" Le manque de charité vient souvent de l'envie, et l'envie vient de l'orgueil. Quand on se trouve dans cet état, il faut laisser là l'envie pour pratiquer la charité qui lui est contraire. "
Saint Vincent de Paul
UNE PEINTURE D'UN BONHEUR CONTAGIEUX
Gerard de Lairesse, Amour maternel ou allégorie de la charité, vers 1685
Gérard de Lairesse ou Gérard Lairesse, baptisé à Liège, le 11 septembre 16411 et enterré à Amsterdam, le 21 ou 28 juillet 17111 est un peintre, décorateur, dessinateur, graveur et un théoricien de l’art néerlandais (Provinces-Unies) d'origine liégeoise, de la fin du siècle d’or. Son œuvre appartient au classicisme. Il fut surnommé en France le Poussin hollandais.
Il représenta principalement des scènes allégoriques, bibliques et mythologiques, et est surtout connu pour ses décors de plafonds ou de cheminées : « Dans le passé, on a compté Gérard de Lairesse parmi ces peintres présents au crépuscule de l'âge d'or [i.e. le siècle d'or], mais, comme Apollon, il présida aussi à un âge d'or dans l'histoire de la décoration d'intérieur.»
Les écrits sur l'art, Principes du dessin (Grondlegginge der teekenkonst, 1701) et Le Grand Livre des peintres (Het Groot schilderboeck, 1707), rédigés d'après les cours qu'il donna après qu'il fut devenu complètement aveugle, exercèrent une forte influence sur les peintres – notamment de décors – du XVIIIe siècle.
Parmi ses élèves, on peut citer notamment Jan van Mieris, Louis Fabricius Dubourg (en), Ottmar Elliger le Jeune (en), Krzysztof Lubieniecki (en), Jan Hoogsaat (en) et Zacharias Webber.
HISTOIRE DE LA CHARITÉ AU XVIIe SIÈCLE
Dans la théologie chrétienne, amour de Dieu et du prochain comme créature de Dieu : La Foi, l'Espérance et la Charité sont les trois vertus théologales.
Le 12 décembre 1617, Saint Vincent de Paul fonde à Châtillon, avec les dames aisées de la ville, les Dames de la Charité (Confrérie des Servantes et des Gardes des pauvres ou Charité de Châtillon) pour venir en aide aux pauvres. En 1633, il crée avec Louise de Marillac et Marguerite Naseau la Compagnie des Filles de la Charité. Elles prennent ensuite le nom de « Compagnie des Filles de la Charité de Saint-Vincent de Paul ». Leur nombre se multiplie rapidement. Cet ordre a à Clichy sa maison mère depuis le début du XVIIe siècle jusqu'aux années 1970. Il quitte la paroisse en 1627.
Grâce au soutien financier de madame de Gondi, il fonde, en 1625 la Congrégation de la Mission. Vouée à l'évangélisation des pauvres des campagnes, la congrégation prendra le nom de Lazaristes (car demeurant dans le quartier Saint-Lazare de Paris, l'enclos Saint-Lazare). Vincent de Paul, qui formera de nombreux prêtres, crée un séminaire de la Mission. Les premiers lazaristes furent envoyés à Alger en 1646, à Madagascar en 1648 et en Pologne en 1651.
Le 29 novembre 1633, il fonde les Gardes des Pauvres, origine de la congrégation des Compagnie des Filles de la Charité sous la responsabilité de Louise de Marillac (1591-1660) parmi lesquelles Marguerite Naseau. Les Filles de la Charité, aussi appelées « Sœurs de Saint Vincent de Paul », sont vouées au service des malades et au service corporel et spirituel des pauvres ; il en confie la formation à la veuve Le Gras.
En 1635, il envoie des secours aux populations du Duché de Lorraine et de Bar ravagés par les troupes françaises et suédoises.
En 1637, il soutient Marie Madeleine de La Peltrie une jeune veuve du Perche qui veut partir en mission alors que sa famille veut la remarier par intérêt.
En 1638, débute l'œuvre des "Enfants-Trouvés". En 1648, il convoque une assemblée de dames charitables et prenant la parole, il rappelle que l'œuvre avait déjà sauvé six cents enfants mais que les ressources manquaient pour poursuivre l’œuvre entreprise. Ses paroles furent pathétiques et convaincantes, puisque le jour même l'Hôpital des Enfants-Trouvés de Paris reçut les capitaux nécessaires pour poursuivre sa tâche.
En 1651, Vincent organise également des collectes à Paris pour porter secours aux victimes de la guerre en Picardie, Champagne et Île-de-France. Bien que membre de la compagnie du Saint-Sacrement, il prêche pour la modération à l'égard des protestants.
En 1652, avec Marie Lumague, fondation de Union-Chrétienne de Saint-Chaumond ; cet institut est, dès l’origine destiné à l’éducation des enfants et des jeunes filles.
En 1653, il fonde l'hospice du Saint-Nom-de-Jésus, à Paris, à l'est de l'Enclos Saint-Lazare.
Vincent de Paul institue également des retraites spirituelles, au cours desquelles se retrouvent des gens de toutes conditions, le pauvre et le riche, le laquais et le seigneur priaient ensemble et prenaient leurs repas au même réfectoire.
UNE MUSIQUE D'UN BONHEUR CONTAGIEUX
Handel: Anthem For the Foundling Hospital, HWV 268 - Blessed are they that considereth the poor...
L'histoire de l'hôpital Foundling est étroitement liée à Haendel. Ses oratorios sacrés, comme ses opéras, avaient besoin d'une grande salle pour leur représentation. Il reçut une charte royale du roi George II en 1739 pour fonder une œuvre de bienfaisance qui s'occuperait des bébés abandonnés sur le pas de la porte et des tas d'ordures par des mères célibataires et sans ressources.
Dès le départ, il avait un lien fort avec les arts créatifs: le peintre William Hogarth, ami personnel de Coram, en fut le premier gouverneur; et il persuada ses contemporains Joshua Reynolds et Thomas Gainsborough de faire également don de leurs peintures.
Le Foundling Hospital est en effet devenu la première galerie d'art publique des îles britanniques. Les visiteurs pouvaient non seulement admirer l'art, mais aussi observer le travail de l'organisme de bienfaisance et être encouragés à apporter une contribution.
VOUS AVEZ BON GOÛT !