Louis XV a toujours montré une prédilection marquée pour Trianon. Féru de jardinage et de botanique, il s’intéresse d’abord aux embellissements des jardins du château de Choisy, mais, dès la fin des années 1740, il se consacre aux aménagements de nouveaux espaces, à l’est du Grand Trianon. Ces aménagements vont, au fil des années, acquérir une importance majeure.



UNE IDÉE DE PEINTURE 
(Qui était Henri le Sidaner ?)  

Dans la première moitié des années 1890, il rejoint le cercle des artistes symbolistes à Paris. Il développe alors un style pictural aux motifs classiques et aux ambiances mélancoliques.

Avec sa palette impressionniste et de subtils effets de lumière qui montrent souvent, à partir de 1903, le même motif peint en série à des heures et des saisons différentes, il donne à ses œuvres une poésie inhabituelle, révélant la dimension magique de notre univers quotidien et créant une nouvelle vision des choses. Il développe un " … goût des atmosphères tendres, douces, silencieuses. Il va même peu à peu jusqu'à supprimer de ses toiles tous les personnages, comme s'il craignait que la moindre silhouette humaine vienne en troubler le silence ouaté. " (Paul Signac, 1902)

Il n'est pas étonnant que l'esthétique de ses tableaux ait inspiré Marcel Proust qui évoque plusieurs fois Le Sidaner dans son cycle romanesque " A la recherche du temps perdu ". Proust l'y compare à Claude Monet qui invitera Le Sidaner à Giverny en 1918.

De son vivant, Le Sidaner participera régulièrement aux Salons de Paris (au Salon des artistes français à partir de 1887 et au Salon de la Société nationale des Beaux-Arts à partir de 1894), ainsi qu'à de grandes expositions nationales et internationales, et il sera représenté par des galeries renommées.             

Le Sidaner bénéficiera en 1931 d'une importante rétrospective à Bruxelles, inaugurée par la reine Astrid. Il obtiendra maintes distinctions, lors des Expositions internationales de Munich et Pittsburgh par exemple. Membre de nombreux organismes réputés dans les milieux de l'art international, il sera également président de l'Académie des Beaux-Arts à Paris à partir de 1936.


UN PEU D'HISTOIRE MODERNE 
(le "Pavillon Français")

Le développement des jardins de Trianon ordonné par Louis XV ainsi que la construction d’une nouvelle ménagerie conduit rapidement le roi à commander à Ange-Jacques Gabriel un bâtiment d’agrément, placé au milieu des nouveaux parterres et conçu pour être en étroite liaison avec eux. Commencés au printemps 1749, les travaux du pavillon « de la Nouvelle Ménagerie » sont achevés à l’automne 1750. 

Le premier architecte a imaginé un plan combinant une vaste rotonde flanquée de quatre petites ailes. L’ensemble, couronné d’une balustrade dissimulant les toitures, plaît tout particulièrement au roi qui aime à en faire les honneurs. Le duc de Croÿ compte parmi les privilégiés : « Il [le roi] mena dans son joli pavillon des jardins de Trianon, me fit remarquer que c’était dans ce goût-là qu’il me fallait bâtir. » 

La distribution intérieure est simple : un salon central, une antichambre, un boudoir, un cabinet de chaise doublé d’une petite pièce destinée à la préparation du café, et un réchauffoir rendu totalement indépendant du salon par la présence d’une cheminée. Celui-ci, orné de colonnes d’ordre corinthien, offre une décoration sculptée due à Jacques Verbeckt. Hommage y est rendu aux occupations des lieux : la frise au-dessus de la corniche, peuplée de poules, coqs, dindes et autres volailles, évoque les hôtes de la ménagerie voisine ; les quatre dessus-de-porte sont des allégories des quatre éléments. 

L’ensemble étant peint au naturel et non doré comme aujourd’hui. Ces allégories rappellent celles des groupes sculptés de la toiture, où Jules-Antoine Rousseau a figuré huit groupes d’enfants symbolisant chacun une saison ou un élément. Les quatre façades quant à elles sont chacune placée sous le signe d’une saison : l’été au sud, l’hiver au nord, le printemps à l’est et l’automne à l’ouest.

Après la mort de Louis XV, Marie-Antoinette utilise à son tour le pavillon devant lequel elle fait, comme en 1785 et 1786, dresser des tentes ou des baraques de bois pour donner un concert ou un bal.


UNE MUSIQUE D'UN BONHEUR CONTAGIEUX 
Rameau : Les Indes galantes : Act 3 Ballet des Fleurs 
- Premier air pour les Fleurs 



1735, Jean-Philippe Rameau crée les Indes Galantes à Paris. Nous sommes au XVIIIème siècle, où l'on considère qu'il y a deux sortes d'Indes, les Orientales et les Occidentales. Le ballet de Rameau nous invite à un drôle de voyage en compagnie d'un Turc généreux, des Incas de l'Ouest, des Persans de l'Est et des peuples d'Amérique du Nord. 

Jean-Philippe Rameau est un compositeur et théoricien français de la fin de la période baroque et du début du classicisme dont il symbolise l’apogée. Premier théoricien de l’harmonie classique, il s’impose comme une référence. Son art se déploie principalement dans des œuvres lyriques, en particulier le genre de l’opéra-ballet, et dans la musique pour clavecin.


LES LUMIÈRES DE VERSAILLES 
(l'Histoire de l'Art à l'époque moderne)
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LE CINÉMA DE MES NUITS BLANCHES
(Je vous emmène sur l'écran noir du cinéma)
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SING SANG SUNG  
(Apprendre l'Anglais en musique)
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