UN PRÉSIDENT ÉCLAIRÉ DU PARLEMENT DE PARIS Louis Lefèvre d'Ormesson (1718-1789)

"Le parlement jugea en dernier ressort de presque toutes les affaires du royaume" 
- MONTESQUIEU -



UNE IDÉE DE PEINTURE :
Louis Lefèvre d'Ormesson (1718-1789)

Membre du Parlement de Paris dont il est président à mortier à partir de 1751 puis Premier Président de 1788 à sa mort, il est élu membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres en 1765.

Marié à Marie Anne Geneviève Lucas de Muyn en 1748, il est le père de Louis Lefèvre d’Ormesson de Noyseau, député de l'Assemblée constituante de 1789 et guillotiné sous la Révolution.


RÉSISTANCES A L'ABSOLUTISME ROYAL

Si le Parlement de Paris traversa près de 500 ans d'Histoire de France, il n'aurait été qu'une juridiction parmi d'autres sans les face à face avec certains rois de France qui le rendirent célèbre. Conçu comme l'un des instruments de consolidation de la domination des capétiens sur les autres grands seigneurs du royaume, il finit par tenir tête aux propres descendants de ses créateurs.

Déjà des prémices s'étaient faites sentir lorsque le Parlement de Paris n'avait pas hésité à casser les testaments de Louis XIII et Louis XIV, ce dernier ayant notoirement désigné son bâtard le Duc de Maine régent du royaume de France.

Le défi devint plus explicite sous le règne de Louis XV, l'arrière petit-fils du Roi-Soleil : dans sa lutte contre les jansénistes, le roi ordonna des mesures que le Parlement, contrairement à la coutume, refusa d'enregistrer. Agacé, Louis XV désavoua le Parlement par la création d'une chambre royale censée le remplacer mais dut rapidement réhabiliter l'institution tant sa popularité était grande.

La tentative d'assassinat de Louis XV par DamiensFort de cette première "victoire", le Parlement refusa catégoriquement en 1756 d'enregistrer les nouveaux impôts créés pour financer ce qui allait devenir la "Guerre de Sept ans". Le roi se vit alors dans l'obligation d'imposer ses vues aux hommes de loi par le biais du lit de justice, vieille coutume selon laquelle le monarque se déplaçait au Palais et siègeait personnellement au coeur du Parlement pour appuyer ses directives. Ce dernier ne pliant toujours pas, le roi fit supprimer les chambres des enquêtes et des requêtes, ce qui entraîna automatiquement la démission des membres des chambres restantes. Mais l'attentat commis contre la personne de Louis XV deux ans plus tard par Damiens obligea le monarque à réintégrer les juges sous peine de ne pouvoir faire condamner son agresseur...

Le Chancelier de MaupéouTous ces exemples accumulèrent une certaine rancoeur de la part du roi et de son entourage de sorte que le Parlement de Paris fut purement et simplement dissout en 1771 sous la direction du chancelier de Maupéou. Trois années plus tard, Louis XVI, tout juste sacré nouveau roi de France, annula la dissolution de son aïeul et le Parlement de Paris reprit ses fonctions jusqu'à la Révolution française pour s'éteindre finalement par les décrets de l'Assemblée Nationale des 6 et 7 septembre 1790.


UNE MUSIQUE D'UN BONHEUR CONTAGIEUX
Jephté de Montéclair 
- Centre de musique baroque de Versailles -
https://youtu.be/CK3Tm652dFw



Le Centre de musique baroque de Versailles et le chef hongrois György Vashegyi sortent un nouvel enregistrement discographique de Jephté, chef-d’œuvre lyrique et biblique de Michel Pignolet de Montéclair.

Ouvrage composé par Michel Pignolet de Montéclair, compositeur emblématique de la première moitié du XVIIIe siècle, Jephté est le seul opéra français des XVIIe et XVIIIe siècles à s’appuyer sur les Écritures saintes.

Sur un livret de l’abbé Simon-Joseph Pellegrin, Jephté tire son histoire du Livre des Juges : après un long exil, Jephté (Tassis Christoyannis) retrouve ses terres et part au combat contre Ammon (Zachary Wilder) et ses guerriers, pour sauver la Terre sainte. Il fait vœu d’immoler la première personne qu’il rencontrera à son retour, avant de revoir son épouse Almasie (Judith van Wanroij) et sa fille Iphise (Chantal Santon Jeffery).  

Le coloris instrumental, l’audace harmonique, la verve chorale et la pompe chorégraphique sont mis au service de cette œuvre puissante qui a marqué les contemporains. Rameau lui-même eut, dit-on, la révélation de l’opéra en l’entendant : un an après les représentations de Jephté (1732), Hippolyte et Aricie est représenté à l’Académie royale (1733).

Jephté connut de très nombreuses représentations jusqu’au début des années 1760 ; trois éditions successives en gardent la trace (1732, 1733 et 1737, l’année de la mort de l’auteur). Le CMBV a retenu la troisième version, que Montéclair considérait lui-même comme la plus aboutie. À l’occasion du concert donné en mars 2019 au Palace of Arts de Budapest, le CMBV a réalisé l’édition moderne d’une partition emblématique du règne de Louis XV, désormais disponible pour les mélomanes, chercheurs et musiciens.

Ce disque s’inscrit dans la continuité de la coopération franco-hongroise engagée depuis 2014 entre le CMBV et György Vashegyi, qui a permis notamment la recréation et l’enregistrement des Fêtes de Polymnie, de Naïs et des Indes galantes de Rameau, mais aussi de Grands Motets et d’Isbé de Mondonville, et plus récemment de la rare Hypermnestre de Gervais.



​VOUS AVEZ BON GOÛT !​
Ce qui m'anime dans cette quête c'est la curiosité intellectuelle, le goût de la connaissance et l'envie de savoir. Si vous êtes comme moi, avec l'envie d'apprendre, aux rivages de la beauté musicale, picturale, poétique​.​

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