JOACHIM MURAT par François Gérard
“Être artiste, c'est une affaire de vocation et de discipline, une discipline de fer. Être artiste, c'est du travail, du travail, du travail et encore du travail.” JOACHIM MURAT
L'HISTOIRE D'UN PEINTURE
Dès son accession au trône de Naples, Joachim Murat - né à Labastide-Fortunière le 25 mars 1767 - décide de le faire représenter par François Gérard dans une toile qui sera exposée au palais de Portici. L'œuvre devait être une réplique du même tableau commandée pour la galerie de Diane aux Tuileries, puis transférée au château de Versailles.
Il a été transféré au palais de Capodimonte après l'unification de l'Italie et conservé par la suite dans la salle 54 de la zone de l'appartement royal.
Représenté comme s'il s'agissait d'un David, au physique vigoureux et au tempérament résolu, Murat est vêtu des habits d'un grand amiral de France, finis par le peintre dans les moindres détails. L'arrière-plan est représenté par des éléments architecturaux, réduits à l'essentiel pour ne pas détourner l'attention de la figure centrale.
LA FIN DE VIE DE JOACHIM MURAT
À l'annonce de la défaite de Waterloo, Murat s'enfuit en Corse. Vite entouré par près de mille partisans, il se prend à rêver d'une reconquête de Naples. Une expédition est montée à la hâte. Partie d'Ajaccio, le 28 septembre 1815, elle arrive le 8 octobre devant le petit port calabrais du Pizzo. Croyant soulever l'enthousiasme de la population, Murat et ses partisans débarquent, mais la foule lui est hostile, car la Calabre a été durement touchée par la répression du brigandage sous son règne.
Il est capturé et enfermé dans le petit château du port. Il écrit plusieurs lettres, en particulier à sa famille. Le 13 octobre, le roi Ferdinand, suivant les conseils de l'ambassadeur britannique, prend un décret par lequel « il ne sera accordé au condamné qu'une demi-heure pour recevoir les secours de la religion ».
Ainsi, le procès était joué d'avance et il refuse de comparaître. Il se montre courageux lors de son exécution, demandant aux soldats de viser juste.
UNE MUSIQUE D'UNE BONHEUR CONTAGIEUX
Franz Ignaz Beck - Symphony in B-flat major, Op.4, No.2 (1766)
https://youtu.be/OeMrYei_-JA
Franz Ignaz Beck (20 février 1734 - 31 décembre 1809) était un violoniste, compositeur, chef d'orchestre et professeur de musique allemand qui passa la plus grande partie de sa vie en France, où il devint directeur du Grand Théâtre de Bordeaux.
Peut-être l'élève le plus talentueux de Johann Stamitz, Beck est un important représentant de la deuxième génération de l'école dite de Mannheim. Sa renommée repose sur ses 24 symphonies qui comptent parmi les plus originales et les plus marquantes de la période préclassique.
Il fut l'un des premiers compositeurs à introduire l'utilisation régulière d'instruments à vent dans les mouvements lents et à mettre de plus en plus l'accent sur le développement thématique.
Son style tendu et dramatique est également remarquable pour son utilisation de progressions harmoniques audacieuses, de rythmes flexibles et d'une écriture de parties très indépendante.