Portrait de Antoine-Georges-François de Chabaud-Latour et sa famille par Jacques-Luc Barbier-Walbonne (1769-1860)
Par ma foi ! Il y a plus de quarante ans que je dis de la prose sans que j'en susse rien.”
Molière (Le bourgeois gentilhomme)
UNE IDÉE DE PEINTURE
Portrait de Antoine-Georges-François de Chabaud-Latour et sa famille par Jacques-Luc Barbier-Walbonne (1769-1860) peintre d'histoire et portraitiste français Elève de Jacques-Louis David.
Il réalisa pour le roi Louis XVI le portrait de George Washington aux États-Unis, et fit sous le Premier Empire plusieurs portraits de généraux et maréchaux. Pendant la Révolution française il s'engage dans le 5e régiment de hussards où il obtient le grade de lieutenant. En 1794 il est nommé commissaire par les représentants du peuple en mission, chargé du pillage des œuvres d'art en Belgique, son activité révolutionnaire fut décrite par Gaston Brière dans un article du Bulletin de la Société de l'histoire de l'art français « Le peintre J.L. Barbier et les conquêtes artistiques en Belgique ».
Il fut l'assistant de son ami et ancien condisciple François Gérard pour certaines grandes compositions. Son condisciple Jean-Baptiste Isabey fit son portrait fumant la pipe sous le titre le Fumeur.
Jean-Auguste-Dominique Ingres a fait aussi son portrait. Il épousa la cantatrice Marie-Philippe-Claude de Walbonne (dont François Gérard fit le portrait) et prit son patronyme pour se nommer Barbier-Walbonne.
UN MONDE QUI CHANGE, LA FIN D'UNE ÉPOQUE...
Économistes et historiens s'accordent pour situer la première révolution industrielle à la fin du XVIIIe siècle au Royaume-Uni, précisément entre 1780 et 1810, avec l'extraction massive du charbon et l'exploitation de la machine à vapeur.
Avec la révolution industrielle, on note une émergence du capitalisme marchand. L'augmentation de la production industrielle permet une accumulation des capitaux qui sont réinvestis dans d'autres domaines. L'accroissement démographique augmente la demande.
La bourgeoisie est la grande gagnante de la révolution industrielle, qui lui assure des profits considérables. Son importance sociale ne fait que croître, notamment face à une aristocratie qui reste fondamentalement terrienne, surtout en France, moins en Angleterre.
UNE MUSIQUE D'UN BONHEUR CONTAGIEUX
Regardez "Saint-Saëns : Fantaisie pour violon et harpe" sur YouTube
https://youtu.be/IVRE1EO4Gmg
Camille Saint-Saëns
compositeur, pianiste et organiste français (Paris 1835 – Alger 1921)
Camille Saint-Saëns est un compositeur, pianiste, et organiste français du XIXème siècle. Fondateur de la Société Nationale de Musique en 1871, il se caractérise par un attachement prononcé à la musique française de son époque, avec ses amis César Franck, Edouard Lalo, Gabriel Fauré. L’œuvre de Saint-Saëns est diversifiée et la plupart de ses pièces connaissent un grand succès de son vivant.
Enfant prodige, Saint-Saëns entre à l’âge de 13 ans au Conservatoire, où il a comme professeurs Benoist, Halévy et Gounod. Il débute dans la musique en tant qu’organiste ; en parallèle, il compose de nombreuses pièces (messes, symphonies, Six duos pour harmonium et piano). Saint-Saëns devient professeur de piano et compte Fauré ou encore Messager parmi ses élèves. Bien qu’il ne réussisse pas à obtenir de Prix de Rome, il acquiert vite une renommée significative auprès de grands compositeurs comme Rossini ou Berlioz. E
n 1871, il crée la Société Nationale de Musique, qui a pour dessein de promouvoir les compositeurs français contemporains – geste incarnant un patriotisme renforcé à la suite de la Guerre de 1870 perdue contre la Prusse. Dans les années qui suivent, Saint-Saëns prend position en faveur du poème symphonique, genre nouveau qui est notamment représenté par Franz Liszt et auquel Saint-Saëns contribue en précurseur.
Maître de l’orchestration, Saint-Saëns a également laissé un opus considérable en musique de chambre, mélodies et formes chorales. En 1877 et 1898, ses opéras Samson et Dalila et *Déjanire * remportent un succès immense qui souligne la notoriété du compositeur à la fin du XIXème siècle. Saint-Saëns obtient plusieurs récompenses pour l’ensemble de son œuvre, participe à des projets de musique de scène, et écrit la première musique de film (pour L’Assassinat du duc de Guise ).
Si Saint-Saëns s’inscrit en opposition avec le wagnérisme et l’évolution vers la musique moderne, il incarne une période charnière de la musique française et stimule son développement.