« Ses yeux sombres ont une douceur inquiétante ; la longue frange de cils ombre ses joues ; la bouche est sensuelle, le menton étroit, le front large ; les cheveux noirs (comme son père) s'harmonisent au teint mat et doré ; la robe brodée d'or, l'écharpe de soie jaune, les dentelles blanches semblent parer un corps voluptueux » 

Pierre de Nolhac 



UNE IDÉE DE PEINTURE 

(Qualifié par Diderot de « bon brodeur »)

Madame Victoire de France Fille de Louis XV Par Alexandre Roslin (1718-1793) est un voyageur européen. Né à Malmö dans le Sud de la Suède, l'artiste se forma à Stockholm auprès du peintre Georg Engelhardt Schröder. Désireux de s'ouvrir à l'art d'autres pays, Roslin quitta la Suède en 1745. 

Il travailla pour la cour de Bayreuth où il fut apprécié pour ses talents de portraitiste. Un voyage en Italie lui permit de découvrir les modèles de la Renaissance et du XVIIe siècle. En 1752, il s'installa à Paris, où il devint protégé de François Boucher et du comte de Caylus. 

Il s'imposa alors progressivement auprès de la clientèle aristocratique française. Reçu à l'Académie royale de peinture et de sculpture en 1753, il ne négligea pas la clientèle étrangère. Entre 1774 et 1778, il se rendit de nouveau à Stockholm, puis à Saint-Pétersbourg, appelé par Catherine II, et enfin à Varsovie et à Vienne. Partout, le maître fut célébré pour ses talents de portraitiste.


UN PEU D'HISTOIRE DE FRANCE

Victoire de France, dite Madame Victoire, née à Versailles le 11 mai 1733 est l'une des huit filles de Louis XV et Marie Leszczynska. 

Quand éclatent les premiers troubles liés à la Révolution française, il ne reste plus qu'elle et sa sœur aînée Madame Adélaïde des dix enfants qu'avait eus Louis XV. Les deux princesses, opposées à la politique anti-chrétienne de l'assemblée révolutionnaire, quittent la France pour Rome en février 1791, non sans avoir subi quelques avanies sur leur chemin d'exil. Elles ne doivent leur salut qu'à l'intervention de Mirabeau.

Elles se réfugient de plus en plus loin en Italie. D'abord à Turin, près de leur nièce Clotilde, épouse du prince de Piémont, puis à Rome, protégées par le pape Pie VI qui les loge au palais Farnèse.

Lors de l'arrivée des troupes françaises, elles rejoignent Naples, où règne une sœur de Marie-Antoinette, Marie-Caroline d'Autriche, peu ravie de les voir. Les deux vieilles dames doivent de nouveau fuir en 1798 et traversent l'Adriatique sur une barque à huile. Elles accostent à Trieste, ville des états de l'empereur.

Victoire s'éteint la première, à Trieste, d'un cancer du sein, quelques mois plus tard le 7 juin 1799. Adélaïde ne lui survit que huit mois.

Leurs corps sont rapatriés en France sous Louis XVIII, et sont inhumés en l'abbaye de Saint-Denis, nécropole royale.

Un roman de Frédéric Lenormand, Les Princesses vagabondes (1998), décrit la fuite de Mesdames en Italie à partir de 1791 et jusqu'à leur mort. Dans sa biographie Mesdames de France, Bruno Cortequisse rend honneur aux filles de Louis XV et décrit leur existence pleine de vacuité. 


UNE MUSIQUE D'UN BONHEUR CONTAGIEUX

Lakmé - "Tu m'as donné le plus doux rêve" -

- Léo Delibes (1836-1891) -



En 1883, son célèbre opéra Lakmé, qui narre l’amour impossible d’un officier britannique et de la fille d’un prêtre de Brahma dans l’Inde du XIXe siècle, confirme sa gloire. La « Scène et légende de la fille du paria », dit Air des clochettes, est un morceau de bravoure pour les sopranos coloratures. Son duo entre Lakmé et Gérald D’où viens-tu ? Que veux-tu ? est également fameux, ainsi que le Duo des fleurs de l'acte I entre Lakmé et sa servante Mallika.

En 1884, Delibes est élu membre de l’Académie des beaux-arts. En 1891, il meurt à son domicile 220 rue de Rivoli (Paris), en laissant un opéra inachevé, Kassya, orchestré par Jules Massenet. Il repose dans la 9e division du cimetière de Montmartre où sa sépulture est enrichie de son portrait en médaillon, œuvre de Jules Chaplain.

Delibes reste dans les mémoires comme un maître de la tradition musicale française, légère et mélodieuse, comme il le proclamait lui-même : « Pour ma part, je suis reconnaissant à Wagner des émotions très vives qu’il m’a fait ressentir, des enthousiasmes qu’il a soulevés en moi. Mais si, comme auditeur, j’ai voué au maître allemand une profonde admiration, je me refuse, comme producteur, à l’imiter. » 




​VOUS AVEZ BON GOÛT !​
Ce qui m'anime dans cette quête c'est la curiosité intellectuelle, le goût de la connaissance et l'envie de savoir. Si vous êtes comme moi, avec l'envie d'apprendre, aux rivages de la beauté musicale, picturale, poétique​.​

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