« ON A DES MOTS POUR DIRE UNE PEINE LÉGÈRE, MAIS LES GRANDES DOULEURS NE SAVENT QUE SE TAIRE. » 
SÉNÈQUE




UN PEU DE PEINTURE 
Portrait de « Lady Elizabeth Morshead »

George Romney (1734-1802), peintre anglais, était, dans les îles, plus prisée que celle de ses compatriotes Joshua Reynolds et Thomas Gainsborough, aujourd’hui largement célébrés, il n’en est certes plus de même de nos jours. George Romney était un portraitiste britannique de premier plan qui est devenu populaire pour sa capacité à créer des images flatteuses de ses sujets sans distinction de personnalité. Il a commencé sa carrière en tant qu’élève du peintre de portraits et de genres Christopher Steele, puis a visité des portraits de peintres dans le nord de l’Angleterre. Romney a beaucoup admiré le travail de Nicolas Le Sueur, qui lui a fait plaisir d’utiliser des motifs antiques, et a étudié tardivement les œuvres de Raphael, Titian et Correggio. 


UN PEU DE POÉSIE

« Le recueil de mes longs rêves est à peine commencé, & déjà je sens qu’il touche à sa fin. Un autre amusement lui succéde, m’absorbe, & m’ôte même le tems de rêver. Je m’y livre avec un engouement qui tient de l’extravagance & qui me fait rire moi-même quand j’y réfléchis ; mais je ne m’y livre pas moins, parce que dans la situation où me voilà, je n’ai plus d’autre regle de conduite que de suivre en tout mon penchant sans contrainte. Je ne peux rien à mon sort, je n’ai que des inclinations innocentes, & tous les jugemens des hommes étant désormais nuls pour moi, la sagesse même veut qu’en ce qui reste à ma portée je fasse tout ce qui me flatte, soit en public, soit à-part-moi, sans autre regle que ma fantaisie, & sans autre mesure que le peu de force qui m’est resté. Me voilà donc à mon foin pour toute nourriture, & à la Botanique pour toute occupation. Déjà vieux j’en avois pris la premiere teinture en Suisse auprès du Docteur d’Ivernois, & j’avois herborisé assez heureusement durant mes voyages pour prendre une connoissance passable du regne végétal. Mais devenu plus que sexagénaire & sédentaire à Paris, les forces commençant à me manquer pour les grandes herborisations, & d’ailleurs assez livré à ma copie de musique pour n’avoir pas besoin d’autre occupation, j’avois abandonné cet amusement qui ne m’étoit plus nécessaire ; j’avois rendu mon herbier, j’avois vendu mes livres, content de revoir quelquefois les plantes communes que je trouvois autour de Paris dans mes promenades. Durant cet intervalle le peu que je savois s’est presque entièrement effacé de ma mémoire, & bien plus rapidement qu’il ne s’y étoit gravé. » (…) 

Jean-Jacques Rousseau
Rêveries du promeneur solitaire (1776)
– Septième promenade –


UN PEU DE MUSIQUE D'UN BONHEUR CONTAGIEUX 
Nicola Porpora (1686-1768)
« Parto, ti lascio, o cara » (« Je pars, je te laisse, oh mon cher ») 




Au cours des années 2000, Cecilia Bartoli collabore de plus en plus avec des orchestres sur instruments anciens : l’Akademie für Alte Musik Berlin, les Arts Florissants, le Concentus Musicus de Vienne, le Freiburger Barockorchester, le Giardino Armonico, le Kammerorchester de Bâle, les Musiciens du Louvre, l’Orchestra of the Age of Enlightenment. En contrat avec le label Decca, elle constitue une discographie à la fois impressionnante et très sélective. Parallèlement à des opéras ou des récitals consacrés au grand répertoire, elle enregistre des programmes originaux et ressort des œuvres ou des compositeurs méconnus : Stabat mater d’Agostino Steffani, Giuseppe Persani, Nicola Porpora. En 2012, elle est nommée directrice artistique du festival de Pentecôte de Salzbourg.


SITE D'HISTOIRE DE L'ART GÉNÉRALISTE 
https://culturejai.fr/
Des idées unissant la musique, la peinture et l'histoire

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