Marie de Modène (1658-1718) par Simon Pietersz Verelst
"La plupart des femmes ont toujours assez d'esprit pour se tirer d'une situation difficile. Mieux vaudrait qu'elles aient eu celui de l'éviter." Lettres (1646-1696)
Marquise de Sévigné
UNE IDÉE DE PEINTURE
Marie de Modène, née le 5 octobre 1658, était la reine consort d'Angleterre, d'Écosse et d'Irlande en tant que seconde épouse de Jacques II d'Angleterre, de 1685 à 1688, l'année où son mari a été déposé à la suite de la soi-disant Révolution glorieuse .
On la voit ici représentée vers 1680 par Simon Pietersz Verelst, peintre appartenant à une dynastie d'artistes renommée, spécialisée principalement dans les natures mortes, comme en témoigne le bouquet de fleurs qui accompagne l'image de la femme noble. Huile sur toile, Yale Center for British Art, New Haven.
UN PEU D'HISTOIRE MODERNE
Marie d'Este, princesse de Modène (1658-1718), est une reine consort d'Angleterre, d'Écosse et d'Irlande en tant que seconde épouse de Jacques II d'Angleterre.
Devenu roi à l'âge de 52 ans à la mort de son frère, le roi Jacques II mène une politique ouvertement favorable à l'Église catholique qui lui aliène l'amitié de ses peuples et quelques mois après la naissance d'un héritier viable, la « Glorieuse Révolution » éclate. La reine Marie-Béatrice consent à s'échapper en France le 10 décembre 1688 avec son fils. En février 1689, la fille aînée de Jacques, Marie, et son époux, Guillaume d'Orange, sont invités par des parlementaires whigs à ceindre la couronne.
Dans l'exil, Marie-Béatrice, dont la dignité est louée et même montrée en exemple par Louis XIV, est invitée par celui-ci à séjourner durablement en France, au château de Saint-Germain-en-Laye près de Paris.
Exilée en France, la "Reine au fil de l'eau" - comme les Jacobites appelaient Marie - vivait avec son mari et ses enfants dans le château de Saint-Germain-en-Laye, fourni par Louis XIV de France. Ici, elle a soutenu en vain les tentatives de restaurer son mari et plus tard leur fils unique, James Francis Edward sur le trône d'Angleterre.
UNE MUSIQUE D'UN BONHEUR CONTAGIEUX
Christoph Nichelmann (1717-1761) :
Ouverture-Suite in B-flat major
https://youtu.be/io60rkcuFjg
Les compositions traditionnelles de Nichelmann entrent dans la période de 1737-1759, qui a été un moment de l'évolution des styles musicaux, du baroque au début de la période classique. Les plus connus sont ses concertos pour piano en trois mouvements (vif-lent-rapide). Il a également écrit dix-huit concertos, une ouverture, et trois symphonies, ainsi que des œuvres chorales et autres morceaux de piano.
Ses vingt-deux Lieder sont les premiers exemples de la Berliner Liederschule (école de Lieder de Berlin). Sa sérénade Il sogno di Scipione était connue au 18ème siècle, mais seule la sinfonia d'ouverture a paru dans une édition moderne. Une cantate et un requiem sont des exemples isolés dans le catalogue de Nichelmann.
Le Traîté de Nichelmann Die Melodie, nach ihrem Wesen sowohl, als nach ihren Eigenschaften (Melodie, d'après sa nature et ses propriétés) (1755) a été acclamé, bien qu'il ait été critiqué par un théoricien sous le pseudonyme de Caspar Caspar Dünkelfeind, qui pourrait être Carl Philipp Emanuel Bach.