"CE N'EST PAS L'ESPRIT QUI FAIT LES OPINIONS, C'EST LE CŒUR." MONTESQUIEU 



UNE IDÉE DE PEINTURE 
Judith Jans Leyster (1609 - 1660) 

Pour les femmes à cette époque, être peintre était inhabituel. Judith Leyster, cependant, était une artiste active à l'âge de dix-huit ans.

Elle est devenue la première femme peintre ayant réussi aux Pays-Bas au plus fort de l'art hollandais, connu sous le nom de l'âge d'or hollandais. Elle a enseigné aux étudiants tout en dirigeant son propre atelier et en vendant ses œuvres.

Leyster s'est spécialisé dans les scènes de genre, ainsi que dans les portraits et les natures mortes. Elle signait ses peintures avec une étoile parce que son nom de famille se traduisait par "étoile principale".

Judith Leyster fut également la première femme membre de la guilde des peintres de Haarlem, dominée par les hommes. Malheureusement, après sa mort, sa réputation artistique est devenue inexistante et cette peinture a été mal attribuée à Frans Hals.


UN PEU D'HISTOIRE 
Qu'est ce qu'une Guilde aux Pays Bas ?

Organisation de solidarité groupant, dès l'époque carolingienne, dans l'Europe du Nord-Ouest, des hommes ayant des intérêts communs (marchands, artisans, paysans même) et mal garantis par les liens de dépendance et de protection du système féodo-vassalique. 

Les guildes (ou gildes) se multiplient aux xe et xie siècles, surtout aux Pays-Bas et en Rhénanie, en Angleterre et dans la France du Nord. Elles profitent de la reprise des relations économiques dans ces pays et leur caractère professionnel se précise. Les guildes marchandes sont les premières et les plus actives, prenant en charge la réglementation des échanges et assurant parfois leur sécurité ; elles obtiennent dans certaines villes des fonctions publiques comme la connaissance des conflits entre marchands. Les guildes d'artisans apparaissent à la suite, à partir du xiie siècle. 

Fraternités de cooptation, les guildes introduisent dans le système de sécurité communautaire un élément supplémentaire, à un niveau différent de la commune et de la communauté taisible. C'est ainsi qu'elles ont notamment assuré la cohésion économique des marchands originaires d'une même ville dans leurs opérations sur les autres marchés. 

Les guildes disparaissent au cours du xiiie siècle, lorsque l'élargissement des horizons économiques et l'ampleur nouvelle des affaires rendirent nécessaires d'autres formes de solidarité, plus étroites (compagnie), ou moins contraignantes (nation). Les institutions municipales et les métiers jurés (futures corporations) prennent, pour leur part, la relève des guildes quant à la défense des intérêts communs et à l'organisation professionnelle ; celle-ci devient un véritable encadrement, qui s'étend au contrôle des techniques de production. 

On distingue généralement les guildes des hanses. Ces dernières sont plus souvent des groupements de guildes urbaines, unissant des villes voisines ou intéressées par un même marché. Cependant, certaines guildes, et notamment celle de Paris, portèrent le nom de hanse.


UNE MUSIQUE D'UN BONHEUR CONTAGIEUX
Chaconne - Georg Philipp Telemann 



En Espagne au xvie siècle, danse populaire à trois temps très animée ; elle s'accompagne avec des castagnettes et revêt alors un certain caractère érotique. On la dit originaire du Mexique, mais il semble que ce soit au Portugal qu'apparaissent, dans le genre ostinato, le passo forçado et les danses dérivées : la folia, le vil ao et la chacota qui précèdent la chacona espagnole. 

À l'époque baroque, c'est une danse de cour à 3/4, à tempo lent, avec variations contrapuntiques sur un ostinato de quatre ou huit mesures, en une phrase complète mélodico-harmonique (anacrouse-apex-désinence). La basse contrainte dans la chaconne instrumentale apparaît en Italie avec Frescobaldi, B. Pasquini, F. Mannelli et T. Merula. On peut en rapprocher le ground des Anglais. Elle est composée pour elle-même ou s'intègre dans une suite ou une partita. Elle figure dans les ballets de Louis XIII, les opéras de Lully. Vocale (chez Monteverdi, Purcell) ou instrumentale (Couperin, Pachelbel, Élisabeth Jacquet de La Guerre, Muffat, Corelli), elle connaît une grande vogue. 

Sa structure permit aux génies de la variation de s'épanouir : de Buxtehude (chaconnes majestueuses pour orgue) à Krenek et Busoni, en passant par Bach (chaconne pour violon), Rameau (Dardanus), Beethoven (Variations en ut mineur), Brahms (IVe Symphonie). On la rapproche de la passacaille avec laquelle elle se confond parfois.


CULTURE JAI  
https://culturejai.fr/
(Union de la musique, de la peinture et de l'histoire)




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