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Portrait par Van Dyck de Saint Pierre

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"La force d'âme est comme le gardien,  le tuteur de toutes les autres vertus..."  John LOCKE UNE IDÉE DE PEINTURE  Portrait par Van Dyck de Saint Pierre, apôtre du Christ,  musée d'Anvers. Enfant prodige et prince charmant de la peinture, Van Dyck surprend, et tout à la fois ravit et agace par l'aisance de sa démarche, par la souplesse de ses facultés d'adaptation, par l'agréable variété de ses successives manières de peindre. Élégant, raffiné, tour à tour aimable et émouvant, n'est-il que le brillant « second » de Rubens ?  Tant de périodes stylistiques plus facilement tranchées et par là même plus décelables que chez les autres artistes, tant d'influences supérieurement assimilées et ressenties (Rubens, Titien et Véronèse), tant d'agilité et de facilité à se concilier les clientèles de milieux sociaux très divers rendent malaisé un jugement équitable : est-il un grand artiste un peu superficiel ou un tempérament nerveux sino...

Jean Suau - La France offrant la Liberté à l’Amérique, 1784

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 « Le bonheur de l'Amérique est intimement lié au bonheur du monde » Voici ce qu'inspirait à La Fayette la guerre d’Indépendance américaine UNE IDÉE DE PEINTURE Jean Suau - La France offrant la Liberté  à l’Amérique, 1784 Jean Suau fut l'élève du peintre Pierre Rivalz, dit le « chevalier Rivalz », fils d'Antoine Rivalz. Il obtint le grand prix de l'Académie royale de peinture, sculpture et architecture de Toulouse en 1784 pour une allégorie de la liberté rendue par Louis XVI aux États-Unis : La France offrant la liberté à l'Amérique. Ses tableaux ont été admis aux diverses expositions du Capitole à Toulouse, à celles du Louvre, et bon nombre se trouve dans divers édifices religieux du département de Haute-Garonne et des départements environnants. Il a obtenu deux médailles d’argent en 1771 et 1775 et quatre médailles d’or en 1777, 1778, 1781 et 1784. Jean Suau fut membre et professeur de l'Académie royale de peinture, sculpture et architecture de Toulouse, p...

Jean-Guillaume Carlier (1638-1675), 'Portrait d'un jeune homme', XVIIe siècle.

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 "Me voici donc en ce lieu de détresse, Embastillé, logé fort à l'étroit, Ne dormant point, buvant chaud, Mangeant froid."  VOLTAIRE UNE IDÉE DE PEINTURE Jean-Guillaume Carlier (1638-1675), 'Portrait d'un jeune homme', XVIIe siècle. Né en 1638 à Liège, Jean-Guillaume Carlier est le fils de Pierre Carlier et Marie Lebrun. Il se forma auprès du peintre liégeois Bertholet Flémal. En 1669, il épouse Marie-Agnès de Tignée et, un an plus tard, voyage à Paris en compagnie de Flémal. Carlier, durant sa courte vie, peint essentiellement des peintures religieuses destinées aux églises. Son œuvre la plus célèbre est le Martyre de saint Denis, réalisée vers 1666, pour la collégiale Saint-Denis. La toile disparaît en 1794, lorsque les autorités françaises tentent de la détacher pour la transporter à Paris. Les Musées royaux des beaux-arts de Belgique dispose d'un tableau qui est une réduction de cette œuvre ou le modèle présenté aux commanditaires. Le Grand Curtius exp...

Louise Renée de Penancoët de Kéroualle (1649-1734), Duchesse de Portsmouth, 1682

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 « Il faut dans les lois une certaine candeur. Faites pour punir la méchanceté des hommes, elles doivent avoir elles-mêmes la plus grande innocence. » De l'Esprit des lois, 1748 - Montesquieu (1689-1755) UNE IDÉE DE PEINTURE Louise Renée de Penancoët de Kéroualle (1649-1734), Duchesse de Portsmouth, 1682, huile sur toile, 120,7 × 95,3 cm, Londres, National Portrait Gallery par Pierre Migrard (1612-1695) Mignard partage sa carrière entre le portrait – notamment auprès de la société aristocratique du royaume – et les grandes compositions décoratives. Il peindra notamment au château de Versailles. Son chef-d'oeuvre, outre le Val-de-Grâce, est le plafond peint de la galerie du château de Saint-Cloud pour Monsieur, frère de Louis XIV, achevé avant la galerie des glaces de Versailles. Mignard fut chargé du décor de la chapelle du Baptême de l'Église Saint-Eustache de Paris (1667-1670). Ces peintures étaient le pendant de celles de son rival Charles de la Fosse dans la chapelle de...

