Portrait de Pierre Le Pesant, Seigneur de Boisguilbert par Jean-Baptiste Santerre.

 Pierre Le Pesant de Boisguilbert 

(1646-1714) 

Économiste Normand 



UNE IDEE DE PEINTRE 

Portrait de Pierre Le Pesant, Seigneur de Boisguilbert par Jean-Baptiste Santerre.  

Jean-Baptiste Santerre naquit à Magny-en-Vexin, fils d'André Santerre et de Madeleine Delespinay, douzième enfant d'une famille nombreuse et peu fortunée. Sa date de naissance et sa filiation ont souvent été confondues avec celles d'un lointain cousin né à Magny-en-Vexin le 1er janvier 1658.

D'abord apprenti chez le portraitiste François Lemaire puis chez le peintre Bon Boullogne, il commence sa carrière comme portraitiste et son portrait de Michel-Richard de Lalande, surintendant de la musique du Roi, sera interprété en gravure par Simon Thomassin.


UN PEU D'HISTOIRE MODERNE 

Fils de Nicolas Le Pesant de Boisguilbert, lequel était un cousin au deuxième degré du dramaturge Pierre Corneille, Pierre Le Pesant de Boisguilbert entreprend ses études chez les jésuites de Rouen et les termine chez les jansénistes de Port-Royal avant d’étudier le droit à Paris.

En 1691, il dénonce, alors que la France était pratiquement ruinée par les guerres dispendieuses de Louis XIV, la capitation proposée par l’intendant du Languedoc Basville (baron de Bohardy (à Montrevault), seigneur de Chavaignes, magistrat et administrateur français qui a été intendant du Languedoc durant trente-trois années en résidant dans la ville de Montpellier.) et suiv. et réclame la justice distributive.

Dans son ouvrage principal datant de 1695, Le Détail de la France, la cause de la diminution de ses biens et la facilité du remède en fournissant en un mois tout l’argent dont le Roi a besoin et enrichissant tout le monde, il décrit la ruine générale des Français de toutes les classes, provoquées par le mauvais régime économique. Critiquant le mercantilisme colbertien pour avoir négligé l’agriculture, il soutient que la richesse d’un pays réside non dans l’importance de sa masse monétaire, mais dans sa production et ses échanges.

Il fut un précurseur de l’économie sociale en réalisant la première schématisation en France d’un circuit économique en tant que tel.

il propose de remplacer tous les droits de douane par une simple capitation d’un dixième du revenu sur toutes les propriétés, à laquelle s’opposèrent les fermiers généraux et qui trouva peu d’appui. Outre la réforme de la taille, il réclamait également la suppression des droits de douane internes et une plus grande liberté de commerce, en particulier des grains.

Pour donner plus d’autorité à ses paroles, il donna, en 1707, une deuxième édition de son œuvre sous le titre de Testament politique de M. de Vauban, maréchal de France, et premier ingénieur du roi, dans lequel ce seigneur donne les moyens d’augmenter considérablement les revenus de la couronne, par l’établissement d’une dîme royale ; et suppression des impôts, sans appréhension d’aucune révolution dans l’État. 


UNE MUSIQUE D'UN BONHEUR CONTAGIEUX 

Haendel HWV 258 "Zadok the Priest"

https://youtu.be/uhUHoI5rlMw?si=4TaVFS4Fc1c_VIVE

Zadok the Priest est un hymne de couronnement (Coronation Anthem) composé par Georg Friedrich Haendel, à partir d'un récit de l'Ancien Testament de la Bible (Sadoq était le nom du Grand Prêtre du Temple de Salomon).

Il s'agit de l'un des quatre Coronation Anthems composés par Haendel pour le couronnement du roi George II de Grande-Bretagne en 1727. Depuis cette date, il est chanté lors de chaque cérémonie de couronnement britannique, traditionnellement lors de l'onction du souverain.

Bien que faisant partie de la tradition des cérémonies de couronnement britanniques, les textes des quatre hymnes furent choisis par Haendel lui-même — à la grande consternation du clergé présent. Il semblerait que Haendel ait repris des morceaux choisis du compte-rendu d'un couronnement précédent, celui de Jacques II d'Angleterre en 1685. Ainsi, bien que dérivé du récit du sacre de Salomon, le texte biblique n'est pas directement cité, mais paraphrasé, probablement par le compositeur en personne.


PAROLES TRADUITES

D'après 1 Rois 1, 38–40.


Zadok the Priest and Nathan the Prophet anointed Solomon King.

And all the people rejoic'd, and said:

God save the King, long live the King, may the King live for ever!

Amen Hallelujah!


Sadoq le prêtre et Nathan le prophète oignirent Salomon pour le faire roi.

Et tout le peuple se réjouissait, et disait :

Dieu sauve le Roi, longue vie au Roi, que le Roi vive pour l'éternité !

Amen Alléluia !


LA STRUCTURE MUSICALE 

Zadok the Priest est écrit pour chœur (SSAATBB) et orchestre (2 hautbois, 2 bassons, 3 trompettes, timbales, 3 violons, alti, continuo). Pendant l'introduction orchestrale, la tension est produite par l'association de croches et de doubles-croches. Lorsque le chœur entame la première phrase, le drame est suggéré grâce au chant du chœur sur des notes plus longues : noires et blanches.

La deuxième phrase And all the people rejoic'd and said est une danse imitatrice sur un rythme 3/4, sur laquelle le chœur chante d'une seule voix et les cordes jouent sur un rythme saccadé. Le final à partir de God save the King est un retour au temps commun (4/4). La section est chantée d'une seule voix, entrecoupée par des Amen sur des longues séries de doubles-croches, reprises par chacune des 6 voix (SAATBB), les autres voix les accompagnant sur des croches. Le chœur se termine, sur l'Alleluia, par une cadence plagale (construite harmoniquement sur le 4e degré de la gamme, amenant résolution sur le 1er degré). Cette toute dernière formule conclusive introduit un ralenti (un Adagio) subit et spectaculaire, tel que Haendel les affectionnait pour clore nombre de ses œuvres.


VOUS AVEZ BON GOÛT !​ 

Ce qui m'anime dans cette quête c'est la curiosité intellectuelle, le goût de la connaissance et l'envie de savoir. Si vous êtes comme moi, avec l'envie d'apprendre, aux rivages de la beauté musicale, picturale, poétique​.​


CULTURE JAI 

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