« Ma tombe et mon berceau seront bien rapprochés l’un de l’autre ! Ma naissance et ma mort, voilà donc toute mon histoire. » L'Aiglon
« Ma tombe et mon berceau seront bien rapprochés l’un de l’autre ! Ma naissance et ma mort, voilà donc toute mon histoire. »
En 1900, l'écrivain Edmond Rostand lui rend hommage à Napoléon II en en faisant le personnage principal d'une pièce de théâtre intitulée L'Aiglon (1811-1832), mort à 21 ans de tuberculose.
Napoléon (1769-1821) Marie Louise et le Roi de Rome
peint par Alexandre Menjaud
Napoléon, manifestant un amour passionné pour son fils, né le 20 mars 1811, regarde le spectateur comme pour le prendre à témoin de l’assurance de la transmission du pouvoir. L’œuvre est une réponse aux espoirs de Ducis et de Pauline Auzou.
L’impératrice Marie-Louise contemple la scène avec un sourire de bonheur contemplatif, sous les regards attentifs de madame Auchard, nourrice du roi de Rome, et de madame de Montesquiou-Fezensac, gouvernante des enfants de France, c’est-à-dire du petit prince.
A gauche se tient probablement son époux, Pierre de Montesquiou-Fezensac, nommé grand chambellan en 1810, à moins qu’il ne s’agisse d’Etienne Regnault de Saint-Jean-d’Angély, secrétaire d’Etat de la famille impériale, comme le laisse supposer une inscription au revers du tableau.
Contrairement aux deux précédentes œuvres, la peinture de petites dimensions de Menjaud, élève également de Regnault, montre une véritable scène intimiste. Madame de Montesquiou avait en effet coutume d’amener l’enfant à la fin de chaque repas de l’Empereur. Celui-ci jouait avec lui ou lui montrait les passants depuis les fenêtres des Tuileries.
UN HISTOIRE DE FRANCE
Napoléon François Charles Joseph (1811-1832), roi de Rome, empereur des Français, prince de Parme, duc de Reichstadt.
Le 20 mars 1811, cent un coups de canons annoncent aux Parisiens naissance tant attendue du fils de l'empereur, au Palais des Tuileries. Constitutionnellement paré du titre de « Prince impérial », il reçoit en outre celui de « roi de Rome ».
Un héritier pour l’Empire
Fils unique de Napoléon et de Marie-Louise, le Roi de Rome voit le jour à 9h20, après un long et difficile accouchement, dans la chambre de l'Impératrice aux Tuileries. Il pèse neuf livres (4 kg) et mesure vingt pouces (50,8 cm).
Le jour même, l'enfant est ondoyé par le cardinal Fesch, assisté par le grand-aumônier Rohan, en attendant le baptême solennel. Il reçoit pour prénoms : Napoléon François Charles Joseph.
Le baptême est célébré le 9 juin 1811 en la cathédrale Notre-Dame de Paris et reprend le cérémonial utilisé pour le baptême du fils ainé de Louis XVI, dauphin de France. Dans un rapport à Metternich, Schwartzenberg raconte: « La cérémonie du baptême fut belle et imposante ; la scène où l'Empereur prit l'enfant des bras de son auguste mère et le leva deux fois pour le montrer au public [bousculant ainsi, comme il l'avait fait lors du sacre, le protocole], fut vivement applaudie ; les gestes et le visage du monarque exprimaient toute la satisfaction qu'il trouva dans ce moment solennel. » Une semaine de réjouissances s'en suit, et l'Empereur ordonne que des Te deum soient chantés dans tout l'Empire.
C'est à Madame de Montesquiou, une descendante de Louvois et l'épouse du Grand Chambellan de France, nommée gouvernante des Enfants de France, que l'éducation du Roi de Rome est confiée.
Très affectueuse et fort intelligente, sa gouvernante constituera notamment une importante collection d'ouvrages destinée à donner à l'enfant une instruction religieuse, philosophique ou encore militaire très solide.
L’éphémère Napoléon II
1814. Après la campagne de France et la prise de Paris, l'empereur abdique le 4 avril en faveur de son fils. Le Roi de Rome devient à 3 ans, et ce pour quelques jours, empereur des Français sous le nom de Napoléon II. Cependant, deux jours plus tard, le 6 avril 1814, son père rédige un acte d'abdication pour lui et ses descendants.
Le traité de Fontainebleau du 11 avril 1814 lui octroie le titre de Prince de Parme — sa mère devenant Duchesse de Parme. Un an plus tard, le retour de son père en France— les Cent-Jours— redonne au Roi de Rome son titre de Prince Impérial, mais la défaite de Waterloo contraint Napoléon Ier à abdiquer de nouveau en sa faveur. Le gouvernement provisoire de Fouché fera comme si de rien n'était et les chambres refuseront de le proclamer. Quoiqu'il en soit, il restera pour l'histoire celui qui a « régné » 20 jours, du 22 juin au 7 juillet 1815.
UNE MUSIQUE D'UN BONHEUR CONTAGIEUX
« Le plus occidental des Russes »
Piotr Tchaikovsky - 1812 Overture - Finale
https://youtu.be/q9D4nM5-glA
L’Ouverture solennelle 1812 en mi bémol majeur, op. 49, également appelée L'Année 1812 ou Ouverture 1812, est une ouverture solennelle de Piotr Ilitch Tchaïkovski, composée entre septembre et novembre 1880 pour commémorer la victoire russe lors de la campagne napoléonienne de Russie en 1812.
Tchaïkovski dit de cette œuvre : «L'ouverture sera très explosive et tapageuse. Je l'ai écrite sans beaucoup d'amour, de sorte qu'elle n'aura probablement pas grande valeur artistique.»
La première représentation de l'Ouverture 1812 eut lieu à Moscou le 8/20 août 1882, sous la direction d'Ippolit Altani, lors de la consécration de la Cathédrale du Christ Sauveur érigée en commémoration de la guerre contre Napoléon Ier.
Tchaïkovski, Piotr Ilitch (né dans l’Oural en 1840 - mort à Saint-Pétersbourg en 1893) : contrairement au Groupe des Cinq, même s’il revendique son identité russe, il se tourne vers l’Occident. Grâce au soutien de Mme von Meck, il se consacre entièrement à son œuvre, alternant épisodes mélancoliques, passionnés, bucoliques et dansants.