Jean-Guillaume Carlier (1638-1675), 'Portrait d'un jeune homme', XVIIe siècle.
"Me voici donc en ce lieu de détresse,
Embastillé, logé fort à l'étroit,
Ne dormant point, buvant chaud,
Mangeant froid."
VOLTAIRE
UNE IDÉE DE PEINTURE
Jean-Guillaume Carlier (1638-1675), 'Portrait d'un jeune homme', XVIIe siècle.
Né en 1638 à Liège, Jean-Guillaume Carlier est le fils de Pierre Carlier et Marie Lebrun. Il se forma auprès du peintre liégeois Bertholet Flémal. En 1669, il épouse Marie-Agnès de Tignée et, un an plus tard, voyage à Paris en compagnie de Flémal.
Carlier, durant sa courte vie, peint essentiellement des peintures religieuses destinées aux églises. Son œuvre la plus célèbre est le Martyre de saint Denis, réalisée vers 1666, pour la collégiale Saint-Denis. La toile disparaît en 1794, lorsque les autorités françaises tentent de la détacher pour la transporter à Paris. Les Musées royaux des beaux-arts de Belgique dispose d'un tableau qui est une réduction de cette œuvre ou le modèle présenté aux commanditaires. Le Grand Curtius expose une copie du tableau. La collégiale elle-même est possède une reproduction réalisée par Pierre-Michel de Lovinfosse en 1806.
Son fils Vincent-Léonard Carlier naît en 1674. Jean-Guillaume Carlier meurt le 1er avril de l'année suivante et est inhumé à Notre-Dame-aux-Fonts.
UN PEU D'HISTOIRE MODERNE
Le 31 octobre 1668, Le Maistre de Sacy et son disciple Fontaine sont libérés de la Bastille. Nicolas Fontaine écrit dans ses Mémoires :
« Il n’y aurait point de fin si je voulais rapporter tout ce que j’ai vu en ce lieu. Je ne pourrais jamais décrire ni la sévérité de ceux qui gardent les personnes, ni les subtilités de ceux qui se voient si bien gardés. C’est à qui fera pis des deux. Les uns font tout ce qu’ils peuvent pour séparer ceux qu’ils tiennent de la compagnie des hommes et pour les empêcher, tout vivants qu’ils sont, d’avoir aucun commerce avec les vivants ; les autres au contraire se raidissent contre leurs intentions et mettent tout en usage par des adresses surprenantes, pour montrer qu’ils ne sont pas encore morts ni résolus à s’ensevelir dans l’oubli.
Tout cela faisait dire à M. de Sacy qu’on faisait voyager de jeunes gens dans des pays étrangers pour leur former l’esprit mais qu’assurément un petit voyage de six mois à la Bastille leur servirait beaucoup plus qu’un voyage de six ans.
Enfin le moment de la délivrance de M. de Sacy étant arrivé, la paix de l’Eglise fut conclue. La délivrance de M. de Sacy en fut comme le sceau. Paris vit libre dans l’enceinte de ses murailles un homme qui avant sa prison n’osait paraître. Ce fut la veille de la Toussaint en 1668 que M. de Sacy sortit de la Bastille. M. de Pomponne, son cher cousin, lui apporta, sur les dix heures du matin, l’ordre où je ne fus pas oublié. J’avoue ma faiblesse : j’avais si grande peur que son grand nom n’obscurcisse le mien que j’avais bien prié qu’en servant l’un, on eût soin aussi d’y joindre l’autre. Un an dans la Bastille avec M. de Sacy ne m’était rien, mais un jour sans lui m’eût duré cent ans. »
(Mémoires de Fontaine, t. 2, p. 383).
UNE MUSIQUE D'UN BONHEUR CONTAGIEUX
"Le choeur des esclaves" opéra Nabucco de Verdi
https://youtu.be/i0T81kGTzUg
Va, pensiero ou Va, pensiero, sull'ali dorate ou Chœur des esclaves hébreux (Va, pensée, sur tes ailes dorées, en italien) est un célèbre air d'opéra lyrique pour chœur et orchestre symphonique, composé par le compositeur italien Giuseppe Verdi (1813-1901) (no 11 et dernier numéro du 3e acte de son opéra Nabucco de 1842). Les vers du livret du poète italien Temistocle Solera sont inspirés du psaume 137 de la Bible, chantés par les Hébreux esclaves en exil à Babylone. Ce premier chef-d'œuvre du maestro fait partie de ses airs les plus célèbres, avec entre autres La donna è mobile de Rigoletto, Libiamo ne' lieti calici de La traviata, ou la Marche triomphale d'Aida.
La lecture dans le livret des paroles tragiques du Chœur des Hébreux inspire et redonne alors à Verdi (âgé de 29 ans) le goût de la vie, de la composition lyrique et de la musique de cet opéra :
« Va, pensée, sur tes ailes dorées, Va, pose-toi sur les pentes, sur les collines, Où embaument, tièdes et suaves, Les douces brises du sol natal, Salue les rives du Jourdain, Les tours abattues de Sion, Oh ma patrie si belle et perdue, Ô souvenir si cher et funeste, Harpe d'or des devins fatidiques, Pourquoi, muette, pends-tu au saule ?, Rallume les souvenirs dans le cœur, Parle-nous du temps passé, Semblable au destin de Solime, Joue le son d'une cruelle lamentation, Ou bien que le Seigneur t'inspire une harmonie, Qui nous donne le courage de supporter nos souffrances... »
VOUS AVEZ BON GOÛT !
Ce qui m'anime dans cette quête c'est la curiosité intellectuelle, le goût de la connaissance et l'envie de savoir. Si vous êtes comme moi, avec l'envie d'apprendre, aux rivages de la beauté musicale, picturale, poétique.
CULTURE JAI
(L'Histoire de l'Art en Musique)
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LES LUMIÈRES DE VERSAILLES
(Histoire Moderne en Musique)
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