Nicolas Poussin (1594-1665) , Tancredi et Erminia

“La nouveauté dans la peinture ne consiste pas dans un sujet encore non vu, mais dans la bonne et nouvelle disposition et expression, et ainsi de commun et de vieux, le sujet devient singulier et neuf.”

NICOLAS POUSSIN



UNE IDÉE DE PEINTURE

Nicolas Poussin (1594-1665) , Tancredi et Erminia, vers 1634, huile sur toile, The Barber Institute of Fine Arts, Birmingham.

Dans Gerusalemme Liberata de Torquato Tasso, la fille du roi sarrasin, Erminia, se précipite pour aider le chevalier Tancredi lorsqu'elle le trouve blessé après avoir vaincu un géant au combat. Bien qu'à proprement parler son ennemie, elle s'agenouille avec détermination à côté de lui et coupe ses beaux cheveux pour arrêter l'hémorragie. 

Nicolas Poussin - auteur de la toile - conjugue les armes et l'amour, pour démontrer le pouvoir de ce dernier sur tout type de conflit. Ainsi la magnifique armure de Tancrède devient une nature morte. Et le geste d'Erminia, l'épée levée, apparemment menaçant, se révélera plutôt salvateur pour le héros blessé.


UNE PEU D'HISTOIRE MODERNE

Nicolas Poussin est l’un des grands maîtres de la peinture française du XVIIe siècle. Contemplatif, réfléchi, recueilli, Le classicisme se définit par la référence constante à l’Antiquité, le rationalisme, le goût des règles et des sciences. Il cherche à réduire à l’essentiel, mettre en ordre, à retrouver les lois de la beauté antique, dans une volonté d’harmonie et de limpidité.

L’idéal artistique de Poussin s’exprime à travers le choix d’illustrer les épisodes les plus rares du mythe gréco-romain ou de la Bible, en réservant dans le traitement pictural qu’il en donne une place toute particulière au paysage. Poussin utilise avec virtuosité la perspective qui met en valeur la profondeur du tableau. Cette maîtrise est au service de la modération et de l’équilibre. 


UNE MUSIQUE D'UN BONHEUR CONTAGIEUX

«Tancrède» André CAMPRA (1660-1744)

Tragédie en musique sur un livret d’Antoine Danchet

https://youtu.be/PoKC-J0kntY



ARGUMENT DE L'OPÉRA

L’argument emprunté à La Jérusalem délivrée du Tasse, se déroule du temps des croisades et repose sur les amours tragiques du chevalier avec la sarrasine Clorinde, qu’il finit par tuer en combat singulier, alors que cette dernière l’affronte sous l’armure d’un autre.

BIOGRAPHIE D'ANDRE CAMPRA

Auteur de nombreux motets très appréciés en leur temps, Campra est également considéré comme le principal compositeur d’opéra français entre Jean-Baptiste Lully (1632-1687) et Jean-Philippe Rameau (1683-1764).

C’est à la cathédrale Saint-Sauveur d’Aix-en-Provence, sa ville natale, qu’André Campra débute son apprentissage musical comme enfant de chœur avant d’y poursuivre sa formation au sein de la maîtrise, dirigée par Guillaume Poitevin (1646-1706). A 21 ans, il prend son envol et occupe deux postes de maître de chapelle, consécutivement à Arles et à Toulouse, où il reste 11 ans avant de monter à la capitale pour fuir une affaire de mœurs douteuses dans laquelle il est impliqué. Il devient alors maître de musique à Notre-Dame de Paris, poste pour lequel il écrit de nombreux motets très appréciés. Parallèlement à cette activité, il compose des divertissements profanes. Son premier ballet, L’Europe galante, obtient un succès considérable. Au tournant du siècle, il renonce à son poste à Notre-Dame pour se consacrer à l’opéra. Sa carrière oscille alors entre succès et échecs, se traduisant par des revenus aléatoires.

En 1714, il quitte Paris pour un bref passage à l’académie de musique de Marseille mais ses relations houleuses avec l’administration de l’institution mettent vite un terme à l’aventure. Il rentre donc à Paris, après la mort de Louis XIV, et bénéficie d’un regain d’intérêt sous la régence de Philippe d’Orléans, son protecteur. Il est nommé maître de musique à l’Académie royale de musique puis sous-maître à la chapelle royale de Versailles, nomination qui le pousse à composer davantage de musique religieuse. A partir de 1730 (il a alors 70 ans !), il mène une double vie entre Versailles et Paris, où il est inspecteur pour l’opéra. Il détermine notamment le répertoire qui y est joué et c’est sous son exercice que sont créées les tragédies lyriques parmi les plus célèbres de Jean-Philippe Rameau (Hippolyte et Aricie, Castor et Pollux). A cette époque, Campra est un musicien incontournable. Son statut ne l’empêche malheureusement pas de mourir pauvre et dans la solitude, entouré seulement de ses deux serviteurs, à l’âge honorable de 84 ans.

Aujourd’hui principalement connu pour son œuvre lyrique profane (opéra, cantates) – dont la quasi-totalité a été composée sous le règne de Louis XIV – Campra est également l’auteur de plusieurs messes et d’une centaine de motets, publiés en cinq livres.


VOUS AVEZ BON GOÛT ! 

Ce qui m'anime dans cette quête c'est la curiosité intellectuelle, le goût de la connaissance et l'envie de savoir. Si vous êtes comme moi, avec l'envie d'apprendre, aux rivages de la beauté musicale, picturale, poétique.


CULTURE JAI 

(L'Histoire de l'Art en Musique)

https://vincentdelaplageculturejai.blogspot.com/


LES LUMIÈRES DE VERSAILLES

(Histoire Moderne en Musique)

https://leslumieresdeversailles.blogspot.com/


SING SANG SUNG  

(Pop anglaise traduite)

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CINÉ CINÉMA

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