Portrait du Duc de Berry par François Gérard, 1820
Ce mot de Mme d'Osmont abîmant la duchesse de Berry, lors de son arrestation en Vendée, et à laquelle on demandait pourquoi elle était si dure pour la princesse et qui répondait: «Elle nous a fait toutes cocues!»
Les frères Goncourt (Journal)
UNE IDÉE DE PEINTURE
Charles-Ferdinand d'Artois, Duc de Berry
Portrait du Duc de Berry par François Gérard, 1820
François Gérard, né le 4 mai 1770 à Rome et mort le 11 janvier 1837 à Paris, est un peintre d’histoire, portraitiste et illustrateur néo-classique français. Élève de Jacques-Louis David, il fut l'un des principaux peintres du Premier Empire et de la Restauration.
UN PEU D'HISTOIRE
Le Duc de Berry est né à Versailles le 24 janvier 1778 Il est le fils de Charles X et de Marie-Thérèse de Savoie.
Dès le début de la Révolution française, l'enfant suit son père en émigration. Le départ des princes du sang inaugure la fuite des opposants à la Révolution française. De 1792 à 1797, il sert dans l'armée de Condé puis passe en Grande-Bretagne. Là, il a une liaison avec Amy Brown (1783-1876) avec qui il a deux filles, dont il avouera publiquement l'existence sur son lit de mort
Il revient en France en 1814 avec son père, Amy Brown et ses petites filles qu'il confie au duc de Coigny.
En 1816, il épouse en la cathédrale Notre-Dame de Paris la princesse Caroline de Bourbon-Siciles (1798-1870), fille aînée de François Ier des Deux-Siciles (1777-1830) et de Marie-Clémentine d'Autriche (1777-1801).
Le 13 février 1820, le duc de Berry est poignardé à la sortie de l'Opéra de la rue de Richelieu par un ouvrier sellier bonapartiste, Louis Pierre Louvel, qui avoua avoir eu pour but de « détruire la souche des Bourbons ».
Dans les semaines qui précèdent la mort du duc de Berry, il tente de mettre en place sa réforme électorale.
Après l'assassinat du duc, la chambre des pairs refuse de voter la loi, il est alors contraint de démissionner. Chateaubriand écrit, dans ses mémoires : « le pied lui a glissé dans le sang ». La mort du duc de Berry marque donc la fin d’une expérience qui n'a pas réussi réellement à trouver sa place entre une droite ultra statique, et une gauche libérale qui glisse vers une opposition de plus en plus forte dès lors que les libertés sont remises en cause.
UNE MUSIQUE D'UN BONHEUR CONTAGIEUX
Purcell: Z 605/3. Man is for the woman made (The Mock Marriage) - Agnew
https://youtu.be/gp7OIRo6Pdo
L'homme est fait pour la femme
(The Mock Marriage)
Homme, homme, homme
Est fait pour la femme
Et la femme pour l'homme
Comme l'éperon est pour le jade
Comme fourreau pour la lame
Quant à creuser, c'est la bêche
Quant à l'alcool, c'est la canette
Alors mec, mec, mec
Est fait pour la femme
Et la femme faite pour l'homme
Comme le sceptre à balancer
Quant à la nuit est la sérénade
Quant au pudding c'est la poêle
Quant à nous refroidir est le ventilateur
Alors mec, mec, mec
Est fait pour la femme
Et la femme pour l'homme
Qu'elle soit veuve, épouse ou bonne
Qu'elle soit dévergondée, qu'elle soit restée
Qu'elle soit bien ou mal vêtue
W ****, sl * t ou harridan
Alors mec, mec, mec
Est fait pour la femme
La femme faite pour l'homme
À la mort de Matthew Locke (1677), Purcell devient compositeur pour les violons du roi. C’est un tournant dans sa vie, il vient d’avoir dix-huit ans. En hommage à Locke, il écrit une élégie What hope for us remains now he is gone, dont le style encore jeune trahit déjà une habileté particulière à mettre la langue anglaise en valeur. À vingt ans, il est nommé organiste titulaire de l’abbaye de Westminster, poste qu’il occupera toute sa vie. Il montre pour cet emploi des dispositions exceptionnelles. Il a alors l’occasion de jouer les œuvres de ses contemporains mais aussi les siennes : il écrit notamment les Funeral Sentences, hymnes polyphoniques accompagnés à l’orgue.
Henry Purcell veut constamment élargir sa culture musicale. Il étudie, recopie, arrange les œuvres des italiens Monteverdi et Carissimi, se tient au courant de la vie musicale française et des nouveautés de Lully, déchiffre les manuscrits rapportés par les voyageurs. Toutes ces découvertes l’amènent à se forger son propre style. En 1680, Purcell rencontre et épouse Frances Peters, qui restera sa compagne toute sa vie. Durant cette période, et jusqu’à la mort du roi Charles II, il se consacre pleinement à son activité de compositeur du roi.
Ses compositions associent aux formes traditionnelles de la musique anglaise divers éléments de la musique baroque française et italienne. L’influence française prédomine mais la contribution personnelle de Purcell réside surtout dans le style qu’il avait mis au point pour mettre en valeur les mots anglais en s’appuyant sur la rythmique et une certaine irrégularité, rompant avec les traditions polyphoniques de la Renaissance, mais toujours avec beaucoup de grâce et de facilité.
Il possède avec Shakespeare le sens du merveilleux et du surnaturel, ce qui n’exclut pas truculence et humour. Dans les passages les plus connus de Purcell, citons l’Air du froid, extrait du semi-opéra King Arthur (1691) où le personnage du Génie, réveillé par Cupidon, supplie l’ange de le laisser à nouveau mourir de froid. Le compositeur utilise des notes saccadées qui symbolisent les frissons du personnage.
Comme souvent chez le compositeur anglais, on a une écriture avec une basse continue (procédé caractéristique de l’époque baroque) très chromatique, avec un langage harmonique assez riche et modulant. On trouve un autre exemple de ce type d’écriture dans Didon et Énée, lors de la mort de Didon, avec des passages descendants chromatiques au caractère dépressif.
Après sa mort, Purcell fut célébré par beaucoup de ses contemporains. Aujourd’hui, son œuvre la plus connue est le premier opéra de l’histoire de la musique anglaise, Didon et Énée, qui compte parmi les grandes pièces lyriques de la musique baroque.
Purcell eut aussi une influence sur les compositeurs de ce qu’on a appelé la renaissance de la musique anglaise du début du XXe siècle. Cela est manifeste chez Benjamin Britten, qui a non seulement créé et dirigé une mise en scène de Didon et Énée, mais a aussi repris un des thèmes de l’Abdelazer (1677) pour écrire ses fameuses variations pédagogiques The Young Person’s Guide to the Orchestra (Guide de l’orchestre destiné à une jeune personne) : lire une analyse dans notre dossier Instruments au sein de l’orchestre.
VOUS AVEZ BON GOÛT !
Ce qui m'anime dans cette quête c'est la curiosité intellectuelle, le goût de la connaissance et l'envie de savoir. Si vous êtes comme moi, avec l'envie d'apprendre, aux rivages de la beauté musicale, picturale, poétique.
CULTURE JAI
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