"Gentilhomme et écrivain,
j’ai été Bourboniste par honneur,
Royaliste par raison
et républicain par goût."
CHATEAUBRIAND
UNE IDÉE DE PEINTURE
Marie Anne de Bourbon peinte par Jean-François de Troy, une huile sur toile des années 80-90 du XVIIe siècle, conservée au musée des Augustins à Toulouse.
Jean-François de Troy, (ou Jean-Baptiste-François de Troy, suivant les sources) né le 27 janvier 1679 à Paris et mort le 26 janvier 1752 à Rome, est un peintre et dessinateur de tapisseries français.
De son vivant, Jean-François de Troy fut considéré comme l'un des plus importants peintres d'histoire de France. Il était également sollicité pour ses peintures décoratives, portraits et peintures de genre. Dans ce dernier registre, il est considéré comme l'inventeur des « tableaux de modes » qui tentent de donner un portrait authentique des mœurs, modes et passes-temps de son époque.
UN PEU D'HISTOIRE
Marie Anne de Bourbon, du 2 octobre 1666 au 3 mai 1739, était la fille légitimée aînée (fille légitimée de France) du roi Louis XIV de France et de sa maîtresse Louise de La Vallière. À l'âge de treize ans, elle était mariée à Louis Armand de Bourbon, prince de Conti et à ce titre était la princesse de Conti par mariage.
La fille préférée de son père, Marie Anne est devenue veuve en 1685 à l'âge de 19 ans. Elle ne s'est plus jamais mariée et n'a pas eu d'enfants. Après la retraite de sa mère dans un couvent, Marie Anne a continué à résider à la cour de son père et était plus tard l'héritière de sa mère. Elle deviendra plus tard la duchesse de La Vallière à part entière.
UNE MUSIQUE D'UN BONHEUR CONTAGIEUX
PORPORA - SALVE REGINA -
Nicola Antonio Giacinto Porpora (1686–1768), est un compositeur, un pédagogue et un maître de chant italien de la période baroque. Il fut un des compositeurs les plus célèbres de son époque, surtout dans le domaine de l'opéra, et se fit connaître dans plusieurs pays d'Europe comme l'un des maîtres de l'opera seria.
En 1729 le maître italien se vit invité dans la capitale anglaise par les ennemis de Haendel. Arrivé à Londres, il prit possession de sa nouvelle charge. Le chanteur Senesino, brouillé avec Haendel, avait fondé à Lincoln's Inn Fields une compagnie du nom d'« Opera of the Nobility », en rivalité avec la Royal Academy of Music de Haendel.
Il resta jusqu'en 1736 à Londres, où il publia sous le titre de Sinfonie un recueil de ses meilleures cantates et de ses sonates pour violon et basson. Habituée à la musique nerveuse et pleine d'invention de Haendel, la nation anglaise ne goûtait pas les œuvres dramatiques de Porpora, dont le style, pourtant plein de mélodie, manquait de chaleur et de nouveauté.