Madame de Tourzel (1749-1832), Gouvernante des enfants de Louis XVI


Madame de Tourzel (1749-1832)

 - Gouvernante des enfants de Louis XVI -


"On perçoit le roi comme soucieux de la nécessité du changement mais incapable d'en comprendre les ressorts, trop isolé du monde !"





Louise Élisabeth Félicité Françoise Armande Anne Marie Jeanne Joséphine de Croÿ d’Havré, marquise (puis duchesse) de Tourzel, dite Louise Élisabeth de Croÿ, née le 11 juin 1749 à Paris où elle est morte le 15 mai 1832, est la gouvernante des enfants de Louis XVI.

Elle vit avant la Révolution française à Paris et au château d'Abondan. En 1786, son mari est emporté par son cheval, pendant une chasse à Fontainebleau, et se brise la tête, sous les yeux du roi Louis XVI. Il meurt après avoir souffert huit jours. Louise-Élisabeth de Croÿ de Tourzel ne se remarie pas et se consacre désormais à l’éducation de ses enfants. Après l'émigration, en août 1789, de la comtesse de Polignac, première gouvernante des enfants du roi, elle lui succède.

Madame de Tourzel accompagne la famille royale dans sa fuite de Varennes avec un passeport au nom de la baronne de Korff.

Après leur arrestation, Madame de Tourzel et d’autres personnes liées à l’affaire de la fuite de Varennes sont gardées prisonnières et interrogées. La gouvernante n’est pas à la prison de l’Abbaye, mais gardée dans les appartements du dauphin.

En 1816, à la Restauration, le roi Louis XVIII la créée duchesse héréditaire de Tourzel. Elle vit à Abondant, entourée de petits-enfants et de souvenirs. Elle meurt à 82 ans, après avoir publié ses mémoires. Son corps est inhumé dans l’église d’Abondant.


UNE MUSIQUE D'UN BONHEUR CONTAGIEUX

Jakub Józef Orliński chante "Que ferai-je sans Euridice" 

(Gluck : Orfeo ed Euridice, Acte 3)

https://youtu.be/D2EoqOcIuuM




Gluck compose en 1762 la première version, en italien, de son opéra : Orfeo ed Euridice. C’est alors un compositeur déjà reconnu. Orfeo est son trentième opéra, mais le premier d’un nouveau genre. En s’associant au dramaturge Calzabigi, il apporte à l’opéra une plus grande simplicité et un lien plus naturel avec le texte, afin que la musique soit au service de la poésie et non plus de la pure virtuosité vocale. Il évoque cette réforme de l’opéra en ces termes : "Je me suis efforcé de limiter la musique à sa véritable fonction, qui est de servir la poésie avec expression, tout en suivant les étapes de l’intrigue, sans pour autant interrompre l’action et en évitant de l’étouffer par quantité d’ornements superflus."

L’opéra conquiert progressivement l’Europe, sous deux versions différentes : l’originale pour castrat alto dans le rôle d’Orphée, mais aussi une version pour castrat soprano. Invité à Paris en 1774 par la reine Marie-Antoinette, Gluck revisite son opéra pour l’adapter au goût français. Le livret est revu. Le rôle titre est confié à un ténor. Les trois rôles (Orphée, Eurydice, Amour) ainsi que des passages instrumentaux sont modifiés. Son opéra et sa vision novatrice remportent un très grand succès mais déclenchent aussi une querelle artistique. Au siècle suivant, Berlioz revisitera l’opéra pour adapter cette fois le rôle d’Orphée à une voix de mezzo-soprano.


L’ARGUMENT

Orphée, accablé par la mort de sa jeune épouse Eurydice, chante son infinie tristesse. Sa musique touche Hadès, le dieu des enfers, qui l’autorise à ramener Eurydice dans le monde des vivants. Orphée doit pour cela attendrir les gardiens des portes de l’enfer par sa musique. Sur le chemin du retour, il lui est interdit de se retourner pour regarder son épouse. Mais, presque arrivé, il ne peut s’empêcher de regarder derrière lui et Eurydice meurt à nouveau. Gluck et son librettiste choisissent une fin heureuse pour conclure leur opéra : Amour, touché par le malheur d’Orphée, vient redonner vie à Eurydice.


FOCUS SUR LA SCÈNE DES ENFERS

Aux portes de l’enfer, les furies tentent de terroriser Orphée. Armé de sa seule lyre, Orphée les calme et les enchante en exprimant ses tourments et sa tendresse par le chant. C’est le début du deuxième acte, un des moments les plus intenses de l’opéra. Gluck fait tout d’abord appel à la vivacité des cordes pour une introduction instrumentale décrivant le ballet des furies : de rapides gammes montantes et descendantes, passant alternativement des violons aux basses, instaurent un dialogue entre les instruments.

Un imposant chœur à quatre voix enchaîne sur un rythme commun à toutes les voix (homorythmie), à la manière d’un choral religieux mais ici infernal. Les paroles scandées en français sont : "Quel est l’audacieux, qui dans ces sombres lieux, ose porter le pas, et devant le trépas, ne frémit pas ? Que la peur, la terreur, s’emparent de son cœur à l’affreux hurlement du Cerbère écumant et rugissant !"

Ballet, chœur et airs d’Orphée alternent, figurant un affrontement. Les interventions d’Orphée contrastent par leur douceur et leur charme. La harpe s’ajoute et les cordes laissent leurs archets pour jouer en pizzicato et imiter ainsi la lyre d’Orphée.

Enfin, les furies apaisées laissent passer Orphée. Mais dès sa disparition, elles retrouvent toute leur frénésie dans un dernier ballet instrumental. Celui-ci reprend certains éléments de l’introduction : de nombreux traits virtuoses aux cordes (gammes montantes et descendantes, trémolos, motifs tournoyants en doubles croches…) figurent la danse tourbillonnante des ombres infernales.

Des contrastes dynamiques et de violents accords tutti, entrecoupant les motifs virevoltants des cordes, rappellent la puissance des enfers.


VOUS AVEZ BON GOÛT !​ 

Ce qui m'anime dans cette quête c'est la curiosité intellectuelle, le goût de la connaissance et l'envie de savoir. Si vous êtes comme moi, avec l'envie d'apprendre, aux rivages de la beauté musicale, picturale, poétique​.​


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