Portrait par Van Dyck de Saint Pierre
"La force d'âme est comme le gardien,
le tuteur de toutes les autres vertus..."
John LOCKE
UNE IDÉE DE PEINTURE
Portrait par Van Dyck de Saint Pierre, apôtre du Christ,
musée d'Anvers.
Enfant prodige et prince charmant de la peinture, Van Dyck surprend, et tout à la fois ravit et agace par l'aisance de sa démarche, par la souplesse de ses facultés d'adaptation, par l'agréable variété de ses successives manières de peindre. Élégant, raffiné, tour à tour aimable et émouvant, n'est-il que le brillant « second » de Rubens ?
Tant de périodes stylistiques plus facilement tranchées et par là même plus décelables que chez les autres artistes, tant d'influences supérieurement assimilées et ressenties (Rubens, Titien et Véronèse), tant d'agilité et de facilité à se concilier les clientèles de milieux sociaux très divers rendent malaisé un jugement équitable : est-il un grand artiste un peu superficiel ou un tempérament nerveux sinon maladif dont son art – apparemment inquiet – se ressentirait ?
Il est vrai que la période anglaise, incroyablement productive, pose de façon critique la question des collaborations d'atelier. Alors que Rubens apparaît face à Van Dyck comme un authentique maître d'œuvre, un véritable grand patron, apte au travail collectif et n'en souffrant point, tout au contraire Van Dyck reste un individualiste qui fut peut-être gêné par ses succès et auquel aura d'ailleurs manqué la consécration de grandes entreprises décoratives ; mais c'est une malchance singulière pour lui que de mourir à peu près au moment où la place laissée par Rubens le mettait à même de s'y essayer.
Une réflexion sur la notion d'influence s'impose à propos de Van Dyck : ainsi la fameuse et si féconde collaboration avec Rubens devrait-elle être examinée avec soin ; la chronologie des italianismes vandyckiens, revue de près. En fin de compte, l'image traditionnelle, quasi « proustienne » d'un Van Dyck maladif, instable et nerveux, auquel ferait écho la morbidezza de son style, n'est-elle pas surtout complaisante et littéraire ?
UNE HISTOIRE VERSAILLAISE
Clef de la grande porte de la chapelle royale
du château de Versailles
Bronze doré Haut. 31 ; larg. 8,5 ; prof. 1,5 cm. Poids : 510 gr.
Il a été possible de vérifier sur place que cette magnifique clef, réputée ouvrir la grande porte de la chapelle royale du château de Versailles, correspond en effet à la serrure de cette porte, dont les contours semblent avoir été déterminés par la forme si particulière de son panneton. Ordinairement ouverte ou simplement rabattue, cette porte fait communiquer le vestibule bas à la nef de la chapelle royale. Il est probable que la clef ne servait qu'en de rares occasions, voire que sa fonction ait été purement symbolique.
D'après les sources conservées aux Archives nationales, le modèle de cette clef a été élaboré par Grettepin vers 1710, tandis que la porte, dont le bâti était dû au menuisier Guesnon, avait été sculptée par Thibault. Probablement appelé à Versailles par Jules Hardouin-Mansart, qui l'avait employé précédemment aux Invalides, Grettepin devait réaliser de nombreuses sculptures pour la chapelle, notamment à l'extérieur, un relief d'anges au-dessus d'une des fenêtres du premier étage et, à l'intérieur, deux admirables trophées sculptés sur le thème de la Vierge et de Saint Michel.
Il est intéressant de relever que c'est à un sculpteur, et à un sculpteur parfaitement confirmé, que Robert de Cotte, maître d'oeuvre du chantier après 1708, s'est adressé pour concevoir la clef de la chapelle. C'est probablement d'après son modèle, en cire ou en terre, que le fondeur Jacques Desjardins, auteur des éléments de serrurerie de cette porte, en réalisa la version définitive en bronze doré.
Outre le panneton déjà cité et la tige cannelée, l'essentiel du décor est concentré sur l'anneau : composé de deux élégantes consoles à volutes encadrant un admirable motif du chiffre royal formé de deux L entrelacées qui représente un véritable travail d'orfèvrerie, l'anneau est surmonté d'une couronne royale à fleurs de lys.
UNE AUTRE HISTOIRE DE CLÉS
Cérémonie des clés à la Tour de Londres
https://youtu.be/UPPl6bFwHOg
Chaque nuit, les Yeoman Warders, les gardiens de la Tour de Londres encore appelés les Beefeaters, effectuent un rituel immuable depuis plus de sept siècles en raison des Joyaux de la Couronne qu'abrite toujours encore aujourd'hui la Tour de Londres.
Cette précieuse collection appartenant à la famille Royale d'Angleterre depuis des générations composée entres autre des sceptres, des bagues, d’armes, d’épées, d'éperons, des costumes de cérémonie, des bijoux, d’or et d'argent, ces objets constituent un fabuleux trésor parmi les plus précieux au monde; certaines pièces sont utilisées depuis des siècles lors des cérémonies de sacres et de couronnement des Rois et Reines Britanniques.
Pour protéger ce fabuleux trésor, une cérémonie très spéciale se déroule tous les soirs à la Tour de Londres; c'est The Ceremony of the Keys.
VOUS AVEZ BON GOÛT !
Ce qui m'anime dans cette quête c'est la curiosité intellectuelle, le goût de la connaissance et l'envie de savoir. Si vous êtes comme moi, avec l'envie d'apprendre, aux rivages de la beauté musicale, picturale, poétique.
CULTURE JAI
(L'Histoire de l'Art en Musique)
LES LUMIÈRES DE VERSAILLES
(Histoire Moderne en Musique)
SING SANG SUNG
(Pop anglaise traduite)
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