Gabrielle de Polastron, duchesse de Polignac (1749-1793) par Élisabeth Vigée-Lebrun - 1783

"Nous n'avions pas besoin de remonter sur le trône, nous y étions. Nous n'avons jamais désiré que le bonheur de la France." 

MARIE ANTOINETTE 




UNE IDÉE DE PEINTURE

Gabrielle de Polastron, duchesse de Polignac (1749-1793) 

par Élisabeth Vigée-Lebrun - 1783

Fille de Louis Vigée, pastelliste, membre de l’Académie de Saint-Luc, et de Jeanne Maissin, d’origine paysanne, Élisabeth Louise Vigée entre, à l’âge de six ans, comme pensionnaire à l’école du couvent de la Trinité, dans le faubourg Saint-Antoine. Dès son plus jeune âge, elle dessine partout, sur ses cahiers, sur les murs de son école. 

De manière prophétique, son père, à qui elle était très attachée, lui dit : « Tu seras peintre, mon enfant, ou jamais il n’en sera ». Il a eu le temps de reconnaître ses dons et de lui enseigner le maniement des instruments de l’art, surtout les secrets de la peinture au pastel, avant de disparaître alors qu’Élisabeth n’a que douze ans. 

La jeune fille a, tout naturellement, ses proches pour premiers modèles, notamment le marchand de tableaux Jean-Baptiste Pierre Le Brun qu’elle épouse en 1776.


Après quelques années de formation dans les ateliers de Blaise Bocquet, Pierre Davesne et Gabriel Briard, Élisabeth Louise Vigée Le Brun acquit ainsi peu à peu une technique très sophistiquée et personnelle qui lui permet de se mesurer aux portraitistes les plus habiles de son temps. 

À cette maîtrise s'ajoutent la renommée de son frère poète, les conseils avisés de son mari et un réseau de relations influentes qui lui assurent rapidement une clientèle choisie et une célébrité grandissante. Membre de l’Académie de Saint-Luc à partir de 1774, l’artiste devient quatre ans plus tard le peintre officiel de la reine Marie-Antoinette, qui deviendra sa protectrice et sa confidente. 

En 1783, grâce à l’intervention de la souveraine, Mme Vigée Le Brun est reçue à l’Académie royale de peinture et de sculpture avec, pour morceau de réception, un tableau à sujet allégorique : La Paix ramenant l’Abondance. Le directeur de l’institution, Jean-Baptiste Marie Pierre, s’était fortement opposé à la candidature de la nouvelle venue. 

Selon les règles en vigueur, la profession commerçante de son époux n’aurait pas dû lui permettre de prendre place parmi l’assemblée, une femme n’ayant pas de statut social autre que celui de son époux. En obtenant cet honneur, la portraitiste accède à la consécration.


UNE FIN D'HISTOIRE MODERNE 

De nature vive et joyeuse, Madame de Polignac séduit Marie-Antoinette qui conçoit pour elle une profonde amitié à partir de 1774. Elle entre dans le cercle des intimes de la Reine avec qui celle-ci délaisse le protocole de l’Étiquette et s’isole volontiers de la Cour dans son château du Petit Trianon. 

Un tableau de la portraitiste officielle de la Reine, Élisabeth Vigée Le Brun, représente Madame de Polignac vêtue d’une chemise de gaulle, tissu léger et aérien, et coiffée d’un chapeau fleuri, témoignage de la vie insouciante et simple adoptée à Trianon.


Madame de Polignac reçoit le titre de duchesse en 1780 et, à l’étonnement de la Cour, la charge de gouvernante des Enfants de France en 1782, jusqu’alors tenue de mère en fille par une grande famille. 

Elle quitte alors son appartement, considéré comme le « plus beau logement de Versailles » parmi ceux mis à la disposition de la Cour, pour rejoindre l’appartement des gouvernantes où elle fait entreprendre des travaux d’aménagement.


La Révolution de 1789 la contraint à l’exil. Victime des libelles qui reprochent notamment à la reine et son cercle d’importantes dépenses, elle quitte Marie-Antoinette avec un profond chagrin, mais continue à correspondre avec elle depuis la Suisse, l’Italie puis l’Autriche.

 Marie-Antoinette souffre également de l’absence de sa grande amie : « Adieu la plus tendre des amies ; le mot est affreux, mais il le faut ; je n’ai que la force de vous embrasser », lui écrit-elle. La duchesse de Polignac meurt à Vienne le 5 décembre 1793, cinquante jours après la reine.


UNE MUSIQUE D'UN BONHEUR CONTAGIEUX

Purcell - Come ye Sons of Art - Z.323 - 

Ode for Queen Mary's birthday

https://youtu.be/euKk6rMHVKg




Henry Purcell est un compositeur anglais né le 10 septembre 1659 et mort le 21 novembre 1695. Ayant débuté comme choriste à la Chapelle Royale, il acquiert dès son adolescence d’autres charges en tant qu’accordeur et que copiste et s’impose rapidement comme le musicien attitré du roi Charles II. 

Après une certaine mise à l’écart lors du règne de Jacques II (1685-1689), qui lui préfère des musiciens catholiques, Purcell retrouve ses attributions et un certain succès populaire grâce à Guillaume III et à Marie II d’Angleterre. Il sera ainsi le compositeur du premier Te Deum en langue anglaise avec accompagnement orchestral.



VOUS AVEZ BON GOÛT !​
Ce qui m'anime dans cette quête c'est la curiosité intellectuelle, le goût de la connaissance et l'envie de savoir. Si vous êtes comme moi, avec l'envie d'apprendre, aux rivages de la beauté musicale, picturale, poétique​.​

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