" La femme sous les traits d'un ange
est un démon pernicieux. "
(Proverbe suédois)
UNE IDÉE DE PEINTURE
Georg Engelhard Schröder (1684 –1750), peintre suédois de la reine Ulrique-Éléonore
Il s'installe ensuite à Rome, où il s'inspire d'artistes baroques tels que Carlo Dolci (1616–1686), Carlo Maratta (1625–1713) et Francesco Trevisani (1656–1746). Il a également utilisé un style de dessin rapide et léger, typique de l'art italien de l'époque. À Paris, il a gagné un nouvel élan et une influence du peintre Noël-Nicolas Coypel (1690–1734), avant sept ans à Londres, où il a été influencé par le portrait de Godfrey Kneller (1646–1723) et Michael Dahl.
En 1745, Schröder a été nommé conseiller à la cour et il a amassé une fortune modérée de toutes les commissions qu'il a gagnées. Dans les années 1740, Gustaf Lundberg (1695–1786) a apporté un nouveau style d'influence française en Suède et la demande pour les œuvres de Schroder a chuté - cela signifiait qu'il était l'un des derniers peintres suédois du 18ème siècle dont l'influence prédominante était l'art italien. Un de ses élèves les plus notables était Alexander Roslin (1718–1793).
UN PEU D'HISTOIRE
Ulrique-Éléonore, (1688-1741) fut reine de Suède-Finlande du 5 décembre 1718 au 29 février 1720, et reine consort jusqu'à sa mort. Elle fut régente de 1731 à 1738.
Dernière fille du roi Charles XI et de la reine née Ulrique-Eléonore de Danemark, elle succéda en 1718 à son frère Charles XII après avoir dû accepter d'abolir la monarchie absolue. Elle accepta en effet la nouvelle constitution qui limitait la royauté, partageant le pouvoir entre le monarque, le Sénat et les États. Elle doit en outre renoncer au caractère héréditaire de la couronne pour elle et ses successeurs.
Mariée en 1715 à Frédéric Ier, landgrave de Hesse-Cassel, elle abdiqua en sa faveur en 1720. Son règne et celui de son mari inaugure la période dite ère de la liberté qui fut une période de croissance économique et d'épanouissement culturel, mais d'effacement du pouvoir monarchique, devenu purement symbolique.
Elle vécut ensuite dans la retraite, se livrant au plaisir de l'étude.
Elle mourut en 1741 de la variole, et avec elle s'éteignit la dynastie des Deux-Ponts.
UNE MUSIQUE D'UN BONHEUR CONTAGIEUX
Kurt Atterberg (1887-1974) : Piano Concerto in B flat minor (1927)
Atterberg étudie le violoncelle et en joue parfois dans l'orchestre. Il publie sa première œuvre en 1908 : Rhapsodie pour piano et orchestre opus 1. En 1910, il présente sa Rhapsodie et une version inachevée de sa première symphonie opus 3, pour le concours d'admission au Conservatoire de Stockholm. Il y étudie la composition et l'orchestration avec Andreas Hallén (1846-1925) et parallèlement, l'année suivante, obtient son diplôme d'ingénieur à l'Institut Royal de Technologie.
De 1912 à 1968, Atterberg est employé au bureau suédois des brevets. En 1912, il achève et dirige sa première symphonie. De 1916 à 1922 il est le chef de l'Opéra Royal de Stockholm. Après la guerre et jusqu'en 1957 il exercera aussi le métier de critique dans un journal de la capitale (Stockholmstidningen).
En 1924, Atterberg participe à la fondation de la Société des compositeurs suédois et de la Société pour les droits d'interprétation. En 1926, il est nommé membre de l'Académie Royale suédoise de musique et il en deviendra le secrétaire perpétuel de 1940 à 1953.
Bien qu'ayant dirigé dans les grandes capitales d'Europe, le nom de Kurt Atterberg ne fut découvert par le public qu'en 1928, lors du centenaire de la mort de Schubert, la Columbia lui offrit le premier prix, doté de 2000 livres (10 000 dollars) pour avoir terminé la Symphonie Inachevée. Grâce à cette dotation, il compose une œuvre qui n'est autre que sa Symphonie no 6 plus connue sous-titrée Dollar Symphony. Créée à Cologne par Abendroth, elle est gravée par Sir Thomas Beecham, Arturo Toscanini et Atterberg l'enregistra lui-même plus tard.
Un prix Atterberg a été institué et il est décerné chaque année depuis la mort du compositeur. Il récompense des compositeurs suédois.
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