"D'où suis-je ? Je suis de mon enfance. 
Je suis de mon enfance comme d'un pays."
Antoine de Saint-Exupéry



UNE IDÉE DE PEINTURE 
D'UNE PETITE PRINCESSE
Pierre Mignard, Louise-Marie de Bourbon, 
Mademoiselle de Tours (1674-1681)

Portrait de Louise-Marie de Bourbon, Mademoiselle de Tours, fille illégitime de Louis XIV et Madame de Montespan, morte en 1682. Peinture à l'huile de Pierre Mignard (portrait posthume)

Née au château de Saint-Germain-en-Laye, Louise Marie Anne est le cinquième enfant naturel que Louis XIV eut de la marquise de Montespan. Confiée, comme ses frères et sœurs aux bons soins de Madame Scarron (née Françoise d'Aubigné, et future marquise de Maintenon en 1674), la petite fille, légitimée en janvier 1676 avec le titre de « Mademoiselle de Tours », connaît une enfance discrète à la cour du Roi Soleil.

Elle meurt en septembre 1681 à l'âge de six ans à Bourbon-l'Archambault et est inhumée dans le caveau des ducs de Bourbon dans l'église du prieuré de Souvigny. 


PIERRE MIGNARD (1612-1695), 
PREMIER PEINTRE DU ROI

Tout d'abord destiné à la médecine, il entre en 1624 dans l'atelier du peintre Jean Boucher à Bourges. De retour à Troyes, il travaille chez un sculpteur nommé François Gentil avant de partir pour Fontainebleau - capitale des arts de l'époque - où il étudie Le Primatice, Le Rosso et Martin Fréminet. Il peint la chapelle du château de Coubert-en-Brie pour le maréchal de Vitry qui le prend sous sa protection et l'emmène à Paris où il devient l'élève de Simon Vouet et rencontre Charles Le Brun (bien plus tard les deux hommes seront en situation de rivalité ouverte), Eustache Le Sueur, et Du Fresnoy avec qui il se lie.

En 1635 il part pour Rome où il rencontre Poussin, peut-être le peintre Sassoferrato et Anna Avolara, fille d'un architecte, dont il s'éprend mais qu'il n'épousera qu'en 1660 à la suite d'obstacles divers. Devenu célèbre à Rome, il est naturellement rappelé en France par Louis XIV en 1657. Sur le chemin de Paris, il rencontre Molière à Avignon chez son frère Nicolas Mignard dont l'épouse avait hérité d'un des principaux jeux de paume d'Avignon où jouaient les troupes de passage. Les deux hommes deviennent amis et Mignard commence par peindre un portrait de Molière intime, qui tourne le dos à celui que son frère Nicolas avait peint quelque temps auparavant (Molière en personnage de théâtre). 

De son côté Molière composera en 1669 un éloge (poème de la Gloire du Val-de-Grâce) de son chef-d'?uvre, le Dôme du Val-de-Grâce, commandé en 1663 par Anne d'Autriche et qui lui est payé 35 000 livres. Molière peint par Pierre Mignard, vers 1658 Mignard, fresque du dôme de l'Église du Val-de-Grâce, La Gloire des Bienheureux Mignard La vierge aux raisins Jean le Baptiste Mignard partage sa carrière entre le portrait - il est la coqueluche des grandes dames du royaume pour cela - et les grandes compositions décoratives. Il peindra notamment au château de Versailles. En juin 1687, il est anobli par le roi qui, en 1690 ? à la mort de Le Brun ? le nomme son premier peintre, en fait le directeur des manufactures royales et le fait d'office entrer à l'Académie royale de peinture et sculpture et y siéger comme directeur.

À sa mort on fit à Mignard de grandes funérailles à l'église Saint-Roch et il fut enterré aux Jacobins. Il avait eu quatre enfants. Sa fille Catherine épousera en 1696 le comte de Feuquières. 

UNE MUSIQUE D'UN BONHEUR CONTAGIEUX
"Les oiseaux dans la charmille" 
(Jacques Offenbach - Les contes d' Hoffmann)



Jacques Offenbach est considéré comme le « Roi » de la musique légère. Au 19e siècle, en France, il a composé beaucoup d’opéras bouffe repris chaque année dans de nombreux théâtres et opéras au moment des fêtes.
En France, le terme opéra bouffe est associé à Offenbach. Il vient de l’Italien opera bouffa qui en gros est l’opposé de l’opéra sérieux.

Dans opéra bouffe, on entend bouffon, bouffonneries. Offenbach écrit donc de la musique légère, des œuvres dans lesquelles alternent des passages chantés avec des dialogues parlés. Il aime traiter de sujets grinçants. Il peut rire de la société dans laquelle il vit, se moquer des bourgeois ou critiquer le pouvoir en place comme dans la Duchesse de Gerolstein. Offenbach se moque des militaires et des têtes couronnées.

Les Contes d'Hoffmann, un testament en forme de chef-d’œuvre. Pour son chant du cygne, Jacques Offenbach signe un ouvrage à rebours de ses opérettes satiriques et décapantes qui moquaient, tout en l’enchantant, un Second Empire en quête de plaisirs et d’oubli. Certes, Offenbach n’oublie pas d’amuser dans cet opéra fantastique, mais il colore les aventures du poète Hoffmann d’une dimension noire et fatale – à l’image des quatre figures maléfiques qui l’accompagnent et le poussent au malheur. Dans cette quête de l’absolu et de l’idéal féminin, la griserie se mêle au macabre, la veine populaire aux embrasements lyriques. Les Contes d’Hoffmann, ce sont trois époques de la vie sentimentale d’un homme, trois histoires formant un opéra inclassable, chef-d’œuvre du romantisme français, dédale de vertige et de légèreté.

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