DE LA PESANTEUR À LA GRÂCE AVEC LA PEINTURE D'ISAAC MAIMON

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 DE LA PESANTEUR À LA GRÂCE  AVEC LA PEINTURE D'ISAAC MAIMON  Partie de la philosophie pour entrer en religion, née dans une famille d'origine juive pour se rapprocher du christianisme, Simone Weil a suivi un parcours étonnant, qui la mènera d'un statut de jeune fille de la bourgeoisie aux confins de la plus atroce misère matérielle. Animée d'une soif d'absolu qui la fait vivre – comme d'autres vivent de pain –, elle se rend compte, dans ses écrits, de cette aventure exceptionnelle.  "La pesanteur et la grâce", recueil de ses pensées, de ses réflexions les plus intimes, témoigne de cette exigence et de ce destin.  Conçu comme une succession de réflexions sur des thèmes variés, mais dont la cohérence est frappante, ce livre constitue une remarquable initation à son œuvre. (4e de couverture) DE LA PESANTEUR À LA GRÂCE  DE SIMONE WEIL  QUI FUT SIMONE WEIL ?  Simone Weil est une normalienne française, agrégée de philosophie, née à Paris le 3 février 1...

"Allégorie de la paix et de la guerre" par Pompeo Girolamo Batoni (1776)

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« La guerre, c'est la guerre des hommes ; la paix, c'est la guerre des idées. » Victor Hugo UNE IDEE DE PEINTURE   "Allégorie de la paix et de la guerre" par Pompeo Girolamo Batoni (1776) Dans ce travail, Batoni personnifie la Paix comme une femme sereine et gracieuse tenant une branche d'olivier, un symbole intemporel de tranquillité. En face d'elle, la guerre est représentée comme un homme robuste et blindé avec une épée tirée, incarnant le chaos et la destruction du conflit. L'interaction entre ces personnalités est centrale dans la composition : la paix retient doucement la guerre, suggérant la possibilité d'une harmonie prévalant sur l'agression. L'arrière-plan présente un paysage tranquille baigné de lumière douce, renforçant ainsi le message plein d'espoir de la peinture. L'attention méticuleuse de Batoni aux détails, du rendu délicat des vêtements coulant de la Paix aux surfaces réfléchissantes de l'armure de Guerre, montre ...

Portrait de Nicolas Fouquet par Charles Le Brun.

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« La chute de ce ministre [Fouquet] à qui on avait bien moins de reproches à faire qu’au cardinal Mazarin, fit voir qu’il n’appartient pas à tout le monde de faire les mêmes fautes. » VOLTAIRE (1694-1778) Le Siècle de Louis XIV (1751) Portrait de Nicolas Fouquet par Charles Le Brun UNE IDEE DE PEINTURE Illustre décorateur de Versailles et de Vaux-le-Vicomte, Le Brun est l’auteur d’une œuvre considérable qui en fait un véritable génie de la peinture du Grand Siècle. Prodige de la peinture dès l’enfance, Le Brun entre au service du roi Louis XIV en 1647 comme « peintre et valet de chambre ». En 1660, il peint pour lui La famille de Darius au pied d’Alexandre, toile installée quelques années plus tard dans le salon de Mars où elle est toujours. Elle vaut à Le Brun sa réputation de génie français de la peinture et sa nomination en 1664 au poste de Premier peintre du roi. Il accumulera dès lors commandes et honneurs. Membre fondateur de l’Académie royale de peinture et sculpture en 1648, Le...