Le marquis de La Fayette, peint par Joseph-Désiré Court en 1834.
"Aucun obstacle, aucun mécompte, aucun chagrin ne me détourne ou me ralentit dans le but unique de ma vie : le bien-être de tous, et la liberté partout.”
LAFAYETTE
UNE IDÉE DE PEINTURE
Portrait de Gilbert Motier, marquis de La Fayette, en uniforme de lieutenant-général de 1791, peint par Joseph-Désiré Court en 1834.
Joseph-Désiré Court (1797- 1865) est un peintre français, descendant par sa mère du portraitiste Hyacinthe Rigaud, Joseph-Désiré Court manifesta de bonne heure une vocation pour la peinture. Entré d’abord à l'école municipale de dessin de Descamps, où ses premiers pas furent guidés par Descamps fils, conservateur du musée de Rouen et Carpentier, professeur, il se fit remarquer par de rapides progrès. Il passa ensuite dans l’atelier de Gros, dans les leçons duquel il puisa le secret de cette puissance de coloris qui distingue les plus remarquables de ses ouvrages.
La pension que le jeune Court recevait de sa famille pendant son séjour à Paris étant fort restreinte, celui-ci y suppléait en peignant, pendant les heures que l’atelier lui laissait libres, de petits tableaux qu’Alphonse Giroux lui achetait à des prix modiques. À l’aide de ces travaux, Court pouvait se suffire, mais il n’y aurait pas trouvé les moyens de réaliser le projet qu’il avait conçu d’aller visiter Rome pour y compléter son éducation artistique.
Aux premières ouvertures qu’il avait faites relativement à ce projet, on lui avait représenté les difficultés de l’accomplir sans recommandations et sans ressources. Mais, en même temps, on lui avait indiqué que quelques jeunes gens pouvaient faire ce voyage aux frais de l’État, quand ils avaient obtenu le prix du concours de Rome.
Le jeune artiste avait répondu : « Eh bien ! soit, je gagnerai le prix ! » et il réalisa cette promesse qu’il s’était faite à lui-même, quelques années plus tard, en remportant, le 6 octobre 1821, le grand prix de peinture avec, comme sujet de concours, Samson livré aux Philistins par Dalila (Paris, École nationale supérieure des beaux-arts), où le mouvement de Samson portant la main à sa tête fut surtout admiré.
UN LIVRE
"La Fayette. Rêver la gloire
ou le patriotisme du célèbre marquis"
Comme l'écrivent les auteurs, "en débarquant un jour de juin 1777 en Caroline du Sud, Gilbert du Motier de La Fayette n'osait imaginer que deux siècles plus tard, plusieurs dizaines de lieux porteraient son nom".
Laurence Chatel de Brancion, spécialiste de la Révolution et de l'Empire, et Patrick Villiers, historien de la marine (dont j'ai récemment chroniqué le Jean Bart), consacrent au fameux marquis de La Fayette et à son épopée un livre excellent, superbement illustré, au texte enlevé. Bref, un vrai plaisir de lecture.
Ce livre est l'occasion de découvrir si La Fayette a, comme l'ont écrit certains historiens, "tout raté" après trois années héroïques auprès de Washington, son mentor. Cette gloire, après laquelle le marquis a couru, lui a-t-elle été volée, refusée? Laurence Chatel de Brancion et Patrick Villiers répondent à la question et dévoilent, avec brio, la conception fayettienne du patriotisme.
(La Fayette. Rêver la gloire, éditions Monelle Hayot, 344 pages)
UNE MUSIQUE D'UN BONHEUR CONTAGIEUX
"Lee Benoit - Allons a Lafayette"
https://youtu.be/m6mfsb6eggM
Alors que l'emploi du français à la maison, au travail, à l’église et à l’école fournit une image assez sombre de l'avenir de cette langue, il ne faut point négliger le domaine de la culture, où le français continue à conserver une place non négligeable. Déjà on peut évoquer la popularité de la musique créole Zydeco, ainsi que de la musique cajun folk. Même si elles ne sont pas chantées entièrement en langue française, ces chansons démontrent l’importance traditionnelle que le français occupe.
Pour le moment, il n’existe pas beaucoup de littérature cajun ou créole de la Louisiane, mais il existe une riche collection d’histoires et récits traditionnels qui « attestent de façon irréfutable la survivance francophone au xxe siècle ».
Ces derniers se chantent ou se content pour la plupart dans des situations que l'on peut qualifier de familières, par exemple lors des noces ou des fêtes familiales, ce qui témoigne du fait qu’ils ont surtout une valeur folklorique et s’utilisent dans un cadre limité.
Comme cette culture est surtout orale, il faudra voir si elle continuera à survivre auprès des générations à venir ou si elle aussi se perdra petit à petit.
VOUS AVEZ BON GOÛT !