"Il est très peu d'hommes qui suivent les routes qu'ils enseignent"

 Jean-Louis Alibert 

("La physiologie des passions" de 1825)


UNE IDÉE DE PEINTURE ANGLAISE D'UNE ESPIONNE FRANÇAISE FAVORITE DE CHARLES II D'ANGLETERRE

De 1640, année de son arrivée à Londres, à sa mort, Peter Lely, né à Soest le 14 septembre 1618, est le peintre le plus recherché et le plus connu de tout le royaume d'Angleterre, successeur au rôle de portraitiste d'Antoon van Dyck. 

Parmi ses portraits les plus connus, on trouve celui de Louise de Keroualle, de 1671-1674, conservé au J. Paul Getty Museum de Los Angeles. Dans la toile, la duchesse de Portsmouth est assise devant une fenêtre s'ouvrant sur un paysage luxuriant. 

Sa robe drapée de soie bleue révèle la peau blanche de son teint. Dans une pose sensuelle et élégante, la tête légèrement tournée, la mannequin regarde le spectateur tout en jouant avec une mèche épaisse et luxuriante de sa longue coiffure. Ses traits - yeux en amande, sourcils légèrement arqués, nez droit et lèvres rouges charnues - incarnaient la beauté idéale de la fin des années 1600. 

Louise de Keroualle, qui travaillait comme diplomate et espionnant pour Louis XIV, est venue de France en Angleterre comme demoiselle d'honneur. en l'honneur de la sœur du roi Charles II en 1670. 

Peu de temps après, elle devint la maîtresse préférée de Charles qui, en 1673, créa pour elle le poste de duchesse de Portsmouth. Il usera de son influence à la cour pour tenter de renforcer l'amitié entre Charles II et Louis XIV.


LE TEMPS DES RÉFORMES ANGLAISES PENDANT UNE MONARCHIE ABSOLUE FRANÇAISE

Charles II, qui a longtemps manœuvré entre l'Espagne, la France et les Provinces-Unies à la recherche d'un équilibre, se laisse ensuite attirer par la France, source possible de subsides. Le 1er juin 1670, il signe avec Louis XIV le traité secret de Douvres, qui comporte des clauses en faveur du catholicisme. L'opinion anglaise s'alarme et détourne vers les Français son ancienne animosité contre les Hollandais. Aussi, quand une nouvelle guerre éclate contre les Provinces-Unies en 1672, l'opinion ne manifeste plus aucun enthousiasme, et l'Angleterre doit signer une paix séparée en 1674. 

Le royaume semble approcher de l'état d'équilibre recherché pendant le ministère de Thomas Osborne, comte de Danby (1674-1679). Charles II doit accepter de voir son ministre maintenir une certaine indépendance et chercher la base de son pouvoir dans le Parlement. Le rôle politique de celui-ci, porte-parole de l'opinion, se précise. Des embryons de partis apparaissent : « parti de la Cour », autour du ministère, et, en opposition, « parti du Pays », animé par Shaftesbury, tandis que l'organisation et le contrôle des finances progressent. Un autre élément d'équilibre apparaît à l'extérieur dans le mariage de la nièce de Charles II, Marie Stuart, avec Guillaume d'Orange (1677). Mais en 1678 éclate l'affaire Oates. Les révélations calomnieuses de cet aventurier sur le « complot papiste », dans lequel seraient impliqués la reine et le duc d'York, secouent toute l'Angleterre. La psychose du complot, balayant Danby, entraîne une violente réaction protestante, devant laquelle le roi doit plier. 

La méfiance renaissante envers la monarchie inspire en 1679 la loi d'habeas corpus. L'opposition concentre ses attaques surtout sur le duc d'York, catholique et héritier présomptif du trône (Jacques II). En 1679, puis encore en 1680, les Communes présentent un « Bill d'exclusion », tandis que Shaftesbury intrigue avec un fils naturel de Charles II, Monmouth, pour assurer la succession à ce dernier. Mais les excès des groupes d'opposition, l'atmosphère de guerre civile qu'ils ont créée font reculer la majorité des Anglais, et Charles II peut sans difficulté dissoudre son dernier Parlement en 1681. La découverte du complot de Rye House, en 1683, accentue le revirement de l'opinion, et Jacques d'York a repris sa place légale lorsque Charles II meurt (1685), confessant la foi catholique. 


UNE MUSIQUE DE PURCELL, ENFANT DE LA RESTAURATION DE LA MONARCHIE ANGLAISE

Purcell : Sound the trumpet (Damien Guillon / Paul-Antoine Bénos-Djian)


Henry Purcell est un compositeur anglais du 17ème siècle qui dans son oeuvre associe la tradition anglaise et les avancées novatrices françaises et italiennes. Musicien complet, sa production variée et abondante (environ 800 œuvres) aborde tous les genres.

En quelques 36 années d’existence, Henry Purcell se fait le témoin de nombreux soubresauts de l’histoire anglaise. Les dix années qui précèdent sa naissance (en 1659) sont celles du puritanisme : les monarques ont été chassés de leur trône, la démocratie et le pouvoir parlementaire règnent, mais tous les plaisirs (danse, musique, théâtre…) associés à la royauté sont finalement bannis de la vie quotidienne. 

En 1659, la monarchie est restaurée, Charles II intronisé, et les festivités royales reprennent ainsi leur cours, pour le plus grand plaisir (et la plus grande fortune) des musiciens. A Londres, nombreux théâtres publics ouvrent leurs portes, des compagnies d’artistes privées voient le jour… L’Angleterre dans laquelle grandit Purcell est donc en pleine effervescence artistique. 

Mais à Charles II succéderont ensuite deux autres monarques : Jacques II, moins généreux, moins sensible aux talents de sa cour que son prédécesseur, et Marie II Stuart, amoureuse des arts, souveraine généreuse, que Purcell affectionne tout particulièrement et qui mourra quelques mois seulement avant lui, en décembre 1694. 


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