“Lorsque l’art ne va pas au-delà  de la simple imitation, il est incapable de nous donner l’impression d’une réalité vivante ou d’une vie réelle: tout ce qu’il peut nous offrir, c’est une caricature de la vie” HEGEL


"LES CONNAISSEURS DE L'ART" 

de Gunnar Berndtson (1854-1895), artiste peintre finlandais. 

En 1872, il entre à l'école polytechnique d’Helsinki. Mais dès 1869, encore lycéen il a étudié à École de dessin de l'association des arts et de 1872 à 1875 il suit des cours au département de dessin de l'université d'Helsinki. En 1876, il décide de devenir artiste et il s'installe à Paris où il étudie à l'École des beaux-arts avec Jean-Léon Gérôme et Ernest Meissonier jusqu'en 1882. Pendant ce séjour, il fait partie du groupe d'Albert Edelfelt et est influencé par le style du Salon.

En 1882 et 1883, il vit en Égypte à l'invitation du Baron Alphonse Delort de Gléon. Il peint des portraits et des illustrations pour Le Monde illustré. En 1886, il retourne en Finlande et se marie. En 1889, il reçoit le prix de l'état pour ses peintures de portraits. Il retourne fréquemment à Paris pour exposer au Salon de Paris, où il a toujours grand succès. De 1890 à 1892, il est professeur à l'Académie des beaux-arts d'Helsinki où ses étudiants sont entre-autres Magnus Enckell et Ellen Thesleff. 


La beauté semble résider dans l’alchimie de la rencontre entre un sujet et un objet, 

qu’il s’agisse du processus de création ou de celui de l’expérience esthétique (celle que nous faisons lorsque nous rencontrons l’œuvre). Plutôt que de « jugement », qui suppose l’extériorité et la neutralité de celui qui juge, sans doute vaudrait-il mieux parler d’une expérience où sujet et objet sont mêlés, et où l’émotion esthétique provoquées par cette rencontre est décisive. Nous sommes davantage dans la beauté que face à elle. « Nous pensons avec nos yeux, avec nos oreilles, avec notre sensibilité » (Charles Pépin).

En ce sens la question de la beauté ne peut être posée indépendamment de celui qui l’éprouve. Charles Pépin pense qu’il y a deux questions bien distinctes à propos de la beauté :ce que me fait la beauté, et ce qui fait la beauté, et précise que seule la première question l’intéresse, c’est-à-dire décrire l’effet de la beauté sur nous. Mais peut-on vraiment les séparer s’il est vrai que la beauté n’est pas plus dans le sujet que dans l’objet, mais dans leur rencontre sous forme d’émotion esthétique ? 

Pour illustrer cette sorte d’indistinction entre le sujet et l’objet dans l’expérience esthétique, citons les propos d’un peintre contemporain Jean Balitran qui est tombé amoureux de la Loire : « Je vais souvent bivouaquer dans le lit de la Loire au large de Saint Florent où les étendues de sable sont immenses. Le matin, c’est un opéra de vivre le lever du soleil avec le chant des oiseaux ! Il y a un souffle musical : les longues plages d’eau immobiles sont comme des silences dans une oeuvre musicale. ». 

La transposition musicale du paysage montre à quel point la beauté naturelle et indissociable de nos projections et de nos schèmes artistiques, et comment s’interpénètrent le sujet et l’objet dans une expérience esthétique où le sens du beau est inséparable de celui qui le regarde. Nous y reviendrons à propos de la distinction entre beauté naturelle et beauté artistique.


UNE MUSIQUE D'UN BONHEUR CONTAGIEUX

Emma Kirkby chante une cantate sacrée de Buxtehude


Emma Kirkby, née le 26 février 1949 à Camberley, dans le Surrey, est une soprano britannique, et l'une des spécialistes reconnues de la musique ancienne. 

1994 : docteur honoris causa, Université de Bath

1999 : élue Artiste de l'année par les auditeurs de la radio Classic FM

2007 : Dame Commander of the British Empire

2010 : Queen's Medal for Music


Dietrich Buxtehude (1637–1707) est un compositeur et un organiste allemand, dit le Maître de Lübeck. 

Buxtehude passe les trente premières années de sa vie au Danemark où il est probablement formé à la musique par son père, organiste. Sa glorieuse carrière démarre lorsqu’il s’installe en Allemagne, où il occupera trois postes d’organiste  : à Helsingborg, à Sainte-Marie d’Elseneur et à Sainte-Marie de Lübeck, où il finit ses jours.

Buxtehude compose aussi bien de la musique sacrée  que profane, la bourgeoisie de Lübeck, dans ses fastueuses années, fait notamment appel à lui pour des compositions destinées à être jouées lors de fêtes. Il écrit essentiellement des oeuvres vocales, pour orgue, pour clavecin  et de la musique de chambre. Apprécié du public, il institue notamment les veillées musicales de l’Avent  (musique du soir : Abenmusiken ). A Lübeck, il se lie d’amitié avec le musicien Reinken, fut le professeur de Bruhns, et rencontra Bach. Ce dernier, fervent admirateur de l’organiste, parcourt 400 km à pieds pour assister aux Abenmusiken en l’honneur de l’avènement de Joseph Ier en 1705. Cette admiration pour Buxtehude influence l’œuvre de Bach, principalement dans sa dimension sacrée.

Il fut en son temps le compositeur le plus célébré en Allemagne et un musicien au rayonnement européen. Oublié un temps, il est redécouvert au XIXe siècle par Philipp Spitta, qui partage sa découverte musicale avec Brahms  et décident de publier les partitions retrouvées.


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Ce qui m'anime dans cette quête c'est la curiosité intellectuelle, le goût de la connaissance et l'envie de savoir. Si vous êtes comme moi, avec l'envie d'apprendre, aux rivages de la beauté musicale, picturale, poétique​e​

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