Mgr Hyacinthe-Louis de QUÉLEN
« Non seulement Jésus-Christ était fils de Dieu, mais encore il était d’excellente famille du côté de sa mère. » (Mgr Hyacinthe-Louis de QUÉLEN)
Perle d’humour involontaire, forme d’esprit ultra qu’on n’oserait pas inventer. Très en cour auprès de Louis XVIII et de Charles X, élu à l’Académie française contre Casimir Delavigne en 1824, membre de la Chambre des Pairs, vibrante incarnation de l’Ancien Régime, en plein sermon, l’archevêque lâcha cette formule qui scandalise libéraux et républicains.
UNE IDÉE DE PEINTURE
Une médaille à l'effigie de Mgr de Quélen fut réalisée par le graveur Jean-Jacques Barre en 1840. Un exemplaire en est conservé au musée Carnavalet (ND 0439).
Jacques-Jean Barre est un artiste français, né le 3 août 1793 à Paris où il est mort le 10 juin 1855. Graveur général des monnaies à la Monnaie de Paris de 1843 à 1855, il est à l'origine du grand sceau de France et des deux premières séries de timbres-poste du pays.
UN PEU D'HISTOIRE
Fils de Jean de Quélen, capitaine de vaisseau du Roi et chef d'escadre, originaire de Plouagat, il étudie au Collège de Navarre sous la direction de plusieurs précepteurs ecclésiastiques, dont Monsieur Émery.
Ordonné prêtre en 1807 par Mgr Caffarelli, évêque de Saint-Brieuc, il exerce un an comme vicaire général du diocèse de Saint-Brieuc puis devient secrétaire du cardinal Fesch, archevêque de Lyon, primat des Gaules et oncle de l'empereur Napoléon Ier.
Il regagne l'archidiocèse de Paris, où il est affecté à l'église Saint-Sulpice et aux hôpitaux militaires.
Sous la Restauration, il devient successivement directeur spirituel des écoles de l'archidiocèse, vicaire général de Paris, évêque in partibus de Samosate et coadjuteur du cardinal-archevêque de Paris Alexandre Angélique de Talleyrand-Périgord, auquel il succède en 1821.
Bon prédicateur et bien en cour auprès des rois Louis XVIII et Charles X, il est élu à l'Académie française le 29 juillet 1824 face à Casimir Delavigne. Dans son discours de réception, c'est avec réalisme qu'il attribue son élection non pas à ses mérites littéraires, fort réduits, mais à son zèle religieux.
UNE MUSIQUE D'UN BONHEUR CONTAGIEUX
Regardez "Haydn: The Creation | Nederlands Kamerkoor, Concerto D’Amsterdam & Klaas Stock (2009)"
https://youtu.be/EuIs7R2BpvQ
Joseph Haydn Compositeur autrichien (Rohrau, 1732 – Vienne, 1809)
Haydn forme avec Mozart et Beethoven la première Ecole de Vienne. Son influence sur la musique allemande est considérable, et pas seulement auprès de ses élèves. Il fixe le cadre classique des grands genres comme la symphonie et le quatuor, et pose les bases de ce qui deviendra l’orchestration romantique du XIXème siècle.
Joseph Haydn a des origines hongroises du côté de son père. A vingt ans, après un apprentissage musical en partie autodidacte, il compose déjà des symphonies. En accédant au statut de Maître de Chapelle juste après son mariage, il s’installe de façon durable dans une situation matérielle confortable. Mais le prince Esterhazy est très exigeant. Haydn doit composer, en grande quantité, des œuvres exclusives pour la cour, symphonies, quatuors, opéras, même des pièces pour baryton, sorte de viole de gambe pratiquée par le prince.
La vie à Eisenstadt l’isole de l’extérieur. Il en souffre, mais ce confort lui permet de travailler, chercher, et développer son art.
Il enseigne un temps à Beethoven et surtout à Mozart qu’il est l’un des premiers à apprécier à sa juste valeur de génie, et avec lequel il se lie d’amitié.
Considéré à tort comme le père de la symphonie – il en compose 104 - il porte néanmoins ce genre à son plus haut niveau par ses innovations : introduction lente, mouvements lents en variations, développement du menuet, plan en quatre mouvements. De même, il transforme le quatuor, jusque là considéré comme une pièce de divertissement, en une œuvre musicale à part entière.
Traversé par le mouvement pré-romantique Sturm und Drang, il tend à une certaine expression dramatique dans sa musique.
VOUS AVEZ BON GOÛT !