Portrait de Jean-Baptiste Colbert (1619-1683) par Claude Lefèbvre


« L’intérêt est le plus grand monarque de la terre. Cette ardeur pour le travail, cette passion de s’enrichir, passe de condition en condition, depuis les artisans jusques aux grands. » MONTESQUIEU


UNE IDÉE PEINTURE 

Portrait de Jean-Baptiste Colbert (1619-1683) par Claude Lefèbvre, dans cette huile sur toile de 1666 conservé dans le palais de Versailles. Morceau de réception à l'Académie, 30 octobre 1666 ; collection de l'Académie royale de peinture et de sculpture ; saisie révolutionnaire, 1793 ; envoyé à Versailles au musée spécial de l'école française, 1798. 

Colbert a été le principal ministre de Louis XIV de 1661 à 1683 après avoir été l'intendant du cardinal Mazarin. Il se met lui-même en scène dans ce tableau de Claude Lefèvre: Colbert est revêtu d'un habit noir orné de l'ordre du Saint-Esprit. Son assiduité au service du souverain est symbolisée par une pendule surmontée d'une statuette d'Hercule soutenant le globe terrestre, image du ministre assumant seul les charges de l'Etat. L'art de Lefèvre s'exprime surtout dans la maîtrise du rendu des textures : soie noire de l'habit, collet de dentelle, bronzes luisants de la pendule, blancheur estompée des chairs de la main et du visage. 

UN PEU D'HISTOIRE

Colbert, le plus grand des « grands commis » de la royauté française, a donné son nom à un système économique original qui, selon le mot de Blanqui dans son Histoire de l'économie politique (1837), était « complet et conséquent, dans toutes ses parties ». Pourtant, tous les historiens – et Blanqui lui-même dans une certaine mesure – sont d'accord pour considérer que Colbert n'a pas inventé une doctrine neuve, comparable par exemple à celle des physiocrates ou à celle de Marx. Bien des théoriciens, et quelques-uns de ses prédécesseurs dans la direction des affaires publiques, avaient pensé, en France même, que l'argent constitue la fortune d'un État et qu'« il n'y a que l'abondance d'argent qui fasse la différence de sa grandeur et de sa puissance ». Et ces doctrinaires français ne faisaient que se rallier à un courant plus général, né au cours du xvie siècle, le « mercantilisme ».

À la base du système mercantiliste, ce principe essentiel : la richesse d'un État est avant tout fonction de l'accumulation des métaux précieux. En conséquence, puisque cette conquête des métaux précieux doit être la préoccupation principale des gouvernements, d'une part la nation qui possède des mines d'or, d'argent ou de cuivre doit s'efforcer d'empêcher la fuite de ces métaux précieux, et celle qui n'en a pas doit les attirer par l'échange et en freiner la sortie ; d'autre part, pour aboutir à cette balance favorable, il faut établir un contrôle constant de l'État, d'où la nécessité d'une politique dirigiste : à l'intérieur, réglementation du commerce et de l'industrie ; aux frontières, contrôle douanier ; au-dehors, recherche des débouchés.

UNE MUSIQUE D'UN BONHEUR CONTAGIEUX

TELEMANN: Quartet in G minor TWV 43

https://youtu.be/w4It0DvnygQ



Georg Philipp Telemanncompositeur (Magdebourg, 1681 - Hambourg, 1767) Contemporain de Bach, Telemann est l’un des compositeurs allemands les plus célèbres de son époque notamment par sa production atteignant les 6000 œuvres. Il marque par son goût de la nouveauté la transition entre l’âge baroque et la période classique.

Issu d’une famille de classe moyenne dont le père est pasteur, il entreprend, après avoir suivi des études de droit à Leipzig, des études musicales à l’encontre de ce que souhaite sa famille.
 Il compose son premier opéra « Sigismund  » (perdu) à l’âge de douze ans ainsi que des motets pour les services dominicaux de l’Eglise. Il fonde à Leipzig le « Collegium musicum  », orchestre amateur qui comprend une quarantaine d’étudiants. Il est nommé maitre de chapelle à la cour du Comte Erdmann II de Promnitz en Pologne pour qui il compose 200 ouvertures dans le style français en moins de deux ans. Après avoir été maitre de chapelle à Eisenach et directeur de musique de la ville de Francfort, il est nommé directeur de la musique des Eglises de la ville de Hambourg. Grace à son deuxième mariage, avec Katharina Textor, il prend le titre de « bourgeois », ce qui lui donne de côtoyer l’élite locale pour qui il organise des concerts publics. Il prend la direction de l’Opéra de Hambourg qu’il se voit contraint de fermer peu après en raison du peu d’af fluence.  

Il rencontra Haendel  et Jean-Sébastien Bach  avec qui il se lia d’amitié. Très renommé à son époque, il refusa de nombreux postes tout au long de sa vie. Il composa environ 6000 œuvres dont la majeure partie fut publiée de son vivant lors de son séjour à Paris. Il est l’auteur de 3 autobiographies, en 1718, 1729 et 1740.  



VOUS AVEZ BON GOÛT !​ 
Ce qui m'anime dans cette quête c'est la curiosité intellectuelle, le goût de la connaissance et l'envie de savoir. Si vous êtes comme moi, avec l'envie d'apprendre, aux rivages de la beauté musicale, picturale, poétique​.​

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