« Ma patrie est partout où rayonne la France, 
Où son génie éclate aux regards éblouis ! Chacun est du climat de son intelligence : 
Je suis concitoyen de toute âme qui pense, La vérité c’est mon pays ! »

Alphonse de LAMARTINE 
(« Revue des Deux-Mondes », 1er juin 1841)




UNE IDÉE DE PEINTURE 
Portrait de Louis XIV par Hyacinthe Rigaud (1659-1743) 

À partir de 1702, nombre d’artistes, peintres ou graveurs, reproduiront cette même figure et sa pose, presque à l’identique. Et l’atelier de Rigaud réalisa, jusqu’en 1715, un très grand nombre de « Louis XIV », de dimensions variées, en armure ou en manteau de sacre, en pied ou en buste, qui furent immédiatement répandus en France et dans les cours d’Europe. Ce tableau est devenu l’archétype des portraits officiels au-delà même des ruptures historiques : depuis la IIIe République, les présidents sont représentés dans une posture proche de celle du roi tel que peint par Hyacinthe Rigaud.

UN PEU D'HISTOIRE 

On lit, dans les Mémoires du marquis de Dangeau : « Jeudi 10 mars 1701, à Versailles : la goutte du Roi continue ; il se fait peindre l’après-dîner par Rigaud pour envoyer son portrait au roi d’Espagne, à qui il l’a promis. » Le roi à qui Louis XIV destinait ce tableau était son deuxième petit-fils, Philippe d’Anjou, monté sur le trône espagnol sous le nom de Philippe V suite au testament laissé en 1700 par Charles II qui, s’opposant au partage de ses États, les lui avait légués à condition qu’il renonce à ses droits sur la couronne de France. C’est à Hyacinthe Rigaud (1659-1743), célèbre dès les années 1680 pour son art du portrait, que fut confiée la réalisation de ce tableau.

Les Mémoires inédits des membres de l’ancienne Académie royale de peinture permettent de retracer précisément sa genèse : « Ayant fait en 1700 pour Louis XIV le portrait de Philippe V, roi d’Espagne, son petit-fils, quelques jours avant son départ de la France, celui-ci pria le Roy son grand-père, de lui donner aussi son portrait peint de la même main, ce que Sa Majesté lui accorda. Rigaud eut l’honneur de le commencer l’année suivante et, étant achevé, ce monarque le trouva d’une ressemblance si parfaite et si magnifiquement décoré qu’il lui ordonna d’en faire une copie de la même grandeur pour l’envoyer au roi d’Espagne à la place de l’original, qui fut placé à Versailles, dans la salle du trône. »

En réalité, les deux grands portraits de Rigaud, l’original et la réplique, restèrent à Versailles. Le tableau fut présenté à Versailles en janvier 1702, dans le grand appartement, à l’admiration dévote des courtisans.



UNE IDÉE MUSICALE : Georg Philipp TELEMANN (1681-1767) 
Pour le 2è jour de la fête de Pâques TWV 01:1100 



Meines Bleibens ist nicht hier ("Mon séjour n'est pas ici")
Avec 2 hautbois, 2 violons, alto, violoncelle et continuo 
"Ritornello: Ich wandre fort nach meiner Ruh"
("Je vais au repos")


"CULTURE JAI", 
SITE D'HISTOIRE DE L'ART
https://culturejai.fr/



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