Napoléon Ier en costume de Roi d’Italie (1805)
"La France était pour les nations un magnifique spectacle.L'homme la remplissait alors et la faisait si grande qu’elle remplissait l’Europe. Il était au-dessus de l’Europe comme une vision extraordinaire."
VICTOR HUGO
(sur Napoléon Bonaparte)
UNE IDÉE DE PEINTURE
Napoléon Ier en costume de Roi d’Italie (1805) par le peintre Andrea Appiani (1754-1817)
En 1797 il fait partie du Corps législatif de la République cisalpine et il est chargé d'en préparer la Fête Fédérative le 9 juillet 1797. Du retour des Autrichiens à Milan, le 28 avril 1799, au retour de Napoléon, le 2 juin 1800, Appiani travaille très peu ; le 18 octobre 1800 il est nommé à nouveau Commissaire aux œuvres d'art. Le 7 mai 1801 le Journal des débats annonce la venue à Paris du peintre et le 19 mai le gouvernement français le charge, avec Jacques-Louis David, de s'occuper du projet du Forum Bonaparte.
Le 4 juin 1801 il est enseignant à l'Académie de la Brera et le 16 janvier 1802 il est nommé Commissaire des Spectacles ; le 17 avril il rédige un inventaire de la collection archiépiscopale, le 3 mars 1811, il choisira 23 peintures qui feront partie, avec d’autres, de la nouvelle pinacothèque : la Brera, inaugurée le 5 août 1811. Le 16 juin 1802 il est membre du jury dans le Concorso della Riconoscenza, gagné par Giuseppe Bossi ; le 12 juillet il écrit un rapport sur les dégradations de la Cène de Léonard de Vinci et le 15 octobre il est membre de l'institut National de la République Italienne ; en janvier 1803 il va à Bologne et à Parme, où il copie les fresques du Corrège dans la Chambre de saint Paul. Le 7 mai 1803 il est membre de la classe de Littérature et Beaux-Arts de l'Institut de France, le 20 juin il finit, au palais royal de Milan, les premiers 15 épisodes des Fasti, une série de monochromes à la détrempe commencée en 1801.
Le 26 juin 1803 on inaugure l'Arène de Milan, projet d'Appiani, Barbillons et Sanquirico[Lequel ?]. Le 23 janvier 1804 une commission composée par Vincenzo Monti, Giuseppe Bossi et Giuliano Traballesi examine les cartons de l'Apothéose de Napoléon en Jupiter triomphateur et de la Chute des Géants dont Appiani fit la copie d'après Francesco Valentini et qu’il apporta en cadeau à Napoléon. Le 2 décembre 1804 il est à Paris, pour le couronnement de Napoléon comme empereur des Français et le 26 mai 1805, à Milan, il participe à la cérémonie du couronnement de Napoléon comme Roi d'Italie avec le sculpteur Pietro Cure : deux semaines après, le 7 juin 1805, il est nommé premier peintre du Roi d'Italie.
Le 31 août 1805 Eugène de Beauharnais lui commande la préparation des estampes des Fasti, commencée par Giuseppe Longhi en 1807 et complétée seulement en 1817 ; le 27 juillet 1806 il est nommé chevalier de la Couronne de Fer par le prince Eugène.
UN PEU D'HISTOIRE
14 janvier 1797 Bonaparte l'emporte à Rivoli grâce à Masséna
Nous sommes à l'hiver 1797. Engagé en Italie contre les Autrichiens, le général Bonaparte tarde à emporter la décision. Il manque d'effectifs et le siège de la citadelle de Mantoue, qui verrouille la route de Vienne, traîne en longueur depuis six mois. Et voilà que les Autrichiens du général Alvinczy descendent en quatre colonnes des Alpes pour débloquer la citadelle.
Voyant cela, Bonaparte ordonne à Masséna et Ney de concentrer leurs divisions près du lac de Garde, à Rivoli, en soutien à un autre général de l'armée d'Italie, Joubert. L'affrontement se produit le 14 janvier 1797, près de Rivoli. Les Français, inférieurs en nombre mais bien coordonnés, tiennent les Autrichiens en respect.
À la mi-journée, Masséna débouche avec ses troupes sur le champ de bataille au terme d'une longue marche. L'« enfant chéri de la victoire », comme le surnommera Bonaparte, décide de la victoire. Mantoue, réduite à la famine, capitule le 2 février. La route de Vienne est ouverte aux Français. Il ne reste plus aux Autrichiens qu'à solliciter la paix. Le traité est signé à Campoformio le 18 octobre de la même année.
UNE MUSIQUE D'UN BONHEUR CONTAGIEUX
François Couperin: 'Les Goûts-Réunis, ou Nouveaux Concerts' Concert No.14 in D minor
https://youtu.be/cOeWBgHq8tg
François Couperin compositeur, organiste et claveciniste français (Paris, 1668 – 1733) Surnommé "le Grand" en raison de sa maîtrise exceptionnelle de l'orgue, François Couperin est le membre le plus illustre d'une grande famille de musiciens et est considéré comme l'un des plus grands compositeurs français de son temps. Les Pièces pour clavecin restent son œuvre maîtresse et un des sommets de la musique tonale pour clavier.
Ami de Delalande, Couperin s'affirme d'abord dans la tradition française mais est bientôt influencé par l'Italie notamment Albinoni et Corelli . Sa période de maturité se caractérise par une fusion des styles français et italiens.
Le style d'écriture de Couperin repose sur la basse continue avec un mode d'ornementation inventif, dans le style galant de l'époque.
La parution de son premier volume de Pièces pour clavecin annonce la dernière période de sa vie qui est la plus prolifique, exclusivement consacrée à la musique instrumentale, domaine où il s'est particulièrement distingué.
Des ennuis l'obligent à céder ses charges. Il meurt dans l'indifférence publique et son œuvre tombe dans l'oubli. Redécouvert par Brahms , il doit à Wanda Landowska sa résurrection.