« On l’entend [la langue française] et on la parle dans toutes les cours de l’Europe, et il n’est point rare d’y trouver des gens qui parlent français et qui écrivent en français aussi purement que les Français mêmes. » Dictionnaire (1690)




BIOGRAPHIE 

- NICOLAS BOILEAU -

(1636-1711)

Nicolas Boileau, surnommé Despréaux, naquit à Crosne, près de Paris en 1636. Une foule de circonstances fâcheuses qui traversèrent sa jeunesse hâtèrent en lui la maturité de la raison ; toutefois rien n’annonçait alors ce qu'il devait être, et son père disait de lui : « Colin est un bon garçon qui ne dira jamais du mal de personne. »

Fils d'un greffier du Parlement, Boileau fut destiné au barreau, on essaya même de l'appliquer à la théologie ; mais ce fut inutilement, il se sentait d'autres inspirations, et composa quelques poésies qu'il lut à l'hôtel de Rambouillet : elles furent l’objet des critiques de Chapelain, et cet échec révéla à Boileau toute sa mission. Il entreprit de réformer le goût de son siècle, et de faire tomber le prestige qui entourait alors quelques auteurs médiocres.

Boileau débuta par des Satires dans lesquelles, tout en flagellant les réputations usurpées et les préjugés de ses contemporains, il évita la licence, et donna le modèle d'une versification correcte et élégante.

En Boileau, l'homme ne valait pas moins que l'écrivain ; on cite de lui une foule de traits de bienfaisance qui font honneur à son caractère. Il fut lié avec tous les grands hommes de son siècle, et son amitié leur resta fidèle dans le malheur, et même dans la disgrâce royale.

Boileau mourut à Auteuil ; sur son lit de mort, il disait : « C'est une grande consolation pour un poète qui va quitter le monde, de n’avoir jamais offensé les mœurs. »

Outre ses Satires, Boileau écrivit des Épitres, des Épigrammes, le Lutrin, poème héroï-comique, chef-d’œuvre de versification qui montre de quel esprit fécond l'auteur était doué : il est à regretter que dans cet ouvrage, Boileau ait semé plus d'un trait blessant pour l'Église et ses ministres. L'Art poétique est vraiment le code du bon goût, donné par le Législateur du Parnasse, qui y trace tous les préceptes de la composition littéraire. Boileau a rendu d'immenses services à notre littérature en dégoûtant son siècle des mauvais auteurs, en lui apprenant à aimer Corneille, Racine, Molière, et en donnant lui-même de beaux modèles d'une poésie pure et parfaite. 


UNE IDÉE DE LECTURE

"L'Art poétique" de Nicolas Boileau

Dans le premier chant, le poète expose les règles générales de l’art d’écrire et il les exprime en vers devenus proverbes. Il insiste d’abord sur la nécessité de connaitre son talent et de suivre toujours la raison pour guide, sur la sobriété dans les détails et sur la variété des sujets.

Après ces règles générales, Boileau esquisse rapidement l’histoire littéraire depuis Villon jusqu’au XVIIe siècle. Il recommande ensuite l’exactitude, la clarté, le respect de langue, la fidélité aux règles de l’harmonie, l’unité de composition.

Cette clarté et cette pureté ne s’achètent qu’au prix du travail et d’une sage lenteur.

L’ouvrage une fois composé, il est nécessaire de le soumettre à la censure d’un critique habile et sévère. Celui qui ne recherche que des admirateurs et non des critiques en trouvera certainement.


Le second chant est consacré aux règles des genres secondaires, tels que l’idylle, l’élégie, l’ode, le sonnet, l’épigramme, le rondeau, la ballade, le madrigal, la satire et la chanson satirique appelée vaudeville. Les définitions que donne le poète sont des modèles du style qui convient à chaque genre de composition.

On a remarqué avec étonnement que parmi ces genres Secondaires, Boileau a oublié l’apologue et n’a point parlé de La Fontaine. Il faut observer, pour disculper le poète, que de son temps on n’avait pas la même idée sur l’importance de la fable que de nos jours. Elle n’a paru longtemps, et à La Fontaine lui-même, propre qu’à amuser les enfants.


Le troisième chant, le plus beau, traite de la tragédie, de l’épopée et de la comédie. Comme dans les deux précédents, les définitions y deviennent souvent des peintures.

Le poète commence par exposer les règles générales de la tragédie, telles que l’exposition du sujet et la règle des trois unités de lieu, de temps et d’action.

Après ces règles générales, il indique les sujets que l’on peut représenter sur la scène et ceux que l’on doit en écarter.

Puis il développe les conditions du nœud, de la péripétie et du dénouement d’une bonne tragédie.

Après avoir achevé de donner les règles de la tragédie, Boileau raconte l’histoire de ce genre chez les Grecs et chez nous. Chez les Grecs, il signale Thespis, Eschyle et Sophocle comme les créateurs de l’art dramatique.

Passant à la poésie épique et à la comédie, Boileau préconise le merveilleux mythologique et combat le merveilleux chrétien.


Le quatrième chant est, en grande partie, une répétition de ce que Boileau a dit sur la vocation poétique, le choix d’un ami et les qualités du poète. Ici, comme partout, la gloire de Louis XIV se présente à lui, et il termine par un éloge magnifique du grand roi.



UNE MUSIQUE D'UN BONHEUR CONTAGIEUX

Marin Marais - Le Badinage - Jordi Savall

https://youtu.be/Dzw8gtqsvDM


Marin Marais

Gambiste et compositeur français (Paris, 1656 – 1728) 

Il est une des figures les plus importantes de la fin du XVIIe et du début du XVIIIe siècle français.

Marin Marais a vécu toute sa vie à Paris et la plus grande partie de celle-ci au service du roi Louis XIV. Il étudie la basse de viole avec Sainte-Colombe  et la composition avec Lully . Alors qu'il est au sommet de la gloire, il abandonne sa fonction et se consacre à l'enseignement et à l'horticulture. 

Virtuose inégalé de la viole de gambe qu'il perfectionne en rehaussant la sonorité de l'instrument, il est réputé pour son enseignement. Il a créé une méthode de doigtés qui a exercé une influence décisive sur la technique du jeu. Adversaire de la musique italienne, Marin Marais s'inscrit dans la tradition française. 

Dans sa musique dramatique les récitatifs suivent le schéma métrique des vers et l'inflexion de la rime. Ses pièces pour viole, environ 650 groupées en Suites, se caractérisent par leur raffinement harmonique avec une écriture à la fois rigoureuse et proche de l'improvisation.  


VOUS AVEZ BON GOÛT !​
Ce qui m'anime dans cette quête c'est la curiosité intellectuelle, le goût de la connaissance et l'envie de savoir. Si vous êtes comme moi, avec l'envie d'apprendre, aux rivages de la beauté musicale, picturale, poétique​.​

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