grande créature qui s’avance, en satin blanc, c’est Mademoiselle Zirzabelle ; et celui-là, qui tire sa révérence, c’est le beau M. Léandre ; c’est lui. Le reste, ce sont les bambins de la famille. Jamais composition ne fut plus sotte, ni plus plate, ni plus triste… Les laquais, les valets de pied, les paysans, les enfants, le carrosse, durs et secs tant qu’on veut... Ici il n’y a ni âme, ni vie, ni joie, ni vérité… Ce rare morceau coûte 15 000 francs et l’on donnerait toute chose à un homme de goût pour l’accepter qu’il n’en voudrait pas… »

Après avoir ainsi épuisé, sur le tableau de Roslin, toute la méchanceté de sa plume, Diderot imagine ce que son ami Greuze aurait fait si le tableau lui avait été confié :

« Greuze proposait de rassembler la famille dans un salon, le matin, d’occuper les hommes à de la physique expérimentale, les femmes à travailler, et les enfants turbulents à désespérer les uns et les autres. Il proposait quelque chose de mieux, c’était d’amener au château du lion seigneur les paysans, pères, mères, frères, sœurs, enfants, pénétrés de la reconnaissance de secours qu’ils en avaient obtenus dans la disette de 1757… »

Malgré les cuisantes épigrammes de Diderot, Roslin n’avait pas à se plaindre. En 1769, il avait été signalé au roi de Danemark, de passage à Paris, et celui-ci lui avait demandé trois portraits de sa royale personne ; deux ans plus tard, le prince héritier de Suède visitait à son tour son atelier. Il en résulta plusieurs portraits, dont le plus important, au point de vue des dimensions tout au moins, fut exposé au Salon de 1771.


UN PEU D'HISTOIRE MODERNE

Au moment de l'installation de Louis XVI et de la Cour à Paris, le 6 octobre 1789, Marc Antoine Thierry de Ville d'Avray est un personnage important par sa proximité avec le Roi et par les charges qu'il occupe.

En effet, il connait Louis XVI depuis son enfance au travers de son père qui était son premier valet de chambre quand celui-ci n'était que duc de Berry et n'était pas destiné à monter sur le Trône puisque la succession étant assurée par son père le Dauphin et son frère aîné Louis Joseph duc de Bourgogne.

Les années passant, via différentes charges, il entre dans l'intimité de Louis Auguste lorsqu'il devient Dauphin de France en 1765 puis Roi de France en 1774.

Louis XVI va lui accorder sa confiance ce qui va se traduire par l'obtention de différentes charges : premier valet de chambre du Roi, surintendant des Petits Appartements du Roi et commissaire général de la Maison du Roi pour es Meubles de la Couronne.

Ces différentes charges font que Marc Antoine Thierry est dans l'intimité immédiate et direct de Louis XVI.


UNE MUSIQUE D'UN BONHEUR CONTAGIEUX

In exitu Israël (1749) de Antoine-Esprit Blanchard

https://youtu.be/70tk6RObDEQ



Ces grandes pièces d'Antoine-Esprit Blanchard, tout à la fois empreintes de noblesse et de théâtralité, alternant faste des chœurs et intimité des récits, donnent un aperçu fidèle de la musique pratiquée et appréciée à la chapelle de Louis XV, dans la tradition du grand motet français instaurée par Louis XIV. Compositeur méridional qui, à l’instar de Jean Gilles, fut élève de Guillaume Poitevin et quitta Aix-en-Provence pour faire carrière, Antoine-Esprit Blanchard fut successivement maître de chapelle des églises ou cathédrales de Marseille, Toulon, Besançon et Amiens avant d’être nommé en 1742 sous-maître de la Chapelle Royale de Versailles, sous les recommandations de son ami Campra. Très apprécié de Louis XV, il sera anobli en 1764, et c’est en 1768 qu’il dirigera la Chapelle Royale pour la dernière fois à l’occasion des funérailles de la reine Marie Leczinska. Il meurt en 1770 à Versailles.

Son œuvre, conservée à la Bibliothèque Nationale, consiste en une quarantaine de grands motets, pour la plupart composés à Versailles. On y dénote une grande capacité d’évolution ou d’adaptation stylistique qui le faisait considérer comme l’un des meilleurs compositeurs du royaume. La renommée de ses illustres contemporains Rameau, Campra ** ou Mondonville ** explique certainement qu’il n’ait pas encore été considéré à sa juste valeur.


VOUS AVEZ BON GOÛT !​ 

Ce qui m'anime dans cette quête c'est la curiosité intellectuelle, le goût de la connaissance et l'envie de savoir. Si vous êtes comme moi, avec l'envie d'apprendre, aux rivages de la beauté musicale, picturale, poétique​.​


CULTURE JAI 

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​(Histoire Moderne en Musique)​

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