Portrait de la princesse Palatine par Hyacinthe Rigaud (1708)


" Sur cette terre infortunée, 
Où tous les yeux versent des pleurs, 
Toujours de cyprès couronnée, 
La lyre ne nous fut donnée 
Que pour endormir nos douleurs." 

Alphonse de LAMARTINE




UNE IDÉE DE PEINTURE 

Portrait de la princesse Palatine par Hyacinthe Rigaud (1708), la seconde épouse de Philippe d’Orléans, dit « Monsieur », le frère de Louis XIV. Charlotte-Elisabeth de Bavière, princesse Palatine, fut donc élevée à la cour de Heidelberg, avant de devenir une attentive spectatrice et témoin des us et coutumes de la cour de Versailles.

Natif de Perpignan, Rigaud arrive à Paris à 1681. Sur les conseils de Le Brun, il se consacre au portrait, genre qu’il élève à sa plus haute expression. Il se fait remarquer du roi et de la Cour avec le portrait de Monsieur, frère du souverain, en 1688 puis de Philippe II d’Orléans, l’année suivante. Louis XIV lui réclame le sien en armure, livré en 1694. Mais c’est surtout le portrait en costume de sacre, daté de 1701, qui assure la célébrité du peintre. Véritable emblème de la monarchie française, il fige définitivement l’image du portrait d’apparat : colonne et paysage en arrière-plan, draperie chatoyante, pose solennelle, couleurs intenses. Souverains français et européens ne cesseront de se faire portraiturer ainsi jusqu’au XIXe siècle. Rigaud renouvelle sa prestation pour Louis XV en 1730.


UN PEU DE LITTÉRATURE 

Seconde épouse de Monsieur, frère du roi Louis XIV, Madame Palatine est restée, à l’égal de Saint-Simon, un témoin privilégié de la Cour de Versailles. Elle laisse à sa mort, en 1722, quelque 90 000 lettres. Mœurs des courtisans, grands événements de l’année, anecdotes, elle dépeint au gré de ses humeurs la vie quotidienne du Château. Mère du futur régent, la Palatine épargne dans ses écrits Louis XIV, qu’elle admire.

Élisabeth-Charlotte de Bavière, surnommée « Liselotte » mais aussi « La Palatine », est une princesse allemande élevée dans la religion réformée. Mariée en 1671 à Monsieur, frère du roi, et convertie par obligation au catholicisme, elle s’installe à la Cour et en devient une observatrice attentive.

Épistolière, elle consigne dans sa correspondance les grands événements comme le simple quotidien de la Cour. Depuis son bureau du Palais-Royal, de son château de Saint-Cloud ou de Versailles, elle dépeint férocement, fidèle à son fort caractère, les protagonistes du Château. Ses courriers, très surveillés par Monsieur de Torcy, surintendant des postes, diffusent en Europe une image peu reluisante de la Cour du roi.

En 1674 et 1676, malgré les goûts de son mari pour la gent masculine, elle donne naissance à trois enfants dont Philippe d’Orléans, futur régent du royaume pendant la minorité de Louis XV.

Sa correspondance en allemand et en français, dont une infime partie est conservée, est considérée comme l’une des meilleures chroniques du Grand Siècle. Elle meurt à Saint-Cloud en décembre 1722.


UNE MUSIQUE D'UN BONHEUR CONTAGIEUX

https://youtu.be/9MLUSAguVlY




Telemann - Aria "Er gebe uns ein fröhliches" Alto 
("Il nous donne un coeur joyeux") 
Cantate "Nun danket alle gott" 
("Maintenant remerciez tous Dieu") TWV 1:1160


Tout jeune, Telemann fait danser ses camarades sur "de joyeuses musiques qui trottaient dans la tête", accompagné des différents instruments qu'il pratiquait. Aujourd'hui dans Musicopolis, Anne-Charlotte Rémond nous emmène à la rencontre de cet amoureux de la danse !

Telemann, véritable amoureux de la danse

Contemporain de Bach, Telemann est l’un des compositeurs allemands les plus célèbres de son époque notamment par sa production atteignant les 6000 œuvres. Il marque par son goût de la nouveauté la transition entre l’âge baroque et la période classique.

Issu d’une famille de classe moyenne dont le père est pasteur, il entreprend, après avoir suivi des études de droit à Leipzig, des études musicales à l’encontre de ce que souhaite sa famille.

Il compose son premier opéra « Sigismund » (perdu) à l’âge de douze ans ainsi que des motets pour les services dominicaux de l’Eglise. Il fonde à Leipzig le « Collegium musicum », orchestre amateur qui comprend une quarantaine d’étudiants. Il est nommé maitre de chapelle à la cour du Comte Erdmann II de Promnitz en Pologne pour qui il compose 200 ouvertures dans le style français en moins de deux ans. Après avoir été maitre de chapelle à Eisenach et directeur de musique de la ville de Francfort, il est nommé directeur de la musique des Eglises de la ville de Hambourg. Grace à son deuxième mariage, avec Katharina Textor, il prend le titre de « bourgeois », ce qui lui donne de côtoyer l’élite locale pour qui il organise des concerts publics. Il prend la direction de l’Opéra de Hambourg qu’il se voit contraint de fermer peu après en raison du peu d’af fluence.

Il rencontra Haendel et Jean-Sébastien Bach avec qui il se lia d’amitié. Très renommé à son époque, il refusa de nombreux postes tout au long de sa vie. Il composa environ 6000 œuvres dont la majeure partie fut publiée de son vivant lors de son séjour à Paris. Il est l’auteur de 3 autobiographies, en 1718, 1729 et 1740.



VOUS AVEZ BON GOÛT !​ 
Ce qui m'anime dans cette quête c'est la curiosité intellectuelle, le goût de la connaissance et l'envie de savoir. Si vous êtes comme moi, avec l'envie d'apprendre, aux rivages de la beauté musicale, picturale, poétique​.​

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