Le roi et les philosophes : 
le séjour parisien de Christian VII 
de Danemark en 1768




UNE "AFFAIRE ROYALE", UN FILM 
Portrait du roi Christian VII, (vers 1770). 

"Danemark 1770. La passion secrète que voue la reine Caroline Mathilde au médecin du roi, l’influent Struensee, va changer à jamais le destin de la nation toute entière. Royal Affair relate une page capitale de l’histoire danoise, oubliée des manuels français. La relation amoureuse et intellectuelle entre Caroline Mathilde et Struensee, fortement influencée par les philosophes des Lumières, Rousseau et Voltaire en tête, conduira au renversement de l’ordre social établi, et annoncera les révolutions qui embraseront l’Europe vingt ans plus tard." (Synopsis)

UNE HISTOIRE DES LUMIÈRES SINGULIÈRES

Le 20 novembre 1768, à cinq heures de l’après-midi, dix-huit des plus éminents philosophes, écrivains et scientifiques de France sont rassemblés à l’hôtel d’York à Paris pour une audience avec le roi Christian VII de Danemark. Le duc de Duras, nommé par le roi de France pour exercer les fonctions de « maître des plaisirs » de Christian durant son séjour à Paris, a, dans son vaste programme, évité tout contact entre les philosophes et le souverain danois. Apparemment, Duras n’est pas particulièrement attiré par ces libres penseurs. Pour lui, il est préférable que Christian ne les rencontre pas et sa perception des Français ne peut être que meilleure s’ils ne sont pas représentés par de tels personnages. Cependant, Christian en décide autrement. Malgré les réticences de Duras, il demande à son propre émissaire à la cour de France, le baron C. H. von Gleichen, d’organiser une rencontre. Von Gleichen, qui a de bons contacts avec les philosophes, prépare rapidement une réunion dans sa résidence personnelle. Un courrier est envoyé pour les réunir lors d’un dîner fixé au 19 novembre. Le roi doit faire son apparition quand tout le monde sera assemblé autour de la table. Apparemment, l’idée est que le roi et les philosophes se rencontrent dans des circonstances informelles pour que, lors du repas, ils puissent engager une conversation animée et sans contraintes. On peut penser que Gleichen organise la rencontre sur le modèle des dîners philosophiques de Frédéric le Grand. Alors que tout est prêt, le dîner est malheureusement annulé au dernier moment : Christian étant arrivé enrhumé, il doit rester cloîtré dans ses appartements. Au lieu du dîner prévu, les philosophes sont invités le jour suivant à une audience à l’hôtel du roi. 

Dans la salle de réception se tiennent donc, rassemblés en cercle sans ordre préétabli, dix-huit philosophes et scientifiques. Le roi sort de son cabinet d’étude et commence à faire un tour de table. Von Gleichen introduit les invités un par un, et sa Majesté adresse lui-même à chacun d’entre eux une petite remarque se rapportant à leurs travaux personnels ou à leur réputation. Après ce premier tour, le roi en fait un second et bavarde avec certains philosophes choisis, parmi eux d’Alembert et Diderot. La rencontre s’achève après un peu plus d’une heure et demie.

La rencontre entre le roi du Danemark et les philosophes français est un événement parmi les plus importants du séjour à l’étranger que Christian VII fait durant la première partie de son règne. Le 6 mai 1768, au départ de Copenhague, il est accompagné de cinquante-cinq personnes. Le cortège doit traverser l’Allemagne et les Pays-Bas, ensuite passer la Manche pour se rendre en Angleterre puis, de là, aller en France et, enfin, revenir au Danemark par l’Allemagne. La réception de retour au pays a lieu le 14 janvier 1769, pour le troisième anniversaire de l’accession au trône de Christian. 

UNE MUSIQUE D'UN BONHEUR CONTAGIEUX
Dumanoir - Suite du Ballet de Stockholm



Guillaume Dumanoir est un compositeur et musicien français de l'époque baroque, né à Paris le 16 novembre 1615, mort à Paris le 18 mai 1697.

Guillaume Dumanoir venait d'une famille de violonistes français, son père, Mathias Dumanoir (V. 1588-1646) était membre des 24 Violons du Roy. Il étudie avec son père, et en 1636, il a été maître de danse à la cour royale d'Orange de La Haye. Il est ensuite devenu un membre de la Fraternité Saint -Julien -des- menestriers et violoniste de la Chambre du Roi.

En Janvier 1639, il est devenu un membre de la Grande -Bande, les Vingt-quatre Violons du Roy. Il quitte la Grande Bande en 1654, avant de la diriger en 1655. De 1645 à 1656, il a également été membre de la Petite Ecurie du Roi. Il se tenait à la fois comme danseur et comme violoniste à l'Opéra - ballets de Jean-Baptiste Lully à la scène bien que Dumanoir a été considéré comme l'un des adversaire de Lully.


LES LUMIÈRES DE VERSAILLES 
(l'Histoire de l'Art à l'époque moderne)
https://leslumieresdeversailles.blogspot.com/

LE CINÉMA DE MES NUITS BLANCHES
(Je vous emmène sur l'écran noir du cinéma)
https://cinecinemavincent.blogspot.com/

SING SANG SUNG  
(Apprendre l'Anglais en musique)
https://singsangsungenglishmusic.blogspot.com/

CULTURE JAI  (SYNTHÈSE)
(Union de la musique, de la peinture et de l'histoire)
https://culturejai.fr/


Posts les plus consultés de ce blog

Jean Suau - La France offrant la Liberté à l’Amérique, 1784

La princesse de Lamballe par Antoine-François Callet, vers 1776.

"LA JUSTICE CHÂTIANT L'INJUSTICE" de Jean Marc Nattier