"La vie et les mœurs italiennes" (1827) de Antoinette Haudebourt-Lescot

"J'ai toujours été amoureuse. L'artiste, l'homme ou la femme, qui n'a pas le sens de la séduction, le don de l'amour, la foi du rendez-vous mystérieux n'est pas artiste. L'art, n'est-ce pas c'est la séduction, l'élan, la recherche, la poursuite de la vie, dans ce qu'elle a d’exaltant, ce qu'elle a de plus beau, de plus doux." 

JOSÉPHINE BAKER



UNE IDÉE DE PEINTURE 

"La vie et les mœurs italiennes" (1827) 

de Antoinette Haudebourt-Lescot 

Exposant au total plus d'une centaine de toiles au cours de ses trente années de carrière, Antoinette Haudebourt-Lescot - née à Paris le 14 décembre 1784 - se classe parmi les femmes peintres les plus accomplies du début du XIXe siècle. 

Démontrant un talent précoce, Haudebourt-Lescot commence à étudier à l'âge de dix ans avec le grand peintre d'histoire néoclassique, Guillaume Guillon Lethière, un ami de la famille. En 1809, à l'âge de vingt-cinq ans, deux ans après la nomination de Lethière à la direction de l'Académie de France à Rome, Haudebourt-Lescot rompt avec les conventions et suit son mentor en Italie. 

Ce fut un moment charnière dans sa carrière, car Haudebourt-Lescot devint la première artiste française à recevoir une formation en Italie, habituellement réservée aux lauréats du Prix de Rome - et qui jusqu'en 1903 était interdite aux femmes. A Rome, la jeune artiste rencontre Jean-Dominique Ingres - qui a peint son portrait - et le sculpteur Antonio Canova. 


UNE VIE D'UNE FEMME LIBRE 

La vie et les mœurs italiennes ont eu un effet tangible sur Haudebourt-Lescot qui, avec son sens aigu du drame et du détail, a traduit plusieurs scènes de genre - dont cette toile, d'environ 1827, est un bel exemple. 

Le peintre s'inscrit dans la tradition de représenter des femmes italiennes en costume local - préfigurant les spécialisations de Guillaume Bodinier et Léopold Robert. Riche en couleur et en vitalité, cette œuvre - dans une collection privée - est un ravissant exemple des scènes de genre Haudebourt-Lescot et est liée à une aquarelle de l'artiste conservée dans le Catalogue Colnaghi. 

Une mère âgée enroule de manière rassurante son bras autour de la taille de sa fille en pleurs, la soutenant émotionnellement et physiquement. Le couple, dans l'ancien contraste entre la jeunesse et la vieillesse, regarde discrètement un joyeux cortège nuptial quitter une église au sommet d'une colline dans la campagne romaine.

L'amant de la jeune femme, qui lui avait auparavant déclaré son amour éternel en taillant un cœur transpercé d'une flèche sous le mot "Toujours", en a épousé un autre. Cependant, la verdure luxuriante et les fleurs épanouies indiquent un renouveau et une régénération : à la fin - c'est le message de la peinture - le temps guérit tout.


UNE MUSIQUE D'UN BONHEUR CONTAGIEUX

'In Dulci Jubilo' de JS Bach arr. Robert Pearsall

https://youtu.be/Ob0B5zlpR8A


In dulci jubilo (latin) : "Dans la douce réjouissance"

In dulci jubilo est un chant de Noël allemand dont on considère qu'il a été écrit au XIVe siècle. Dans sa version originale, il s'agit d'un texte macaronique mêlant allemand et latin, et qui remonte à une des dernières périodes du Moyen Âge ; il est généralement attribué au mystique dominicain Henri Suso (v. 1328). Il en existe de nombreuses versions, notamment en anglais, français, italien, néerlandais, norvégien, suédois... très fréquemment interprétées dans le monde occidental à l'époque de Noël. Les versions macaroniques en néerlandais/latin sont en relation avec un mouvement néerlandais de l'époque qui était appelé la Dévotion moderne (en latin : Devotio moderna).

Dietrich Buxtehude a composé sur l'air d’In dulci jubilo sa cantate-choral BuxWV 52 et son prélude de choral BuxWV 197. Jean-Sébastien Bach a fait de même pour le prélude de choral BWV 729, traditionnellement interprété à la fin des offices religieux de Noël. En 1975, Mike Oldfield en a donné une version instrumentale à succès dans son double single In Dulci Jubilo / On Horseback. 


VOUS AVEZ BON GOÛT !​ 

Ce qui m'anime dans cette quête c'est la curiosité intellectuelle, le goût de la connaissance et l'envie de savoir. Si vous êtes comme moi, avec l'envie d'apprendre, aux rivages de la beauté musicale, picturale, poétique​.​

CULTURE JAI 

(​L'Histoire de l'Art​ en Musique)

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LES LUMIÈRES DE VERSAILLES

​(Histoire Moderne en Musique)​

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SING SANG SUNG  

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