" Vivre d'amour et en mourir,
c'est beau pour une femme. "
George Sand
UN PEINTRE D'UN BONHEUR CONTAGIEUX
Marie Antoinette, reine de France peinte par Alexandre Kucharski. Au début de sa carrière, il suivit les cours de l’Académie Royale de Peinture dans l’atelier de Vien et ensuite il entra au service des princes de Condé de 1776 à 1778. Alexandre Kucharski devint rapidement le peintre réservé de l’Aristocratie. La nationalité de la reine Maria Leczinska n’est certainement pas étrangère à cette providentielle promotion quoique ses pastels et ses miniatures soient incontestablement exquis.
UNE HISTOIRE FRANÇAISE AU COEUR DE L'EUROPE :
la quête de liberté entre bonheur et pouvoir d'une Reine
Née à Vienne le 2 novembre 1755 à Vienne, Maria Antonia, 15ème enfant de l’impératrice Marie-Thérèse d’Autriche fut vite une enfant espiègle et charmeuse dotée d’un goût naturel pour la musique et la danse. Sa prestance suscita toujours l’admiration. L’éducation littéraire et politique qu’elle reçut ne fut cependant pas très poussée et sa vie à Vienne bien moins contraignante que celle que lui imposera l’Étiquette à Versailles.
En 1756, la France se rapproche de l’Autriche, qui était son ennemie jusque là, et cette alliance fragile aura bientôt besoin d’un mariage pour être scellée… Ainsi, à seulement 14 ans, Antonia est mariée à Louis Auguste de Bourbon, futur Louis XVI, alors Dauphin de France, lui même âgé de 15 ans. A 18 ans, suite à la mort de Louis XV, Marie-Antoinette devient reine de France et de Navarre. « Mon Dieu, protégez-nous, nous régnons trop jeunes » dira t-elle.
A 23 ans elle sera mère, puis, à 38 ans elle sera suppliciée. Mais nous y reviendrons plus tard. Bien vite, Marie-Antoinette est malheureuse à la Cour de France, elle ne supporte pas la théâtralisation permanente imposée par le protocole français et refuse de s’y plier. Elle n’aime pas Madame de Noailles qu’elle nomme « Madame Étiquette ». Il faut imaginer qu’elle était entourée du réveil au couché et assistée en permanence, il lui était impossible de faire quoique ce soit seule. Elle allège le protocole et s’isole au Petit Trianon avec un entourage plus restreint, des amis de cœur, ce qui suscitera des jalousies et lui vaudra bien des critiques.
Sa vie conjugale compliquée et sa mise à l’écart des affaires de la Cour lui permettent une liberté inédite pour une reine de France, elle lance des modes extravagantes, monte sur scène au théâtre et fait applaudir l’audience, assiste aux courses de chevaux… Se divertit comme elle le peut pour échapper à la vie de Cour, et elle y est encouragée par le roi qui lui refusera toute implication politique jusqu’en 1788. Avec ses enfants, 4 au total, elle et Louis Auguste eurent une vie de famille inédite à la Cour, ils furent des ‘parents modernes’ qui éduquent leurs enfants et jouent avec eux, cela ne se faisait pas auparavant. On lui refusa toutefois le droit d’allaiter elle même ses enfants.
C’est après la naissance de son 2ème enfant qu’elle souhaita libérer son corps, pour se permettre une plus grande liberté de mouvement, ainsi la robe à panier fut progressivement abandonnée pour une simple robe de coton à la taille marquée par une ceinture colorée. Les dépenses ayant besoin d’être réduites, une influence très Rousseauiste pour le retour aux choses simples et l’amour de la nature était au goût du jour. Encore une fois, cela lui valu bien des critiques, notamment celle d’apparaître négligée… J’ai la conviction que M-A était une reine peut-être trop moderne pour son temps, en quête de bonheur et de liberté, incomprise et accablée trop rapidement pour tous les maux du Royaume.
Elle a eu le malheur de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment, ainsi que celui de se ressaisir tardivement. Bien des choses encore peuvent être avancées sur le sujet et j’ai conscience d’apprécier ici les choses très très succinctement… Pour aller plus loin je vais écrire un article pour vos proposer de bons ouvrages et certaines émissions, je recommande vivement le Secrets d’Histoire « Marie-Antoinette intime »!
UN MUSIQUE POUR UN PEINTRE POLONAIS
CHOPIN PIANO CONCERTO NO 1 IN E MINOR LANG LANG 2004
Lorsque Chopin le donne à 20 ans en création le 11 octobre 1830 au Théâtre national de Varsovie lors de son concert d’adieu, l’accueil est moins enthousiaste que pour celui en fa mineur, composé un an auparavant, mais il faut dire que le public, comme la presse, eux sont plutôt préoccupés par l’effervescence révolutionnaire qui précède de quelques semaines le soulèvement contre l’occupation russe.
Quoiqu’il en soit, quand le pianiste part pour Vienne pour y chercher fortune, il a les deux partitions dans ses bagages, et lorsqu’il finit par s’établir à Paris il les propose à un éditeur qui préférera le mi mineur en raison des difficultés techniques du fa mineur, pourtant donc antérieur, peu propice à l’usage domestique des pianistes amateurs même si la partie de piano est déjà redoutable. Pourtant c’est bel et bien le mi mineur que Chopin jouera au fil de ses pérégrinations, à Vienne, Munich, Stuttgart et lors de ses débuts parisiens chez Pleyel en 1832. L’œuvre, sans doute révisée, sera doncpubliée avec une dédicace à son ami virtuose Kalkbrenner, sous le numéro d’opus 11 quand bien même elle soit postérieure dans l’écriture à l’opus 21.
L’œuvre de Chopin (1810-1849), exclusivement consacrée au piano, exprime une grande variété d’émotions et de sentiments ; elle est aussi, à travers Polonaises et Mazurkas, inspirée par son pays natal. Sa vie a été marquée par l’exil et par la maladie (la tuberculose) qui l’emportera à 39 ans. Chopin n’était pas le « salonard souffreteux », sentimental et mélancolique qu’on a souvent décrit, mais un homme plein d’humour, à l’aise en société, et, pour autant que sa santé le lui permettait, capable de force et de vigueur.
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