« LE BONHEUR NE SE TROUVE PAS DANS LA RICHESSE MAIS DANS UNE ÂME SEREINE » (ARISTOTE)
UNE IDÉE DE PEINTURE
Portrait de « Miss Constable » (1787)
– Huile sur toile – 76 x 64 cm -
George Romney (1734-1802), peintre anglais, était, dans les îles, plus prisée que celle de ses compatriotes Joshua Reynolds et Thomas Gainsborough, aujourd’hui largement célébrés, il n’en est certes plus de même de nos jours. George Romney était un portraitiste britannique de premier plan qui est devenu populaire pour sa capacité à créer des images flatteuses de ses sujets sans distinction de personnalité. Il a commencé sa carrière en tant qu’élève du peintre de portraits et de genres Christopher Steele, puis a visité des portraits de peintres dans le nord de l’Angleterre. Romney a beaucoup admiré le travail de Nicolas Le Sueur, qui lui a fait plaisir d’utiliser des motifs antiques, et a étudié tardivement les œuvres de Raphael, Titian et Correggio.
UN PEU DE POÉSIE
Le bonheur est un état permanent qui ne semble pas fait ici-bas pour l’homme. Tout est sur la terre dans un flux continuel qui ne permet à rien d’y prendre une forme constante. Tout change autour de nous. Nous changeons nous-mêmes, & nul ne peut s’assurer qu’il aimera demain ce qu’il aime aujourd’hui. Ainsi tous nos projets de félicité pour cette vie sont des chimeres. Profitons du contentement d’esprit quand il vient, gardons-nous de l’éloigner par notre faute, mais ne faisons pas des projets pour l’enchaîner, car ces projets là sont de pures folies. J’ai peu vu d’hommes heureux, peut-être point : mais j’ai souvent vu des cœurs contens, & de tous les objets qui m’ont frappé, c’est celui qui m’a le plus contenté moi-même. Je crois que c’est une suite naturelle du pouvoir des sensations sur mes sentimens internes. Le bonheur n’a point d’enseigne extérieure ; pour le connoître il faudroit lire dans le cœur de l’homme heureux ; mais le contentement se lit dans les yeux, dans le maintien, dans l’accent, dans la démarche, & semble se communiquer à celui qui l’aperçoit. Est-il une jouissance plus douce que de voir un peuple entier se livrer à la joie un jour de fête, & tous les cœurs s’épanouir aux rayons expansifs du plaisir qui passe rapidement, mais vivement, à travers les nuages de la vie ? (…)
Jean-Jacques Rousseau
- Rêveries du promeneur solitaire (1776) -
- Neuvième promenade –
MUSIQUE D'UN BONHEUR CONTAGIEUX
Nicolas Porpora (1686-1768)
« Dall’ amor più sventurato » (« De l’amour le plus malheureux »)
Le compositeur italien Porpora est, durant la première partie du xviiie siècle, c’est-à-dire à l’âge d’or du bel canto, l’un des principaux représentants de ce qu’il est convenu d’appeler l’école napolitaine. Sa carrière comporte deux types d’activités : la composition (environ 150 œuvres connues comprenant de très nombreux opéras, des cantates profanes et sacrées, des oratorios, des pièces religieuses et un groupe d’œuvres instrumentales) et la pédagogie musicale.
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