Le roi Charles II d'Angleterre par Sir Peter Lely (1618-1680),
« La sincère amitié qui m'unit à la reine de la Grande-Bretagne et la cordiale entente qui existe entre mon gouvernement et le sien me confirment dans cette confiance. » LOUIS-PHILIPPE (1773-1850), Discours du trône, 27 décembre 1843
UNE IDÉE DE PEINTURE
Le roi Charles II d'Angleterre par Sir Peter Lely (1618-1680), est un peintre d'origine néerlandaise. Il a connu une immense popularité comme portraitiste en Angleterre où il s'établit dans les années 1640. C'était aussi un grand amateur d'art, qui possédait une belle collection de dessins d'artistes.
Lely arrive à Londres vers 1641. Ses premiers tableaux anglais, scènes mythologiques ou religieuses, portraits dans un décor pastoral, trahissent l'influence de Van Dyck et du baroque néerlandais. Il fut soutenu par le comte de Northumberland qui l'a introduit auprès de la noblesse anglaise.
Ses portraits sont accueillis favorablement et il prend la succession de Van Dyck en devenant le portraitiste à la mode en Angleterre. Il devient membre de la compagnie des peintres et teinturers en 1647, portraitiste officiel de Charles I dont l'exécution ne jette aucune ombre sur sa carrière puisqu'il peint le portrait d'Olivier Cromwell (avec les verrues et le reste) et de son fils Richard.
UN PEU D'HISTOIRE
Charles II (né le 29 mai 1630 au palais St. James à Londres et mort le 6 février 1685 au palais de Whitehall à LondresN) est roi d'Angleterre, d'Écosse et d'Irlande de 1660 à sa mort.
En 1670, Charles signe en secret le traité de Douvres avec son cousin germain Louis XIV : ce dernier accepte d'aider Charles lors de la Troisième Guerre anglo-néerlandaise, tandis que Charles s'engage à se convertir au catholicisme à une date non précisée. Charles tente d'introduire une plus grande liberté de religion pour les catholiques et les protestants non conformistes avec sa déclaration d'indulgence royale de 1672, mais le Parlement anglais refuse de la voter.
L'hédonisme qui règne à la cour de Charles II et le soulagement consécutif à la fin d'une décennie passée sous la férule de Cromwell et des puritains lui ont valu le surnom de Merry Monarch, « le monarque joyeux ». Si son épouse, Catherine de Bragance, ne lui donne pas d'enfants, il engendre en revanche une douzaine d'enfants adultérins avec ses diverses maîtresses. Comme il n'a pas d'héritier légitime, c'est son frère Jacques qui lui succède sur le trône.
UNE MUSIQUE D'UN BONHEUR CONTAGEIUX
Jeremiah Clarke - Trumpet Voluntary
https://youtu.be/bRrss4kBi2M
Jeremiah Clarke (1674 - 1er décembre 1707) est un compositeur anglais dont l'œuvre la plus connue aujourd'hui, la Marche du prince du Danemark , parfois aussi appelée Trumpet Voluntary, a été longtemps attribuée à Henry Purcell. Œuvre du répertoire baroque, comme son nom l'indique, elle met en valeur la partie de trompette.
Né à Londres à une date encore incertaine, Clarke est l'élève de John Blow à la maîtrise de la cathédrale Saint-Paul et devient plus tard organiste de la Chapelle Royale d'Angleterre.
Il se suicide à la suite d'un chagrin d'amour.
Trumpet Voluntary est le titre de plusieurs pièces anglaises pour instrument à clavier, orgue ou clavecin, composées pendant la période baroque.
Elles sont destinées essentiellement à l'orgue, utilisant les jeux de trompette, d'où le nom. Ces «Voluntaries» utilisent aussi le Cornet ou même la Flûte comme jeu soliste. Le prélude est confié aux principaux (Diapasons) ou au plein jeu (Full Organ).
La fonction est à peu près celle d'un prélude : la forme est libre, sans caractéristique obligatoire. Elle consiste souvent en une introduction lente et grave suivie d'une section plus rapide, de caractère brillant et improvisatoire, au style de fanfare jouée à la main droite pendant que la main gauche assure la basse d'accompagnement en accords. Assez souvent, on trouve une fugue libre en place du brillant solo.
Plusieurs organistes-compositeurs des XVIIe siècle et XVIIIe siècle en composèrent, mais la pièce qui est restée la plus célèbre est de Jeremiah Clarke, un rondeau intitulé « Prince of Denmark's March » (la Marche du Prince de Danemark). Cette pièce évoquant les fastes du Grand Siècle a longtemps été attribuée par erreur à Henry Purcell.