“Il faudrait convaincre les hommes du bonheur qu’ils ignorent, lors même qu’ils en jouissent.”  (MONTESQUIEU)




UNE IDÉE PEINTURE 
Louis XIII (1601-1643) de Simon VOUET (1590 - 1649) 

Louis XIII en armure et assis tient une courte canne, équivalent d’un bâton de commandement. Ceint d’une couronne de laurier, il porte en écharpe l’ordre du Saint-Esprit et une étole blanche, « signe monarchique et dynastique » (Y.Lignereux) inscrivant la filiation souveraine dans la geste épique d’Henri IV, fondateur de la dynastie des Bourbons. L’écharpe blanche devient au cours du règne de Louis XIII un motif récurrent de l’iconologie royale.

Comme dans le portrait de Louis XIII victorieux peint par Philippe de Champaigne, le roi arbore une riche armure articulée, très proche d’une autre armure royale conservée au musée de l’Armée et pesant près de 27 kg, qui protège le corps des balles de mousquet de la tête aux genoux. Des bottes munies d’éperons rappellent l’importance de la cavalerie dans le commandement de la guerre.

Deux femmes représentant la France (à gauche) et la Navarre (à droite, avec ses armes nettement identifiables) sont agenouillées aux pieds du roi. Elles semblent en admiration devant le monarque, qui sert d’intermédiaire entre la scène et le spectateur par son regard.


UN PEU D'HISTOIRE

Cette représentation reprend de nombreux éléments picturaux présents dans d’autres portraits de Louis XIII : la moustache en croc, la barbiche en pointe, la chevelure ondulée descendant sur les épaules, l’armure ouvragée, l’écharpe blanche, le cordon et la croix de l’ordre du Saint-Esprit… Elle participe ainsi de la fixation d’un modèle iconique du roi de France en roi de guerre. Philippe de Champaigne et Juste d’Egmont s’illustrent également dans ce registre.

Simon Vouet (et son élève) choisit cependant d’adjoindre au roi deux figures allégoriques significatives. Depuis l’accession des Bourbons au trône (Henri IV en 1589, père de Louis XIII), les rois de France sont également roi de Navarre. Les deux royaumes sont unis de manière personnelle par le souverain jusqu’en 1620, date à laquelle Louis XIII profite des guerres civiles qui l’opposent à une partie de ses sujets protestants pour rétablir le catholicisme dans le Béarn et la Navarre, et pour réunir de manière officielle ces deux territoires à la couronne. L’édit du 28 octobre 1620 officialise ce rattachement, même si les rois de France continuent à utiliser la titulature « roi de France et de Navarre ».

La toile de Simon Vouet semble donc illustrer l’adage « une foi, une loi, un roi » qui voulait qu’une seule religion officielle – la religion catholique romaine –, une seule source du droit et un seul souverain exercent leur autorité dans le royaume de France.


UNE MUSIQUE D'UN BONHEUR CONTAGIEUX
Georg Philipp Telemann "Pastorelle en Musique"
Arie der Caliste - "Ich scheide von hinnen" ("Je pars")



Telemann rencontra Haendel  et Jean-Sébastien Bach  avec qui il se lia d’amitié. Très renommé à son époque, il refusa de nombreux postes tout au long de sa vie. Il composa environ 6000 œuvres dont la majeure partie fut publiée de son vivant lors de son séjour à Paris. Il est l’auteur de 3 autobiographies, en 1718, 1729 et 1740.  


CULTURE JAI 
https://culturejai.fr/
(Union de la musique, de la peinture et de l'histoire)



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