Marie Leczinska 1748 par Jean-Marc Nattier (1685-1766)

Louis XIV lui-même remarqua le talent du jeune artiste et l'encouragea par ces mots : « Continuez, Nattier, et vous deviendrez un grand homme ».




UNE IDÉE DE PEINTURE

Marie Leczinska 1748 par Jean-Marc Nattier (1685-1766)

Jean-Marc Nattier a passé son enfance parmi les objets d'art. Sa mère, Marie Courtois (1655-1703), fut l'élève de Charles Le Brun (1619-1790) et connut le succès dans sa jeunesse comme miniaturiste. Une miniature est un très petit portrait destiné à orner, au Moyen Âge, des manuscrits puis, par la suite, des bijoux ou objets divers de la vie courante comme une tabatière. Devenue paralytique à l'âge de vingt-deux ans, Marie Courtois dut renoncer à sa carrière. Marc Nattier (1642-1705), le père de Jean-Marc, est un portraitiste réputé, membre de l'Académie royale de peinture et de sculpture. Le frère aîné de Jean-Marc, Jean-Baptiste (1678-1726), devint lui-même peintre d'histoire.

Ce milieu familial et un don exceptionnel pour le dessin permirent à Jean-Marc Nattier de se faire remarquer très jeune. Dès l'âge de quinze ans, il obtient le premier prix de dessin de l'Académie royale.


UN PEU D'HISTOIRE MODERNE

Nattier fut une des nombreuses victimes du système de Law (1716-1720). John Law (1671-1729) – on prononçait Lass au 18e siècle – est un financier écossais qui avait été autorisé à créer une banque émettant du papier monnaie. La spéculation sur la valeur des titres conduisit le système à la faillite. Nattier perd tous ses avoirs et doit peindre pour vivre. Le portrait est une spécialité commercialement porteuse, surtout pour un académicien réputé. Il devient rapidement le portraitiste officiel de la maison d'Orléans (branche cadette des Bourbon), puis à partir de 1748, de la cour du roi Louis XV (1710-1774). Tous les grands personnages du règne de Louis XV ont leur portrait peint par Nattier. Il excelle tout particulièrement dans les portraits de femmes. A partir de 1737, il expose à tous les salons officiels. En 1746, il est nommé professeur à l'Académie royale de peinture et de sculpture.

Nattier eut trois filles et un fils. Deux de ses filles épousèrent des peintres : Charles-Michel-Ange Challe (1718-1765) et Louis Tocqué (1696-1772). Son fils s'apprêtait à suivre la carrière paternelle, mais il se noya dans le Tibre, à Rome, alors qu'il y étudiait la peinture. A la fin de sa vie, Nattier voit le public l'abandonner progressivement. Ne vendant plus et s'étant vu refuser une pension royale, sa situation financière se dégrade et il doit être recueilli par son gendre Charles-Michel-Ange Challe. Il meurt chez lui le 7 novembre 1766 à la suite d'une longue maladie qui l'immobilisa plusieurs années.


UNE MUSIQUE D'UN BONHEUR CONTAGIEUX

RAMEAU - CHACONNE DES INDES GALANTES

https://youtu.be/BnbZ7QfmDu0


L’œuvre est créée le 28 août 1735 ; c’est la deuxième composition de Rameau pour la scène, après la tragédie lyrique Hippolyte et Aricie. Elle ne comporte alors que trois entrées, la dernière n’ayant été ajoutée qu’un peu plus tard, lors d’une représentation le 10 mars 1736. Cette structure « à géométrie variable » est permise par l’esprit de l’opéra-ballet, où l’on ne parle pas d’actes, mais d’entrées, pour bien marquer que les différentes parties n’ont entre elles qu’une analogie thématique, et ne constituent en rien une intrigue suivie.

Le genre a été créé par André Campra (L'Europe galante en 1697, puis Les Fêtes vénitiennes en 1710) et Rameau, malgré la pauvreté et les invraisemblances du livret, le porte à son apogée grâce à une musique admirable qui lui assura de très nombreuses représentations au cours du XVIIIe siècle. Alors que Campra racontait des histoires galantes dans différents pays européens, Rameau exploite la même veine à succès mais recherche un peu plus d’exotisme et d'orientalisme dans des Indes très approximatives qui se trouvent en fait en Turquie, en Perse, au Pérou ou chez les Indiens d’Amérique du Nord. L’intrigue ténue de ces petits drames sert surtout à introduire un « grand spectacle » où les costumes somptueux, les décors, les machineries, et surtout la danse tiennent un rôle essentiel.

Page d'un manuscrit du 18e siècle, partition et paroles des Indes galantes

Extrait d'un manuscrit ayant appartenu à Madame Victoire, fille de Louis XV

Les Indes galantes symbolisent l’époque insouciante, raffinée, vouée aux plaisirs et à la galanterie de Louis XV et de sa cour. Elles établissent définitivement Rameau, alors âgé de 52 ans, comme le maître du spectacle lyrique de son temps ; ainsi Hugues Maret rapporte-t-il : « On l'accusait d'être incapable de faire de la musique tendre, gaie, légère ; et l'opéra des Indes galantes, dans lequel tous les différents caractères de la musique sont réunis, acheva de fermer la bouche à ses envieux. »

Cette œuvre majeure du répertoire lyrique français a été oubliée pendant plus d’un siècle et demi. C’est en 1925 que la 3e entrée (Les Incas du Pérou) a été reprise à l’Opéra-Comique, et en 1952 que son intégralité a été remise en scène, cette production ayant été reprise en 1957 à l’opéra royal du château de Versailles en présence de la reine d’Angleterre, alors en visite officielle en France.


VOUS AVEZ BON GOÛT !​ 

Ce qui m'anime dans cette quête c'est la curiosité intellectuelle, le goût de la connaissance et l'envie de savoir. Si vous êtes comme moi, avec l'envie d'apprendre, aux rivages de la beauté musicale, picturale, poétique​.​


CULTURE JAI 

(​L'Histoire de l'Art​ en Musique)

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LES LUMIÈRES DE VERSAILLES

​(Histoire Moderne en Musique)​

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SING SANG SUNG  

(Pop anglaise traduite)​

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